La Dépêche en sud Aveyron

25.8.04

Edition du mercredi 25 août

Sécurité. Il a prisle commandementde la compagnie de Millau le 1er août dernier.

Le capitaine Descamps veut une gendarmerie visible



Le passage de témoin entre le capitaine Christophe Dubuis et le capitaine Philippe Descamps à la tête de la compagnie de gendarmerie de Millau se sera fait sans coup férir et avec une belle continuité. Heureux hasard, les deux hommes ont, en effet, pu se rencontrer en amont lors d’un stage de préparation au commandement d’une compagnie où le capitaine Dubuis était formateur.
Originaire de Saint-Quentin (Aisne), Philippe Descamps est âgé de 40 ans, marié et père de deux enfants. Sa carrière a débuté en 1988 où il est gendarme auxiliaire au peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Colomiers (Haute-Garonne). De 1990 à 1995, il est sous-officier à l’escadron de gendarmerie mobile de Toulouse; puis part deux années à l’école des officiers de la Gendarmerie nationale de Melun (Seine-et-Marne). À sa sortie, devenu lieutenant, il intègre l’escadron de gendarmerie mobile de Lodève (Hérault).Il y restera de 1997 à 2001. Ce poste l’a parfois amené aux confins du sud Aveyron limitrophe de l’Hérault. En 2001, il part à Bellac (Haute-Vienne) en tant que capitaine de l’escadron de gendarmerie mobile. « La gendarmerie permet d’aborder différents métiers: gendarmerie mobile, départementale, activité judiciaire, etc. », souligne l’officier, qui, dans le cadre d’opérations extérieures s’est déjà rendu au Kosovo ou en Côte-d’Ivoire.
Sa nomination à Millau qui procède d’un choix formulé à sa hiérarchie, le capitaine Descamps l’aborde avec « sérénité » et passion. Si dans l’immédiat, il s’astreint à « bien connaître la circonscription » et plus généralement le département qu’il trouve « accueillant et dynamique », le capitaine Descamps s’est fixé plusieurs objectifs.
Trois objectifs
Le premier consistera à « conforter la nouvelle organisation de service en communautés de brigades. » En effet, depuis vingt mois, la circonscription de Millau compte trois communautés (lire encadré). Le second objectif, en prolongement du premier, consistera à « accroître la visibilité de la gendarmerie. » Une tâche cruciale mais difficile au vu de l’étendue de la circonscription. Enfin, le troisième objectif consistera à « améliorer la sécurité » que ce soit pour la délinquance routière ou pour celle de voie publique.
Si le capitaine Descamps n’aura probablement pas à gérer, comme son prédécesseur, un nouveau Larzac 2003 ou un Teknival, un autre défi l’attend: l’ouverture du grand viaduc dont on ne sait pour l’heure pas quel impact il pourra avoir sur le travail des forces de l’ordre.
Philippe Rioux

Trois communautés de brigades
Depuis le 1er janvier 2003, la loi d’orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Lopsi) a mis en place le regroupement de plusieurs brigades territoriales pour davantage d’efficacité. Trois communautés irriguent le Millavois: Millau (qui regroupe Millau, rivièresur-Tarn, La Cavalerie et Saint-Jean-du-Bruel); Sévérac-le-Château (qui regroupe Sévérac et Campagnac) et Sales-Curan (qui regroupe Salles-Curan, Vézins-de-Lévezou et Saint-Beauzély).


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