Edition du vendredi 20 août
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Larzac. Une personne en détention.
Des armes de guerre contre l’ Apocalypse
Mercredi soir, Marina Jourdain, substitut du procureur de la République de Millau, a procédé à l’ouverture d’une instruction pour " dépôt illicite d’armes ; acquisition, détention et transport d’armes ", de première, quatrième et cinquième catégories. Ce dossier, désormais instruit par la juge d’instruction millavoise Danièle Novis et qui vise pour l’heure cinq Sud Aveyronnais – 12 autres pourraient être impliqués – a été traité par le Parquet de Millau avec une rapidité à la hauteur de la gravité des faits. " Compte tenu de la quantité importante d’armes saisies lors de perquisitions, il a été ouvert une instruction pour dépôt d’armes ", indique à La Dépêche Mme Jourdain, précisant que les armes de première catégorie sont " des armes conçues ou destinées à la guerre. " " Le principal souci du Parquet est que toutes les armes soient saisies ", poursuit la substitut, étant entendu que l’instruction pourrait donner lieu à de nouvelles perquisitions et saisies.
L’affaire, qui a débuté le 16 août dernier, ne relève pourtant pas d’un trafic organisé et se situe à mi-chemin entre Indiana Jones et les Davidiens de Waco, cette secte américaine qui s’était retranchée armée dans son ranch du Texas en avril 1993. Elle a pour base, semble-t-il, une activité mêlant archéologie et ésotérisme.
Artillerie lourde
En effet, ce lundi, une personne se présente à la gendarmerie pour y dénoncer une " manipulation dans sa façon de vivre " de la part d’une association du Larzac dont elle est membre. Elle explique alors que plusieurs membres de l’association disposent d’armes en quantité chez eux.
Les gendarmes de la brigade territoriale de la Cavalerie, assistés ensuite par ceux de la brigade de recherches de Millau, mènent des perquisitions au domicile de cinq personnes. Ce qu’ils découvrent relève d’une véritable armada : pistolets automatiques de type Maüser ou 9 mm Parabellum, armes de poings, fusils et carabines tous calibres à usage militaire, pistolets-mitrailleurs, fusils à pompe et munitions.
Un trésor... Le Graal
Lors de l’enquête préliminaire, interrogées par les enquêteurs durant leur garde à vue, les cinq personnes interpellées – des hommes et femmes âgés de 30 à 40 ans – ont fourni des explications " diverses et variées " selon Mme Jourdain. Trois thèses se sont pourtant fait jour si l’on excepte les dénégations habituelles.
La première est la thèse millénariste. En effet, certains ont expliqué s’être armés en prévision de " l’Apocalypse. " " Entre 2000 et 2004, ils avaient quatre ans pour régulariser leur situation, demander des autorisations et faire le cas échéant démilitariser leurs armes. Rien n’a été fait ", observe Marina Jourdain.
La seconde thèse est le classique " pêché de jeunesse. "
Certains des mis en cause ont ainsi affirmé avoir changé, ne plus croire à ce que prônait leur groupe il y a dix ans ; et évoqué l’impossibilité de revendre leurs coûteuses armes pour justifier leur conservation.
La troisième thèse reste peut-être la plus plausible. " Certains ont expliqué s’être armés pour se défendre à un moment où ils se sont sentis menacés par rapport à l’importance de leurs fouilles archéologiques ", indique Marina Jourdain.
En effet, d’aucuns ont assuré que leur recherche d’un trésor des Templiers avait suscité des convoitises d’autres groupes, d’autant que ledit trésor pouvait être... le Graal ; cette coupe qui aurait servi à Jésus-Christ pour la Cène . Pour l’heure, un suspect a été mis en examen, et placé en détention provisoire mercredi soir. Les quatre autres ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rencontrer.
Philippe Rioux
ET AUSSI...
C'était la Libération
En août 1944, une pépinière de maquis
Saint-Léons
Animations à la maison natale Fabre
Larzac. Une personne en détention.
Des armes de guerre contre l’ Apocalypse
Mercredi soir, Marina Jourdain, substitut du procureur de la République de Millau, a procédé à l’ouverture d’une instruction pour " dépôt illicite d’armes ; acquisition, détention et transport d’armes ", de première, quatrième et cinquième catégories. Ce dossier, désormais instruit par la juge d’instruction millavoise Danièle Novis et qui vise pour l’heure cinq Sud Aveyronnais – 12 autres pourraient être impliqués – a été traité par le Parquet de Millau avec une rapidité à la hauteur de la gravité des faits. " Compte tenu de la quantité importante d’armes saisies lors de perquisitions, il a été ouvert une instruction pour dépôt d’armes ", indique à La Dépêche Mme Jourdain, précisant que les armes de première catégorie sont " des armes conçues ou destinées à la guerre. " " Le principal souci du Parquet est que toutes les armes soient saisies ", poursuit la substitut, étant entendu que l’instruction pourrait donner lieu à de nouvelles perquisitions et saisies.
L’affaire, qui a débuté le 16 août dernier, ne relève pourtant pas d’un trafic organisé et se situe à mi-chemin entre Indiana Jones et les Davidiens de Waco, cette secte américaine qui s’était retranchée armée dans son ranch du Texas en avril 1993. Elle a pour base, semble-t-il, une activité mêlant archéologie et ésotérisme.
Artillerie lourde
En effet, ce lundi, une personne se présente à la gendarmerie pour y dénoncer une " manipulation dans sa façon de vivre " de la part d’une association du Larzac dont elle est membre. Elle explique alors que plusieurs membres de l’association disposent d’armes en quantité chez eux.
Les gendarmes de la brigade territoriale de la Cavalerie, assistés ensuite par ceux de la brigade de recherches de Millau, mènent des perquisitions au domicile de cinq personnes. Ce qu’ils découvrent relève d’une véritable armada : pistolets automatiques de type Maüser ou 9 mm Parabellum, armes de poings, fusils et carabines tous calibres à usage militaire, pistolets-mitrailleurs, fusils à pompe et munitions.
Un trésor... Le Graal
Lors de l’enquête préliminaire, interrogées par les enquêteurs durant leur garde à vue, les cinq personnes interpellées – des hommes et femmes âgés de 30 à 40 ans – ont fourni des explications " diverses et variées " selon Mme Jourdain. Trois thèses se sont pourtant fait jour si l’on excepte les dénégations habituelles.
La première est la thèse millénariste. En effet, certains ont expliqué s’être armés en prévision de " l’Apocalypse. " " Entre 2000 et 2004, ils avaient quatre ans pour régulariser leur situation, demander des autorisations et faire le cas échéant démilitariser leurs armes. Rien n’a été fait ", observe Marina Jourdain.
La seconde thèse est le classique " pêché de jeunesse. "
Certains des mis en cause ont ainsi affirmé avoir changé, ne plus croire à ce que prônait leur groupe il y a dix ans ; et évoqué l’impossibilité de revendre leurs coûteuses armes pour justifier leur conservation.
La troisième thèse reste peut-être la plus plausible. " Certains ont expliqué s’être armés pour se défendre à un moment où ils se sont sentis menacés par rapport à l’importance de leurs fouilles archéologiques ", indique Marina Jourdain.
En effet, d’aucuns ont assuré que leur recherche d’un trésor des Templiers avait suscité des convoitises d’autres groupes, d’autant que ledit trésor pouvait être... le Graal ; cette coupe qui aurait servi à Jésus-Christ pour la Cène . Pour l’heure, un suspect a été mis en examen, et placé en détention provisoire mercredi soir. Les quatre autres ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rencontrer.
Philippe Rioux
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C'était la Libération
En août 1944, une pépinière de maquis
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