La Dépêche en sud Aveyron

29.10.04

Edition du vendredi 29 octobre

Economie. Près de la moitié des sommes restent disponibles, mais les projets, surtout publics, arrivent.

L’accompagnement du viaduc s’accélère

À désormais sept semaines de la mise en service du pont le plus haut du monde, le programme d’accompagnement du viaduc semble s’accélérer enfin.Certes, près de la moitié des sommes débloquées par les quatre chapitres de financement du programme – 1 % paysager A75 non-concédée, 1 % A75 concédée, 1 % article 30 de la concession et FNADT – n’ont pas encore été utilisées (cf. infographie).Mais les projets, essentiellement publics, arrivent peu à peu dans leur phase de réalisation concrète, souvent après des mois d’études.
Présidant le comité du pilotage du programme d’accompagnement, la préfète Chantal Jourdan a fait diffuser un communiqué de presse ce mercredi pour rendre compte de l’avancée du programme à l’issue de la réunion du 22 octobre. Au-delà du financement de plusieurs projets (cf. infographie), le comité de pilotage a pris acte de l’avancement de deux aménagements capitaux: l’aire de Brocuéjouls et les pistes de chantier, qui constituent l’un des trois piliers du dossier touristique (avec l’aire des Cazalous et le centre d’interprétation à Capelle-Tarn).
> Aire de Brocuéjouls: trois équipes en lice. Sur l’aire de Brocuéjouls (l’aire du viaduc), la préfète indique qu’elle « fait actuellement l’objet pour son aménagement et pour celui de la ferme de concours de définition. » La bataille politique déclenchée par Jean Puech, président du conseil général, contre Bernard Seillier, président du Syndicat mixte A75, pour la candidature à la gestion de l’aire ayant été levée par le sénateur-maire de Sévérac, les élus parlent désormais d’une même voix derrière M.Puech.« On a facilité le travail de l’État », se réjouit ainsi Jean-Luc Gayraud.« Le cahier des charges du contenu de l’aire du viaduc a été défini et actuellement trois équipes d’architectes et de scénographes travaillent pour nous faire des propositions », indique M.Gayraud.Les zones de présentation des collectivités locales, du parc et de l’historique de l’A75 seront articulées autour d’un « accueil de très grande qualité » à côté duquel M.Gayraud « n’imagine pas » qu’il n’y ait pas un point boisson-restauration légère.
> Pistes: D.U.P fin 2004. Concernant les pistes de chantier, la préfète a annoncé au comité de pilotage que « l’enquête d’utilité publique est à présent achevée et la phase de consultation des services en cours.La déclaration d’utilité publique (DUP) pourrait intervenir d’ici la fin de l’année 2004. » Les pistes seront donc prêtes bien avant l’aire de Brocuéjouls, dont l’ouverture est prévue été 2006. Un décalage que déplore M.Gayraud, mais le président de Millau Grands Causses doit porter le fer sur le 2e pilier touristique: l’aire des Cazalous,dont Eiffage a annoncé la fermeture du pavillon d’accueil au 1er janvier.
> Maintenir ouvert le pavillon des Cazalous. « Ma position est claire: il est hors de question de laisser un vide et à partir du 1er janvier, l’office de tourisme va prendre le relais », affirme M.Gayraud. Ensuite, Millau Grands Causses va s’atteler à devenir propriétaire du pavillon – la vente est actuellement en négociation – et des terrains qui, comme fait exprès, ne sont ni dans l’emprise foncière du viaduc, ni dans celle de l’État mais appartiennent à des propriétaires privés.Des terrains qui, de plus, en vertu du plan d’occupation des sols de Creissels ne permettent pas d’exploitation commerciale. Ces difficultés levées, il restera à définir le devenir du pavillon.Le cabinet de Norman Foster a remis une étude à Eiffage en ce sens. « Sa proposition est amendable », indique M.Gayraud, peu enclin à voir le pavillon fermé pour travaux durant la saison 2005 où les Cazalous constitueront le seul des trois piliers touristiques en fonctionnement.
Philippe Rioux

Inauguration
Le 22 octobre, le comité a acté l’éligibilité du «programme d’animation et de promotion touristique lié à l’inauguration du viaduc» au titre de l’article 30. «On a effectivement obtenu que l’article 30, qui comprend de la communication, prenne en charge une grande partie des frais.La journée du 14 décembre ne devrait rien coûter à la ville», explique Jacques Godfrain, précisant que le montant prévisionnel de la semaine festive sera plus proche de 150000€ que de 550000€.


Pile P2 déshabillée, RD41 coupée
La compagnie Eiffage va procéder au démontage des translateurs et appareillages situés sur la pile P2, au surplomb de la route départementale 41. Pour permettre la réalisation de ces travaux délicats, le conseil général de l’Aveyron informe les usagers de la fermeture de la RD 41 (entre Millau et Peyre) du mardi 2 novembre (9 heures) au mercredi 3 novembre 2004 (23 heures). La circulation sera déviée dans les deux sens par : l’avenue de l’Europe, la rue Calixtine-Bac, le pont de Roussel, l’avenue Jean Monet et la RD 992 jusqu’à Saint-Georges de Luzençon, la RD 73 jusqu’à Saint-Rome-de-Tarn, les RD 993, 96 et 41.



Sécurité routière. Il sera projeté la semaineprochaine.

Un film-choc pour sensibiliser les collégiens

Montrer sans fard ce que peut être la réalité d’un accident.Loin des exercices convenus, le 15 octobre 2003 sur le stade scolaire, le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) organisait, avec le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) unesimulation d’un accident de la circulation au scénario certes complexe, mais permettant d’aborder une multitude d’aspects de la sécurité outière.L’histoire consistait en un scooter coupant la route à une voiture. Le choc est terrible : lepassager du scooter, non casqué, décède ; le conducteur de la voiture et gravement blessé et prisonnnier des tôles ; le conducteur du scooter est indemne.Un dépistage du taux d’alcoolémie et de présence de stupéfiants établiera qu’il conduisait sous l’emprise de la drogue.Réalisé devant des élèves impressionnés des classes de 3e des établissements publics et privés de Millau, la simulation avait été filmée par le collège Jeanne-d’Arc.
Ce film de 7 minutes, percutant, va être projeté les 4 et 5 novembre prochains devant quelque 550 élèvesdes classes de 3e de Millau. «Une simulation comme celle de l’an passé, coproduction du SDIS et du CLSPD, ne reviendra pas à Millau avant 2006.Nous profitons donc du film réalisé pour mener une action de sensibilisation», explique Michel Nadal, coordinateur du CLSPD. Même si elle arrive, pour des questions de planning, après la semaine nationale de la Sécurité routière, cette action procède du même état d’esprit.Michel Nadal et le commandant Broussou animeront quatre conférences à l’issue des projections programmmées (le film sera diffusé deux fois pour chacun des quatre groupes).«Nous insisterons notamment sur les suites physiques et morales d’un accident mais aussi sur les responsabilités civile, pénale et financière», indique Michel Nadal. Le scénario de la simulation permettra également d’insister sur deux points. La conduite d’un scooter tout d’abord.Fin connaisseur du dossier, Michel Nadal indique, en effet, que «si les cyclomoteurs sont peu souvent en cause dans des accidents, ils représentent 13% des blessés.» Second aspect, l’influence sur la conduite de la drogue et notamment «des joints» dont Michel Nadal constate «la banalisation.» Car si l’influence néfaste de l’alcool sur la conduite de véhicule fait depuis longtems l’objet de campagne de communication, la prise en compte des stupéfiants, tout aussi nocifs, est insuffisamment abordée.D’où l’intérêt des deux journées de sensibilisation.
Philippe Rioux