La Dépêche en sud Aveyron

18.10.04

Edition du lundi 18 octobre

Millau. Il dénonce des erreurs de la direction.

Connes : l’ancien directeur technique s’exprime

Suite aux différents articles parus dans la presse traitant du dépôt de bilan des sociétés Connes, Yves Felgines, ancien directeur technique, tient à apporter les précisions suivantes.
« J’ai été directeur de la société Connes 12 d’août 2003 au 7 juin 2004, date à laquelle j’ai été, avec toute mon équipe de cadres, licencié (ce pourquoi le conseil de prud’hommes est actuellement saisi). Durant cette époque, les principaux chantiers auxquels j’ai pu participer ont été, dans le cadre de marchés publics, enlevés par les sociétés Connes avec une moyenne des écarts de prix par rapport au second avoisinant maximum les 5 %, ce qui confirme que les entreprises dans ce secteur ont quasiment le même niveau de prix sur ces marchés et contredit l’affirmation selon laquelle les prix pratiqués par Connes étaient trop bas.
En moins de deux ans, le PDG des sociétés Connes a licencié ses directeurs (le premier ayant une très grande ancienneté) ; la deuxième fois, en juin 2004, l’encadrement a été écarté sans préavis, donc sans même avoir eu le temps de transmettre à qui que ce soit les données relatives à la poursuite de l’exploitation ; bien évidemment, les équipes, composées de professionnels sérieux et reconnus, ont été tout à coup désorganisées, les consignes n’ont plus été transmises, les factures n’ont plus été établies et envoyées ; bref, tout cela a entraîné le mécontentement des fournisseurs et des clients et la situation que tout le monde connaît.
C’est pourquoi les propos de tels salariés (inspirés par qui?) indiquant que la situation des sociétés Connes proviendrait de la méconnaissance par l’ancien directeur des « terrassements » prêteraient à rire si la suppression de plus d’une centaine d’emplois n’était en jeu.
Diverses juridictions, dont le tribunal de commerce principalement et le conseil de prud’hommes (qui a jugé abusif le licenciement du premier directeur et a lourdement condamné l’employeur), sont saisies de cette affaire dans ses divers aspects.
Des vérifications, notamment comptables, sont nécessairement effectuées par l’administrateur judiciaire, sous le contrôle du tribunal de commerce.
L’avenir dira qui est éventuellement responsable de cette situation déplorable, d’autant plus surprenante que la société avait publié, au mois d’avril 2004, un bilan 2003 largement positif...»