La Dépêche agri

4.3.05

Spécial Salon de l'agriculture

L’indispensable rendez-vous



Trop c’est trop ! 30 000 € pour un salon, ça commence à compter. Du coup, l’UPRA Aubrac aura coupé la poire en deux en partageant son stand avec sa voisine de Salers et envisage sérieusement de ne venir que tous les deux ans, confie son directeur Jérémy Raimpaulp. Parmi les quinze éleveurs dont les aubracs ont été retenues pour le salon, Pierre Besson de Sainte-Geneviève et Denis Batifol un Lozérien, heureux d’être là, « pour la race, pour parler de leur région » n’attendent pas de réel retour. Leur travail a été récompensé les années passées avec des prix mais « C’est uniquement un plus dans le milieu éleveur et une satisfaction personnelle ».
Le bœuf fermier Aubrac a choisi, pour sa part et pour des raisons identiques d’économie de participer avec Fil rouge, l’association qui fédère tous les labels rouges de France. « Le label plus prisé des consommateurs », se consolent les deux vice-présidents Philippe Bosc et Marc Bouldoires et l’animatrice du label rouge Aurélie Suard qui auraient pourtant aimé avoir pignon au salon. La race rustique, atypique a une bonne image et colle à son pays. Ils sont là pour le dire.
C’est pour une toute autre raison que l’UPRA Lacaunes a boudé le salon l’an dernier. Elle est pour la mise en avant de toute la filière et ne prise que modérément les concours. « C’est le seul salon où l’on peut parler de l’animal et du produit », estime Gilles Fréjeat le directeur qui rappelle que la filière a été la première à présenter son fromage en 1990. «Nous avons été les précurseurs. C’est la mise en avant de la filière. On fait ce que l’on dit et l’on dit ce que l’on fait », résume Frédéric Calas, éleveur qui estime que la profession a trop attendu pour communiquer. « Le public nous critiquait pour les aides publiques que nous subissions. Un éleveur rêve de vivre de son produit. Nous aurions dû l’expliquer avant. C’est d’autant plus dommage que nous sommes moins nombreux aujourd’hui ».
UNICOR et Arcadie sont « montés » unis à la conquête de la capitale. Le veau d’Aveyron qu’ils font déguster rallie tous les suffrages. Et les paupiettes, ah les paupiettes 100 % pur veau… Un délice. « Avec notre atelier de découpe et de transformation inauguré en novembre zone d’Arsac, nous avons un volume qui commence à représenter quelque chose. Nous avons atteint nos objectifs plus vite que prévu », relève Frédéric Courcières responsable de l’outil. « C’est un enjeu majeur, une valeur ajoutée à la région. C’est la rémunération du produit qui donne le moral aux éleveurs », renchérit Yves Bioulac le directeur. « Un atout formidable. Le rachat de Saveur par la coopérative a été déterminant. Avec Saveur, nous nous sommes adaptés aux besoins de Picard surgelés. nous faisons du sur mesure depuis cinq ans », rappelle le président Bernard Cazals. Le rêve devenu réalité a encore de beaux jours devant lui et l’atelier que les partenaires ont voulu polyvalent est prêt pour développer de nouvelles filières. L’agneau, le bœuf pourraient en bénéficier. Un « plus » indéniable.
Gladys Kichkoff

Tourisme. Couac du sud.

L’Aveyron,c’est le viaduc



« C’est magnifique », rêvent les Parisiens devant l’affiche du plus célèbre viaduc du monde. Pour eux, l’Aveyron, c’est l’ouvrage. Une entrée en matière dont profitent les hôtesses des offices de tourisme rouergats venus « vendre » le département aux visiteurs du salon. « Notre viaduc est plus haut que votre tour Eiffel », leur disent-elles chauvinement. Et pourtant le salon est boudé par le sud Aveyron qui n’y a pas d’ambassadrice ni de brochure.
Jérôme Rouve, président de la CCI, sauve la mise avec quelques plaquettes du chantier, en regrettant vivement l’absence incompréhensible. Pour la seule journée de mardi, de la documentation a été remise à plus de huit cents visiteurs.

Amicales. Véritable trait d’union.



« Un accordéon, une cabrette et les gens s’arrêtent. Des que nous jouons, il y a du monde. c’est un des grands atouts de notre stand. Cela nous permet d’enchaîner sur le reste. les Français ne connaissent pas la cabrette, ils l’assimilent à un biniou alors que c’est de la famille de la cornemuse », rapporte Gérard Bayol de la fédération des amicales aveyronnaises « Les gens sont heureux de nous dire qu’ils connaissent l’Aveyron, qu’ils y sont venus en vacances. Quilles, conférences, folklore… nous relevons les noms et adresse de ceux qui souhaitent être prévenus des animations que nous organisons. Nous sommes le trait d’union entre le terroir et Paris ».

Vallon. Il se lance.

Premier salon pour le marcillac




« 600, 700 000 visiteurs, c’est une vitrine extraordinaire », estime Sébastien Brunet, directeur de la cave de Valady. Les vignerons ont pris un stand avec les terrines Papillon du sud Aveyron, deux spécialités rouergates qui font assurément bon mé
nage. La coopérative espère ainsi faire connaître les fleurons de sa production et escompte avoir des retombées intéressantes. « Le monde viticole est en crise même si à Marcillac, on ne le ressent pas trop. Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers et partir à la conquête de nouveaux marchés », estime le responsable. La cave a choisi de communiquer sur le mansois, son cépage et sur son produit typé, de bon rapport qualité-prix. Le marcillac compte bien enfoncer le clou et revenir l’an prochain.

En bref
Tournée générale. Jérôme Rouve, président de la CCI millavoise a invité » à l’apéro tout un car de ses compatriotes du canton de Cornus arrivant au salon. Ils ont apprécié.
Multicartes. Étonnant député Jacques Godfrain, membre de l’association des amis du petit cochon, de celle des amis du foie gras. Un parlementaire multicartes.
Événement. "Il faut choisir les événements qui collent à notre Aveyron", argue jean Puech pour expliquer la présence « de plus en plus affirmée et appréciée » du Département au salon depuis cinq ans.
Il l’a dit. « 1/10e de la population de la France vient visiter le salon. C’est un lieu de communication inédit », rappelle Dominique Barrau. ça compte, en effet.

Au fil des allées


Judy, 11 ans, n’aura pas eu le prix pourtant bien mérité de la meilleure carrière. La montbléiarde de Stéphane Sanhes de Sainte-Radegonde a été primée dix-sept fois.


Magloire, l’animateur « déjanté » de M6 a fait une halte au stand de l’Aveyron qui du coup aura les honneurs de la chaîne cette semaine.


La délégation aveyronnaise menée tambour battant par le président Puech a fait le tour de tous les stands du département comme ici, la halte aux forges de Laguiole.

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