Edition du jeudi 2 août
Loisirs. Alors qu’une conférence de presse se tient ce jeudi avec la préfète, Eiffage ne cache pas ses réticences.
La « Balade des trois viaducs » : un pont trop loin?
Les 20000 coureurs (à pied, à vélo ou à roller) attendus le 5 décembre prochain pour la « Balade des trois viaducs » devront-ils se contenter de n’en franchir que deux (Verrières et Garrigues) et renoncer à fouler le tablier du grand viaduc de Millau? Si pour l’heure rien n’est encore décidé, la manifestation, organisée par l’association sportive, culturelle et d’entraide de l’Équipement de l’Aveyron (ASCEE) et incluse dans le Téléthon, semble avoir du plomb dans l’aile.
Alors qu’elle se targuait fin août d’avoir obtenu les autorisations de la DDE et de la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM), le constructeur-concessionnaire du grand viaduc tempère l’enthousiasme et apporte de sérieuses réserves. Pour l’heure, la CEVM n’a donné « aucune autorisation » pour la tenue d’une telle manifestation. « J’avais dit au directeur de la DDE et à la présidente de l’ASCEE qu’il y avait deux problèmes à régler.Le premier concerne la sécurité des participants: le viaduc n’est pas fait pour la circulation des piétons, surtout dans le cadre d’un rassemblement de masse. Il faut donc regarder très précisément ce qu’il faudrait mettre en terme de dispositifs de sécurité. Le second problème est que, moi, j’ai un objectif majeur, la mise en service de l’ouvrage le 17 décembre, que je privilégierai à toute manifestation quelle qu’elle soit », indiquait, hier à La Dépêche, Marc Legrand, directeur général de la CEVM, qui estime ne pouvoir se prononcer sur une éventuelle autorisation « qu’à partir du 1er novembre. »
« PAS PLUS LOIN QUE P1 »
« En regardant le viaduc, on a l’impression qu’il est fini.Mais il y a encore énormément de travail à faire pour le préparer à son ouverture », argumente M.Legrand, qui précise par ailleurs la nature de l’autorisation qu’il pourrait donner en novembre. Pas question, en effet, de parcourir les 2460 m du viaduc.« S’il y a une autorisation, ce sera pour franchir les 200 premiers mètres du viaduc.Pas question d’aller plus loin que P1 », assure Marc Legrand, qui précise également que l’autorisation courrait « du dimanche 0 heure au dimanche minuit.Il faudrait donc que les organisateurs soient capables de mettre en place les dispositifs de sécurité le matin et de les retirer le soir. » Autant de contraintes techniques et d’incertitudes qui font que Marc Legrand conseille à l’ASCEE « de réfléchir à une solution alternative. »
Quant à la conférence de presse de ce jeudi, qui doit officiellement lancer la « Balade des trois viaducs » et à laquelle doit participer la préfète de l’Aveyron, le député-maire de Millau et le directeur de la DDE, Marc Legrand, qui y était annoncé, a indiqué à La Dépêche, qu’il n’y serait pas présent.
« J’ai autre chose à faire. Il y a d’autres sujets plus importants que d’aller discuter de la déambulation de 20000 pèlerins. » Ambiance...
En perdant la possibilité d’intégrer dans son parcours ne fût-ce qu’une partie du viaduc de Millau – seul à même de par sa notoriété de mobiliser les coureurs dont nombre doivent penser à tort traverser l’ouvrage – la « Balades des trois viaducs » apparaît, sinon compromise, contrainte de revoir ses ambitions à la baisse.
Alors que d’autres projets sont en cours (lire encadré), cet épisode illustre toute la convoitise que suscite non pas le viaduc mais l’image prestigieuse qu’il véhicule.Si Marc Legrand admet que c’est « la première fois » qu’une demande lui est faite pour utiliser son ouvrage, nul doute qu’Eiffage sera confronté à l’avenir à tous ceux qui souhaitent utiliser l’image du viaduc à des fins commerciales ou publicitaires.
Philippe Rioux
Politique. Contre les choix gouvernementaux et la constitution européenne.
Le PCF appelle à la résistance
La section locale du Parti communiste a fait sa rentrée politique lundi dernier. Rentrée offensive contre les choix gouvernementaux et la constitution européenne pour le référendum de laquelle le PCF plaide pour le « non. » André Pérez et ses camarades ont d’emblée lancé un « appel à la résistance » et, faisant référence à la Libération, ont estimé que 60 ans après, ceux qui à l’UMP ou au Médef se réclament des valeurs portées par la Résistance « trahissent la France et son peuple. » Dénonçant le « chantage patronal » à la délocalisation, le PCF plaide pour « une mobilisation générale pour l’augmentation des salaires et des retraites. »
Au niveau local, le PCF craint les retombées d’une « saison touristique médiocre » et déplore l’absence d’engagement de Jacques Godfrain.« Certes la politique municipale est tellement nulle dans ce domaine que l’attrait du viaduc n’a pas suffi à gommer l’image d’une ville morte, où il ne se passe rien en dehors de manifestations sportives ou culturelles que l’on doit aux associations », analyse le PCF.
Sur le dossier de la santé, le PCF dénonce « les attaques portées contre la protection sociale » et assure de sa vigilance « pour que vivent et se développent les hôpitaux de Millau et Saint-Affrique. » Mais c’est surtout sur la défense des services publics que le PCF entend porter son action.« Nous allons défendre site par site, emploi par emploi les services publics, nous allons nous opposer à la casse des missions de l’État. Sur un plan local nous préparons dans le courant du mois d’octobre une initiative à l’appel des trois groupes communistes des conseils régionaux concernés par notre ligne SNCF (Béziers-Neussargues, ndlr) afin d’exiger le respect des engagements pris et la reprise des travaux de modernisation », explique M.Pérez, qui espère développer ses thèmes lors de la campagne du référendum sur la constitution européenne, qualifiée de « camisole ultralibérale.»
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Jacques Godfrain
Le député-maire interpelle le ministre des Transports sur la hausse du gazole
Saint-Beauzély
Le fleurissement encouragé
La « Balade des trois viaducs » : un pont trop loin?
Les 20000 coureurs (à pied, à vélo ou à roller) attendus le 5 décembre prochain pour la « Balade des trois viaducs » devront-ils se contenter de n’en franchir que deux (Verrières et Garrigues) et renoncer à fouler le tablier du grand viaduc de Millau? Si pour l’heure rien n’est encore décidé, la manifestation, organisée par l’association sportive, culturelle et d’entraide de l’Équipement de l’Aveyron (ASCEE) et incluse dans le Téléthon, semble avoir du plomb dans l’aile.
Alors qu’elle se targuait fin août d’avoir obtenu les autorisations de la DDE et de la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM), le constructeur-concessionnaire du grand viaduc tempère l’enthousiasme et apporte de sérieuses réserves. Pour l’heure, la CEVM n’a donné « aucune autorisation » pour la tenue d’une telle manifestation. « J’avais dit au directeur de la DDE et à la présidente de l’ASCEE qu’il y avait deux problèmes à régler.Le premier concerne la sécurité des participants: le viaduc n’est pas fait pour la circulation des piétons, surtout dans le cadre d’un rassemblement de masse. Il faut donc regarder très précisément ce qu’il faudrait mettre en terme de dispositifs de sécurité. Le second problème est que, moi, j’ai un objectif majeur, la mise en service de l’ouvrage le 17 décembre, que je privilégierai à toute manifestation quelle qu’elle soit », indiquait, hier à La Dépêche, Marc Legrand, directeur général de la CEVM, qui estime ne pouvoir se prononcer sur une éventuelle autorisation « qu’à partir du 1er novembre. »
« PAS PLUS LOIN QUE P1 »
« En regardant le viaduc, on a l’impression qu’il est fini.Mais il y a encore énormément de travail à faire pour le préparer à son ouverture », argumente M.Legrand, qui précise par ailleurs la nature de l’autorisation qu’il pourrait donner en novembre. Pas question, en effet, de parcourir les 2460 m du viaduc.« S’il y a une autorisation, ce sera pour franchir les 200 premiers mètres du viaduc.Pas question d’aller plus loin que P1 », assure Marc Legrand, qui précise également que l’autorisation courrait « du dimanche 0 heure au dimanche minuit.Il faudrait donc que les organisateurs soient capables de mettre en place les dispositifs de sécurité le matin et de les retirer le soir. » Autant de contraintes techniques et d’incertitudes qui font que Marc Legrand conseille à l’ASCEE « de réfléchir à une solution alternative. »
Quant à la conférence de presse de ce jeudi, qui doit officiellement lancer la « Balade des trois viaducs » et à laquelle doit participer la préfète de l’Aveyron, le député-maire de Millau et le directeur de la DDE, Marc Legrand, qui y était annoncé, a indiqué à La Dépêche, qu’il n’y serait pas présent.
« J’ai autre chose à faire. Il y a d’autres sujets plus importants que d’aller discuter de la déambulation de 20000 pèlerins. » Ambiance...
En perdant la possibilité d’intégrer dans son parcours ne fût-ce qu’une partie du viaduc de Millau – seul à même de par sa notoriété de mobiliser les coureurs dont nombre doivent penser à tort traverser l’ouvrage – la « Balades des trois viaducs » apparaît, sinon compromise, contrainte de revoir ses ambitions à la baisse.
Alors que d’autres projets sont en cours (lire encadré), cet épisode illustre toute la convoitise que suscite non pas le viaduc mais l’image prestigieuse qu’il véhicule.Si Marc Legrand admet que c’est « la première fois » qu’une demande lui est faite pour utiliser son ouvrage, nul doute qu’Eiffage sera confronté à l’avenir à tous ceux qui souhaitent utiliser l’image du viaduc à des fins commerciales ou publicitaires.
Philippe Rioux
D'autres projets
Si Marc Legrand reste très réservé sur la «Balade des trois viaducs» et ses 20000 coureurs, le directeur général de la Compagnie Eiffage n’est pas opposé à des manifestations s’appuyant sur la notoriété du viaduc.Ainsi, pour le Téléthon 2004, M.Legrand ne verrait aucun inconvébient à accueillir «un exploit sportif, quelque chose d’exceptionnel fait par des professionnels comme la descente en rappel de la P2», pile la plus haute du monde. Autre projet, celui porté par Jacques Bréffuel. La cheville ouvrière des 100 kilomètres de Millau a imaginé - bien avant la «Balade des trois viaducs» - un semi marathon partant du viaduc de Verrières pour rejoindre celui de Millau. Ce projet reste d’actualité.
Politique. Contre les choix gouvernementaux et la constitution européenne.
Le PCF appelle à la résistance
La section locale du Parti communiste a fait sa rentrée politique lundi dernier. Rentrée offensive contre les choix gouvernementaux et la constitution européenne pour le référendum de laquelle le PCF plaide pour le « non. » André Pérez et ses camarades ont d’emblée lancé un « appel à la résistance » et, faisant référence à la Libération, ont estimé que 60 ans après, ceux qui à l’UMP ou au Médef se réclament des valeurs portées par la Résistance « trahissent la France et son peuple. » Dénonçant le « chantage patronal » à la délocalisation, le PCF plaide pour « une mobilisation générale pour l’augmentation des salaires et des retraites. »
Au niveau local, le PCF craint les retombées d’une « saison touristique médiocre » et déplore l’absence d’engagement de Jacques Godfrain.« Certes la politique municipale est tellement nulle dans ce domaine que l’attrait du viaduc n’a pas suffi à gommer l’image d’une ville morte, où il ne se passe rien en dehors de manifestations sportives ou culturelles que l’on doit aux associations », analyse le PCF.
Sur le dossier de la santé, le PCF dénonce « les attaques portées contre la protection sociale » et assure de sa vigilance « pour que vivent et se développent les hôpitaux de Millau et Saint-Affrique. » Mais c’est surtout sur la défense des services publics que le PCF entend porter son action.« Nous allons défendre site par site, emploi par emploi les services publics, nous allons nous opposer à la casse des missions de l’État. Sur un plan local nous préparons dans le courant du mois d’octobre une initiative à l’appel des trois groupes communistes des conseils régionaux concernés par notre ligne SNCF (Béziers-Neussargues, ndlr) afin d’exiger le respect des engagements pris et la reprise des travaux de modernisation », explique M.Pérez, qui espère développer ses thèmes lors de la campagne du référendum sur la constitution européenne, qualifiée de « camisole ultralibérale.»
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Jacques Godfrain
Le député-maire interpelle le ministre des Transports sur la hausse du gazole
Saint-Beauzély
Le fleurissement encouragé
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