Edition jeudi 22 octobre
Béziers-Neussargues. Les vice-présidents de gauche des trois régions vont rencontrer Gilles de Robien.
Union sacrée autour du rail
De passage à Millau, hier soir, pour animer, devant une centaine de personnes, un débat public sur le devenir de la ligne SNCF Béziers-Neussargues et plus généralement sur la politique des Transports, Jean-Bernard Magner (PS), Charles Marziani (PCF) et Jean-Claude Gayssot (PCF), respectivement vice-présidents en charge des Transports des régions Auvergne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ont scellé une union sacrée autour du rail.Une union, entamée dès la victoire de la gauche aux élections régionales de mars dernier, autour de laquelle les trois élus entendent bien rassembler la population.« Depuis l’annonce de cette réunion, je suis sollicité de partout par les médias.Il se passe quelque chose », affirmait, hier au Créa, Jean-Claude Gayssot. L’ancien ministre des Transports de Lionel Jospin a annoncé avoir décroché auprès de son successeur, Gilles de Robien, qu’il reçoive prochainement les trois présidents des Régions concernées par la ligne Béziers-Neussargues dont la modernisation est gelée (cf. infographie). « Le ministre est d’accord pour parler du devenir de la ligne mais aussi de l’achèvement de l’A75 et de l’A750; et des liaisons grande vitesse Montpellier-Perpignan et Toulouse-Narbonne », se félicite M.Gayssot, qui reste toutefois prudent.« Je ne veux pas créer d’illusion mais j’interprète comme positif que le ministre reçoive les trois présidents. »
Trois présidents qui ont déjà adressé un courrier au ministre et qui devraient, lors de ce rendez-vous, réitérer leurs griefs, nombreux, contre l’État qui a partiellement rompu les contrats de plan Etat-Région.
« Nous voulons la poursuite des travaux de modernisation, le respect de la convention signée et que les dépenses prévues sur la ligne n’aillent pas sur la route », résume Jean-Claude Gayssot, qui rappelle combien « l’émotion a été grande » lorsque le gouvernement Raffarin a gelé les quelque 600 MF de crédits concernés. « Il n’y a pas d’argument technique qui tienne face à une volonté », martèle de son côté Jean-Bernard Magner, qui rappelle que l’Auvergne avait, elle aussi, provisionné des crédits et voit aujourd'hui l’État se désengager sur les lignes passager (Lyon-Nantes, Lyon-Bordeaux, Béziers-Neussargues) et fret.« La politique d’accompagnement des territoires devrait faire ressentir la solidarité de l’État. Cette solidarité nationale ne joue plus », déplore l’élu qui prévient que la Région « ne se substituera pas à l’État » en 2004. Charles Marziani va plus loin et indique que Midi-Pyrénées n’entend pas régler la note des travaux déjà réalisés – « même si on a l’argent » – tant que l’État n’apportera pas sa contribution prévue. L’élu indique par ailleurs que 8 Comités de lignes (prévus dans la loi SRU justement portée par M.Gayssot) seront activés.
« La bataille est relancée. Il est important qu’il y ait une mobilisation dans le pays sinon ce sera le tout routier. Nous nous battons aussi pour que l’État respecte sa parole; c’est important du point de vue de la démocratie», conclut Jean-Claude Gayssot
Philippe Rioux
Justice. Au tribunal correctionnel.
Le ton monte contre le son bas
Le tribunal correctionnel de Millau a égrené, hier après-midi, vingt dossiers aussi divers que classiques, de la conduite sous l’emprise de l’alcool au délit de fuite en passant par les outrages à agent, les vols et les menaces téléphoniques.Pour autant, tous ces dossiers ont partagé un point commun: la difficulté pour l’assistance de suivre les débats s’y rattachant.
Depuis plusieurs mois, en effet – peut-être même depuis son installation – le système audiophonique du tribunal est sous le feu des critiques. Celles du public – composé souvent de scolaires – dont les habitués ont fini par jeter l’éponge.Celles des avocats ensuite, dont le banc, plus proche de la barre, pourrait laisser penser qu’ils entendent mieux les prévenus.Celles, maintenant, du procureur de la République, pourtant à deux mètres à peine de la barre.Ainsi, Jean-Philippe Récappé s’est-il agacé, hier, de ne pas entendre les réponses des prévenus.A deux reprises, il leur a intimé l’ordre: « Parlez plus fort sinon on n’entend rien. »
Et si l’on n’entend pas ou mal les prévenus dont le filet de voix est à mettre sur le compte de la timidité, de la contrition ou de l’émotion, l’assistance n’entend guère mieux les questions chuchotées par la présidente Briand; présidente qui a toutefois haussé le ton, hier, en réclamant « un peu de silence » à un habitué des audiences qui avait eu le tort de lancer à la cantonade « Le micro…! » pour attirer l’attention sur le dysfonctionnement de ce dernier. Conscients du problème, les huissiers tentent bien parfois de régler le système, composé de quatre micros et de six enceintes haut perchées.Mais c’est au risque de déclencher un strident effet Larsen…
Me Rainero, bâtonnier de l’ordre des avocats de Millau, envisage de discuter du problème avec le président du tribunal Xavier Puel pour qu’une solution soit enfin trouvée à ce qui ne relève finalement pas de l’anecdote.L’article 400 du code de procédure pénale proclame, en effet, que « les audiences sont publiques », ce qui suppose, à l’évidence, que le public puisse entendre ce qui s’y dit.…
Ph. R.
Hôpital
Mardi dernier, une délégation du collectif millavois de défense de l’hôpital public composée de représentants des usager (G.Deruy), du personnel (C.Mora) et des praticiens (M.Garrigues) a été reçue au ministère de la santé par Mme Toupiller, conseillère technique du directeur de la Direction des Hôpitaux et de l’Organisation des Soins (DHOS).Cette délégation était accompagnée par Jean-Luc Gayraud, président de la comunauté de communes et conseiller général de Millau-est, par le Dr Gonzalès, conseiller général de Millau-ouest, et par le Dr Briand, président de la commission médicale d’établissement. «Durant cet entretien de 2h30, nous avons pu exposerles problèmes auxquels devait faire face l’hôpital de Millau et nos inquiétudes sur l’avenir afin d’assurer un service public de santé de qualité et la continuité des soins dans le sud Aveyron», indique le collectif dans un communiqué diffusé hier.«Au cours de cette réunion de travail, nous avons été invités à faire l’analyse des besoins de santé de la population afin de pouvoir objectivement proposer une politique adaptée et conforme au schéma régional d’organisation sanitaire et sociale (SROSS) 2004-2009. C’est dans cet état d’esprit positif, en relation avec nos instances et nos tutelles que la définition des besoins sanitaires de notre territoire de santé orientera l’organisation future de nos deux hôpitaux.»
Union sacrée autour du rail
De passage à Millau, hier soir, pour animer, devant une centaine de personnes, un débat public sur le devenir de la ligne SNCF Béziers-Neussargues et plus généralement sur la politique des Transports, Jean-Bernard Magner (PS), Charles Marziani (PCF) et Jean-Claude Gayssot (PCF), respectivement vice-présidents en charge des Transports des régions Auvergne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ont scellé une union sacrée autour du rail.Une union, entamée dès la victoire de la gauche aux élections régionales de mars dernier, autour de laquelle les trois élus entendent bien rassembler la population.« Depuis l’annonce de cette réunion, je suis sollicité de partout par les médias.Il se passe quelque chose », affirmait, hier au Créa, Jean-Claude Gayssot. L’ancien ministre des Transports de Lionel Jospin a annoncé avoir décroché auprès de son successeur, Gilles de Robien, qu’il reçoive prochainement les trois présidents des Régions concernées par la ligne Béziers-Neussargues dont la modernisation est gelée (cf. infographie). « Le ministre est d’accord pour parler du devenir de la ligne mais aussi de l’achèvement de l’A75 et de l’A750; et des liaisons grande vitesse Montpellier-Perpignan et Toulouse-Narbonne », se félicite M.Gayssot, qui reste toutefois prudent.« Je ne veux pas créer d’illusion mais j’interprète comme positif que le ministre reçoive les trois présidents. »
Trois présidents qui ont déjà adressé un courrier au ministre et qui devraient, lors de ce rendez-vous, réitérer leurs griefs, nombreux, contre l’État qui a partiellement rompu les contrats de plan Etat-Région.
« Nous voulons la poursuite des travaux de modernisation, le respect de la convention signée et que les dépenses prévues sur la ligne n’aillent pas sur la route », résume Jean-Claude Gayssot, qui rappelle combien « l’émotion a été grande » lorsque le gouvernement Raffarin a gelé les quelque 600 MF de crédits concernés. « Il n’y a pas d’argument technique qui tienne face à une volonté », martèle de son côté Jean-Bernard Magner, qui rappelle que l’Auvergne avait, elle aussi, provisionné des crédits et voit aujourd'hui l’État se désengager sur les lignes passager (Lyon-Nantes, Lyon-Bordeaux, Béziers-Neussargues) et fret.« La politique d’accompagnement des territoires devrait faire ressentir la solidarité de l’État. Cette solidarité nationale ne joue plus », déplore l’élu qui prévient que la Région « ne se substituera pas à l’État » en 2004. Charles Marziani va plus loin et indique que Midi-Pyrénées n’entend pas régler la note des travaux déjà réalisés – « même si on a l’argent » – tant que l’État n’apportera pas sa contribution prévue. L’élu indique par ailleurs que 8 Comités de lignes (prévus dans la loi SRU justement portée par M.Gayssot) seront activés.
« La bataille est relancée. Il est important qu’il y ait une mobilisation dans le pays sinon ce sera le tout routier. Nous nous battons aussi pour que l’État respecte sa parole; c’est important du point de vue de la démocratie», conclut Jean-Claude Gayssot
Philippe Rioux
Manifestation à St-Chély. Entre 150 et 200 personnes ont manifesté, hier après-midi, devant la gare SNCF de Saint-Chély-d’Apcher (Lozère) pour protester contre un projet faisant passer les horaires d’ouverture de 5h-22h40 à 8h05-15h30.
Pétition. Quelque 3000 personnes du Millavois ont signé la pétition initiée par la CGT Cheminots qui propose une grille horaire alternative à celle voulue par la SNCF : gain d’1h entre Béziers et Beussargues ; aiguillage à Sévérac pour gagner 30 min vers Toulouse et Brive ; remise en service du train de nuit Millau-Paris.
Justice. Au tribunal correctionnel.
Le ton monte contre le son bas
Le tribunal correctionnel de Millau a égrené, hier après-midi, vingt dossiers aussi divers que classiques, de la conduite sous l’emprise de l’alcool au délit de fuite en passant par les outrages à agent, les vols et les menaces téléphoniques.Pour autant, tous ces dossiers ont partagé un point commun: la difficulté pour l’assistance de suivre les débats s’y rattachant.
Depuis plusieurs mois, en effet – peut-être même depuis son installation – le système audiophonique du tribunal est sous le feu des critiques. Celles du public – composé souvent de scolaires – dont les habitués ont fini par jeter l’éponge.Celles des avocats ensuite, dont le banc, plus proche de la barre, pourrait laisser penser qu’ils entendent mieux les prévenus.Celles, maintenant, du procureur de la République, pourtant à deux mètres à peine de la barre.Ainsi, Jean-Philippe Récappé s’est-il agacé, hier, de ne pas entendre les réponses des prévenus.A deux reprises, il leur a intimé l’ordre: « Parlez plus fort sinon on n’entend rien. »
Et si l’on n’entend pas ou mal les prévenus dont le filet de voix est à mettre sur le compte de la timidité, de la contrition ou de l’émotion, l’assistance n’entend guère mieux les questions chuchotées par la présidente Briand; présidente qui a toutefois haussé le ton, hier, en réclamant « un peu de silence » à un habitué des audiences qui avait eu le tort de lancer à la cantonade « Le micro…! » pour attirer l’attention sur le dysfonctionnement de ce dernier. Conscients du problème, les huissiers tentent bien parfois de régler le système, composé de quatre micros et de six enceintes haut perchées.Mais c’est au risque de déclencher un strident effet Larsen…
Me Rainero, bâtonnier de l’ordre des avocats de Millau, envisage de discuter du problème avec le président du tribunal Xavier Puel pour qu’une solution soit enfin trouvée à ce qui ne relève finalement pas de l’anecdote.L’article 400 du code de procédure pénale proclame, en effet, que « les audiences sont publiques », ce qui suppose, à l’évidence, que le public puisse entendre ce qui s’y dit.…
Ph. R.
Hôpital
Mardi dernier, une délégation du collectif millavois de défense de l’hôpital public composée de représentants des usager (G.Deruy), du personnel (C.Mora) et des praticiens (M.Garrigues) a été reçue au ministère de la santé par Mme Toupiller, conseillère technique du directeur de la Direction des Hôpitaux et de l’Organisation des Soins (DHOS).Cette délégation était accompagnée par Jean-Luc Gayraud, président de la comunauté de communes et conseiller général de Millau-est, par le Dr Gonzalès, conseiller général de Millau-ouest, et par le Dr Briand, président de la commission médicale d’établissement. «Durant cet entretien de 2h30, nous avons pu exposerles problèmes auxquels devait faire face l’hôpital de Millau et nos inquiétudes sur l’avenir afin d’assurer un service public de santé de qualité et la continuité des soins dans le sud Aveyron», indique le collectif dans un communiqué diffusé hier.«Au cours de cette réunion de travail, nous avons été invités à faire l’analyse des besoins de santé de la population afin de pouvoir objectivement proposer une politique adaptée et conforme au schéma régional d’organisation sanitaire et sociale (SROSS) 2004-2009. C’est dans cet état d’esprit positif, en relation avec nos instances et nos tutelles que la définition des besoins sanitaires de notre territoire de santé orientera l’organisation future de nos deux hôpitaux.»
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