Edition du mercredi 7 juillet
Concerts
L'orchestre du capitole en vedette du festival de la vallée et des gorges du Tarn
La musique et le pouvoir
Roland Laurette, président de l’association Des musiques et des jours, a présenté, hier matin à Millau, le programme de la 16e édition du festival de la vallée et des gorges du Tarn qui va développer cette année le thème « La musique et le pouvoir. » « C’est un thème qui a suscité beaucoup d’interrogation et qui est à la fois d’une grande actualité. Toute l’affaire des intermittents montre que l’artiste, de façon générale, est tributaire du pouvoir ; qu’il a une relation privilégiée avec le pouvoir, que ce soit une collaboration ou un conflit », explique avec sa passion coutumière M. Laurette.
De la musique des castrats qui furent, comme Farinelli, jalousement enfermés au service des princes et des rois, aux polyphonies corse « dont le réveil a accompagné le mouvement nationaliste » en passant par les negro-spirituals, musiques des esclaves leur permettant de communiquer malgré l’oppression, jusqu’aux musiques russes, des chœurs orthodoxe vers la musique soviétique.
« Pour évoquer notre thème, nous aurions pu faire une programmation limitée à Lully, mais ç’aurait été trop simple », s’amuse Roland Laurette.Dès lors pour illustrer ces jeux de pouvoirs économiques, religieux et politiques autour de la musique, l’association a misé sur un programme mettant en scène de très grands artistes, au premier rang desquels des valeurs sûres déjà venues au festival : Alexis Vassiliev, ce contre ténor dont la voix n’a pas mué à l’adolescence et le chœur Lege Artis.
Cette 16e édition est toutefois entachée de deux regrets. Roland Laurette n’a pu faire venir en France un ensemble de tambours du Burundi. « Ces instruments sacrés sont perçus sur place comme des vecteurs du pouvoir ; la permanence du pouvoir, c’est la permanence des tambours », précise-t-il.
Second grand regret : l’impossibilité de voir l’orchestre national du Capitole jouer sous le viaduc et l’inviter au Créa à la place. « C’est une magnifique épine en travers de la gorge. Je regrette qu’on n’ait pas pu mener à terme [ce projet] pour des raisons bêtement financières. Mais ce n’est pas impossible que ça se fasse un jour », suggère M. Laurette, précisant que l’orchestre du Capitole sera aussi présent en octobre à Millau pour les moments musicaux avec le Requiem de Fauré
D’ores et déjà, les réservations pour l’édition 2004 – accueillies par une équipe renforcée – ont commencé très fort, confirmant la notoriété, devenue nationale, du festival. Une notoriété qui l’amène à s’interroger sur son avenir. « Nous devons trouver d’autres lieux pour une montée en puissance », expose le responsable de la communication.
Les moments musicaux pourraient également s’insérer dans un produit touristique spécifique actuellement en cours de constitution à l’office de tourisme.
Philippe Rioux
Aménagement
Le président du Syndicat mixte A75 refuse d’être membre du jury définissant le cahier des charges de la future aire.
Brocuéjouls : B. Seillier ne veut pas être juge et partie
L’aire de Brocuéjouls est-elle en passe de devenir un roman-feuilleton ? Après avoir été au centre des tensions qui ont émaillé les jours précédents l’élection du président du syndicat mixte A75, voici que l’aire revient sur le devant de la scène à double titre.
C’est, en effet, ce mercredi à 15 heures, que doit se réunir pour la première fois le jury destiné à établir le cahier des charges du contenu de la future « Aire du viaduc. » Un jury qui comprenait à l’origine le sous-préfet, le maire de Millau, le président de la communauté de commune, celui du parc naturel régional, l’interconsulaire, le conseil régional de l’ordre des architectes, l’architecte des Bâtiments de France, l’architecte conseil de la Direction des routes, l’AIOA, le trésorier-payeur général, le directeur départemental de la concurrence et le syndicat mixte A75. Sauf que ce dernier ne siégera pas cet après-midi, son président, Bernard Seillier, ayant décliné l’invitation du Directeur départemental de l’Équipement Marcel Georges.
Dans un courrier adressé à ce dernier le 5 juin et dont La Dépêche s’est procuré copie, le sénateur expose ses motifs de refus. « Compte tenu des rebondissements que cette affaire a déjà connus, avec d’une part la nécessité de procéder aujourd’hui par appels d’offre pour la concession, et d’autre part la candidature du conseil général de l’Aveyron pour cette concession, je préfère dans l’immédiat ne pas participer à toute réunion touchant de près ou de loin la définition du cahier des charges qui donnera lieu ultérieurement à appel à la concurrence », écrit le président du syndicat mixte.
Cette position – que le syndicat aurait adoptée y compris s’il avait maintenu sa candidature à la gestion de l’aire vendredi dernier – relève du bon sens selon le sénateur. « Il s’agit tout simplement de ne pas être juge et partie », confirmait, hier, M. Seillier, jetant ainsi une lumière crue sur la présence au sein du jury de plusieurs représentants du Département ; qui vont donc plancher sur le cahier des charges sur lequel leur assemblée va ensuite candidater... Une situation qui pourrait, selon Bernard Seillier, soulever quelques problèmes juridiques quant à la validité de la démarche de l’État.
Philippe Rioux
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En vue
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Vicé-président du Comité d'orientation de la politique étrangère (COPE) de l'UMP
L'orchestre du capitole en vedette du festival de la vallée et des gorges du Tarn
La musique et le pouvoir
Roland Laurette, président de l’association Des musiques et des jours, a présenté, hier matin à Millau, le programme de la 16e édition du festival de la vallée et des gorges du Tarn qui va développer cette année le thème « La musique et le pouvoir. » « C’est un thème qui a suscité beaucoup d’interrogation et qui est à la fois d’une grande actualité. Toute l’affaire des intermittents montre que l’artiste, de façon générale, est tributaire du pouvoir ; qu’il a une relation privilégiée avec le pouvoir, que ce soit une collaboration ou un conflit », explique avec sa passion coutumière M. Laurette.
De la musique des castrats qui furent, comme Farinelli, jalousement enfermés au service des princes et des rois, aux polyphonies corse « dont le réveil a accompagné le mouvement nationaliste » en passant par les negro-spirituals, musiques des esclaves leur permettant de communiquer malgré l’oppression, jusqu’aux musiques russes, des chœurs orthodoxe vers la musique soviétique.
« Pour évoquer notre thème, nous aurions pu faire une programmation limitée à Lully, mais ç’aurait été trop simple », s’amuse Roland Laurette.Dès lors pour illustrer ces jeux de pouvoirs économiques, religieux et politiques autour de la musique, l’association a misé sur un programme mettant en scène de très grands artistes, au premier rang desquels des valeurs sûres déjà venues au festival : Alexis Vassiliev, ce contre ténor dont la voix n’a pas mué à l’adolescence et le chœur Lege Artis.
Cette 16e édition est toutefois entachée de deux regrets. Roland Laurette n’a pu faire venir en France un ensemble de tambours du Burundi. « Ces instruments sacrés sont perçus sur place comme des vecteurs du pouvoir ; la permanence du pouvoir, c’est la permanence des tambours », précise-t-il.
Second grand regret : l’impossibilité de voir l’orchestre national du Capitole jouer sous le viaduc et l’inviter au Créa à la place. « C’est une magnifique épine en travers de la gorge. Je regrette qu’on n’ait pas pu mener à terme [ce projet] pour des raisons bêtement financières. Mais ce n’est pas impossible que ça se fasse un jour », suggère M. Laurette, précisant que l’orchestre du Capitole sera aussi présent en octobre à Millau pour les moments musicaux avec le Requiem de Fauré
D’ores et déjà, les réservations pour l’édition 2004 – accueillies par une équipe renforcée – ont commencé très fort, confirmant la notoriété, devenue nationale, du festival. Une notoriété qui l’amène à s’interroger sur son avenir. « Nous devons trouver d’autres lieux pour une montée en puissance », expose le responsable de la communication.
Les moments musicaux pourraient également s’insérer dans un produit touristique spécifique actuellement en cours de constitution à l’office de tourisme.
Philippe Rioux
Un lieu, un artiste, un concert
Le 20/7 à 21h30 à Mostuéjouls, Alexis Vassiliev. Le 22/7 à 21h30 à Ste-Enimie, trio Soledonna. Le 28/7 à 21h30 au Créa, l’orchestre national du Capitole. Le 01/8 à 21 heures à la Canourgue, le choeur Lege Artis. Le 08/8 à 21h30 à Saint-Georges, les pianistes Rémy Loumbrozo et Arianna Goldina. Le 10/8 à 21h30 à Compeyre, le chœur d’État de Cuba. Le 12/8 à 21h30 à Peyreleau et le 13/8 à 21h30 à Rivière-sur-Tarn, le groupe tzigane Tchass.
Aménagement
Le président du Syndicat mixte A75 refuse d’être membre du jury définissant le cahier des charges de la future aire.
Brocuéjouls : B. Seillier ne veut pas être juge et partie
L’aire de Brocuéjouls est-elle en passe de devenir un roman-feuilleton ? Après avoir été au centre des tensions qui ont émaillé les jours précédents l’élection du président du syndicat mixte A75, voici que l’aire revient sur le devant de la scène à double titre.
C’est, en effet, ce mercredi à 15 heures, que doit se réunir pour la première fois le jury destiné à établir le cahier des charges du contenu de la future « Aire du viaduc. » Un jury qui comprenait à l’origine le sous-préfet, le maire de Millau, le président de la communauté de commune, celui du parc naturel régional, l’interconsulaire, le conseil régional de l’ordre des architectes, l’architecte des Bâtiments de France, l’architecte conseil de la Direction des routes, l’AIOA, le trésorier-payeur général, le directeur départemental de la concurrence et le syndicat mixte A75. Sauf que ce dernier ne siégera pas cet après-midi, son président, Bernard Seillier, ayant décliné l’invitation du Directeur départemental de l’Équipement Marcel Georges.
Dans un courrier adressé à ce dernier le 5 juin et dont La Dépêche s’est procuré copie, le sénateur expose ses motifs de refus. « Compte tenu des rebondissements que cette affaire a déjà connus, avec d’une part la nécessité de procéder aujourd’hui par appels d’offre pour la concession, et d’autre part la candidature du conseil général de l’Aveyron pour cette concession, je préfère dans l’immédiat ne pas participer à toute réunion touchant de près ou de loin la définition du cahier des charges qui donnera lieu ultérieurement à appel à la concurrence », écrit le président du syndicat mixte.
Cette position – que le syndicat aurait adoptée y compris s’il avait maintenu sa candidature à la gestion de l’aire vendredi dernier – relève du bon sens selon le sénateur. « Il s’agit tout simplement de ne pas être juge et partie », confirmait, hier, M. Seillier, jetant ainsi une lumière crue sur la présence au sein du jury de plusieurs représentants du Département ; qui vont donc plancher sur le cahier des charges sur lequel leur assemblée va ensuite candidater... Une situation qui pourrait, selon Bernard Seillier, soulever quelques problèmes juridiques quant à la validité de la démarche de l’État.
Philippe Rioux
La Région est loyale
Interrogé hier par La Dépêche, Alain Fauconnier, vice-président du conseil régional de Midi-Pyrénées et membre du syndicat mixte A75, a déclaré que, pour l’heure, la Région n’était pas candidate à la gestion de l’aire du viaduc. « Nous sommes un partenaire loyal au sein du syndicat mixte. C’est dans cette structure qu’on apportera notre point de vue et nos aides éventuelles sur des projets concrets », indique le maire (PS) de Saint-Affrique. « Le débat croquignolesque aveyronno-aveyronnais commence à devenir lassant. On a une structure, le syndicat mixte, on s’y tient. » Pour autant et en attendant que l’appel d’offre soit lancé par l’État, plusieurs observateurs soulignent toute la pertinence qu’aurait une candidature de la Région, voire une candidature commune Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ; l’aire du viaduc symbolisant la jonction des deux régions du sud.
ET AUSSI...
Exposition
Strutures Baschet à l'office de tourisme
Instruments du XXIe siècle
Tourisme
Le jury visite aujourd'hui la ville au cours d'un vaste parcours
Millau aura-t-elle sa 4e fleur ?
En vue
Jacques Godfrain
Vicé-président du Comité d'orientation de la politique étrangère (COPE) de l'UMP
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