Edition du mercredi 1er septembre
Economie. Décision du tribunal de commerce de Millau, hier.
Connes TP en redressement judiciaire
C’est dans un silence de plomb lourd d’inquiétudes qu’une cinquantaine d’employés de l’entreprise de travaux publics Connes, basée à Millau, a quitté, hier à 17h15, la salle d’audience du tribunal de commerce qui venait de placer la société en redressement judiciaire avec une période d’observation de 4 mois.
En cessation de paiement depuis lundi, Connes TP, qui emploie une centaine de personnes en Aveyron, une trentaine dans le Tarn et une vingtaine dans l’Hérault, se trouve, en effet, dans une situation très difficile avec un passif évalué entre 1 et 2M€ et des comptes bancaires à zéro. « Des demandes ont été déposées à la DDE pour réclamer une rémunération de 369000 € correspondant au chantier Verrières-Garrigues et une autre de 600000 €pour le chantier Engayresque-Verrières, mais cela ne suffira pas », estime Jean-Yves Bulot, directeur financier de la holding Connes, qui pointe une « dérive dans la gestion interne » et un « laxisme de la direction » depuis le départ de M.Soulié. « On a assisté à une politique Abattre les prix avec des baisses de -20 à -30 % sur le coût normal de réalisation pour remporter des marchés. D’où des prix catastrophiques sur les carnets de commandes. L’entreprise a été un peu trop gourmande », explique M.Bulot, évoquant également la lourdeur de dépenses de location en matériel et en personnel intérimaire.
Parmi les employés qui manifestaient hier devant le palais de justice, certains, dans la société depuis près de trente ans estimaient que la situation dramatique était prévisible, d’autres que la direction n’a pas su gérer la croissance d’une société qui naguère était parmi les premières de Midi-Pyrénées.
10 à 20 licenciements possibles
Au cours de l’audience présidée par Jean Dupin, le tribunal a entendu René Verdoux, secrétaire général de la CFDT, venu « faire valoir les enjeux sur l’emploi » dans le bassin millavois; Connes TP ayant plusieurs sous-traitants. À 15h45, les deux employés désignés pour représenter leurs pairs sortent du tribunal et évoquent le « plan de redressement le plus court possible » requis par la substitut du Procureur mais aussi le plan de redressement assorti d’un plan social avancé par le PDG, Alain Connes.
À 17 heures, après délibéré, le président Dupin, rend la décision du tribunal.L’administrateur judiciaire, Me Blanc, aura une « mission de gestion totale » et devra fournir le 9 septembre « un rapport complet sur la scission » entre Connes 12, 34 et 81 (qui doit être entérinée le 10 septembre).
À sa sortie, Alain Connes se déclarait « globalement satisfait. » « On va se redresser les manches, garder le moral.Ce qui est arrivé est un incident de parcours », expliquait-il, annonçant notamment « une modification de l’organisation (via un dispatching des personnels à Carmaux et à Montpellier), un recentrage sur les marchés à plus forte marge » mais n’excluant pas la possibilité de 15 à 20 licenciements « au maximum. » Enfin, concernant les chantiers en cours effectués par sa société, Alain Connes assure que celui d’Engayresque, « en phase de finition, sera terminé. »
Philippe Rioux
Une cellule de prévention à la CCI
Après Synélec, la mise en redressement de Connes jette un froid sur l’économie aveyronnaise.Jacques Godfrain se refuse cependant à parler de série noire. « Ce n’est pas parce que deux entreprises, aux dossiers très différents, ont des difficultés que l’économie du sud Aveyron est noire », estime le député-maire. « Mon sentiment va vers les personnels et les sous-traitants.Il faut qu’il y ait du travail et des commandes.Les chantiers à venir sur la N88 et sur la D999 sont à même de relancer la machine », estime-t-il.Du côté de la CCI, Jérôme Rouve, son président, ne rien déclarer.Toutefois, il note que la « cellule de prévention » mise en place à son initiative en 2002 « résout 99 % des problèmes » soumis par des chefs d’entreprises en difficultés.Cette cellule, qui regroupe le président du tribunal de commerce, celui de la CCI, le directeur de l a Banque de France, traite très en amont les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises, pour peu que leurs dirigeants consentent à les évoquer... - Ph. R.
Education. Plusieurs écoles de Millau ont bénéficié de travaux cet été.
La rentrée scolaire 2004 sent le neuf
à l’odeur des cartables nouvellement achetés, des trousses dernier cri et des crayons pas encore taillés s’est ajoutée, dans plusieurs écoles de Millau, l’odeur de la peinture fraîche.En effet, comme chaque année, plusieurs établissements du primaire ont bénéficié durant les grandes vacances de travaux d’amélioration (lire ci-dessous).
Pour son habituelle tournée de rentrée, le député-maire Jacques Godfrain s’est déplacé hier matin au groupe scolaire Jean-Henri Fabre, dans le quartier de Malhourtet puis à l’école privée catholique Saint-Martin les Lauriers Roses. Accompagné, notamment, de Christian Plagnes, maire-adjoint à l’Éducation et aux activités extrascolaire, et de Pierre Cassan, maire-adjoint à l’Urbanisme, M. Godfrain a pu se rendre compte à Jean-Henri Fabre du nouvel environnement qui satisfait enseignants et élèves.
Au-delà des petits travaux qui sont effectués tout au long de l’année , le groupe scolaire a, en effet, fait l’objet d’un traitement d’ampleur.
« Pour nous l’essentiel, c’est l’amélioration des installations électriques, des restaurants scolaires et des sanitaires », explique Christian Plagnes. « Nous procédons par étape.A Jean-Henri Fabre, nous avons souhaité aller jusqu’au bout en rénovant et améliorant le restaurant scolaire, la cor, les façades, les sanitaires, etc. Avec ces travaux, l'établissement est paré pour les 15-20 ans à venir », poursuit l’adjoint à l’Éducation, qui espère bien poursuivre cette politique de rénovation.
« Si on veut traiter tous les établissements, cela représenterait environ 1,5 million d’euros. Sur les trois années de mandat qu’il reste, c’est tout à fait possible.La Ville a beaucoup investi pour le sport et la culture.Il faut do, c rééquilibrer sur l’éducation », estime M.Plagnes.
L’adjoint à l’Éducation s’est par ailleurs félicité de la poursuite du contrat éducatif local (CEL), qui touche toutes les écoles primaires (publiques et privées) de la ville et concerne quelque 1300 enfants sur les temps scolaires te périscolaires.Pour 2004, la direction départementale Jeunesse & Sports a versé 9500 € et la Ville 21301 € pour financer les intervenants indépendants et associatifs.
Philippe Rioux
Connes TP en redressement judiciaire
C’est dans un silence de plomb lourd d’inquiétudes qu’une cinquantaine d’employés de l’entreprise de travaux publics Connes, basée à Millau, a quitté, hier à 17h15, la salle d’audience du tribunal de commerce qui venait de placer la société en redressement judiciaire avec une période d’observation de 4 mois.
En cessation de paiement depuis lundi, Connes TP, qui emploie une centaine de personnes en Aveyron, une trentaine dans le Tarn et une vingtaine dans l’Hérault, se trouve, en effet, dans une situation très difficile avec un passif évalué entre 1 et 2M€ et des comptes bancaires à zéro. « Des demandes ont été déposées à la DDE pour réclamer une rémunération de 369000 € correspondant au chantier Verrières-Garrigues et une autre de 600000 €pour le chantier Engayresque-Verrières, mais cela ne suffira pas », estime Jean-Yves Bulot, directeur financier de la holding Connes, qui pointe une « dérive dans la gestion interne » et un « laxisme de la direction » depuis le départ de M.Soulié. « On a assisté à une politique Abattre les prix avec des baisses de -20 à -30 % sur le coût normal de réalisation pour remporter des marchés. D’où des prix catastrophiques sur les carnets de commandes. L’entreprise a été un peu trop gourmande », explique M.Bulot, évoquant également la lourdeur de dépenses de location en matériel et en personnel intérimaire.
Parmi les employés qui manifestaient hier devant le palais de justice, certains, dans la société depuis près de trente ans estimaient que la situation dramatique était prévisible, d’autres que la direction n’a pas su gérer la croissance d’une société qui naguère était parmi les premières de Midi-Pyrénées.
10 à 20 licenciements possibles
Au cours de l’audience présidée par Jean Dupin, le tribunal a entendu René Verdoux, secrétaire général de la CFDT, venu « faire valoir les enjeux sur l’emploi » dans le bassin millavois; Connes TP ayant plusieurs sous-traitants. À 15h45, les deux employés désignés pour représenter leurs pairs sortent du tribunal et évoquent le « plan de redressement le plus court possible » requis par la substitut du Procureur mais aussi le plan de redressement assorti d’un plan social avancé par le PDG, Alain Connes.
À 17 heures, après délibéré, le président Dupin, rend la décision du tribunal.L’administrateur judiciaire, Me Blanc, aura une « mission de gestion totale » et devra fournir le 9 septembre « un rapport complet sur la scission » entre Connes 12, 34 et 81 (qui doit être entérinée le 10 septembre).
À sa sortie, Alain Connes se déclarait « globalement satisfait. » « On va se redresser les manches, garder le moral.Ce qui est arrivé est un incident de parcours », expliquait-il, annonçant notamment « une modification de l’organisation (via un dispatching des personnels à Carmaux et à Montpellier), un recentrage sur les marchés à plus forte marge » mais n’excluant pas la possibilité de 15 à 20 licenciements « au maximum. » Enfin, concernant les chantiers en cours effectués par sa société, Alain Connes assure que celui d’Engayresque, « en phase de finition, sera terminé. »
Philippe Rioux
Une cellule de prévention à la CCI
Après Synélec, la mise en redressement de Connes jette un froid sur l’économie aveyronnaise.Jacques Godfrain se refuse cependant à parler de série noire. « Ce n’est pas parce que deux entreprises, aux dossiers très différents, ont des difficultés que l’économie du sud Aveyron est noire », estime le député-maire. « Mon sentiment va vers les personnels et les sous-traitants.Il faut qu’il y ait du travail et des commandes.Les chantiers à venir sur la N88 et sur la D999 sont à même de relancer la machine », estime-t-il.Du côté de la CCI, Jérôme Rouve, son président, ne rien déclarer.Toutefois, il note que la « cellule de prévention » mise en place à son initiative en 2002 « résout 99 % des problèmes » soumis par des chefs d’entreprises en difficultés.Cette cellule, qui regroupe le président du tribunal de commerce, celui de la CCI, le directeur de l a Banque de France, traite très en amont les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises, pour peu que leurs dirigeants consentent à les évoquer... - Ph. R.
Education. Plusieurs écoles de Millau ont bénéficié de travaux cet été.
La rentrée scolaire 2004 sent le neuf
à l’odeur des cartables nouvellement achetés, des trousses dernier cri et des crayons pas encore taillés s’est ajoutée, dans plusieurs écoles de Millau, l’odeur de la peinture fraîche.En effet, comme chaque année, plusieurs établissements du primaire ont bénéficié durant les grandes vacances de travaux d’amélioration (lire ci-dessous).
Pour son habituelle tournée de rentrée, le député-maire Jacques Godfrain s’est déplacé hier matin au groupe scolaire Jean-Henri Fabre, dans le quartier de Malhourtet puis à l’école privée catholique Saint-Martin les Lauriers Roses. Accompagné, notamment, de Christian Plagnes, maire-adjoint à l’Éducation et aux activités extrascolaire, et de Pierre Cassan, maire-adjoint à l’Urbanisme, M. Godfrain a pu se rendre compte à Jean-Henri Fabre du nouvel environnement qui satisfait enseignants et élèves.
Au-delà des petits travaux qui sont effectués tout au long de l’année , le groupe scolaire a, en effet, fait l’objet d’un traitement d’ampleur.
« Pour nous l’essentiel, c’est l’amélioration des installations électriques, des restaurants scolaires et des sanitaires », explique Christian Plagnes. « Nous procédons par étape.A Jean-Henri Fabre, nous avons souhaité aller jusqu’au bout en rénovant et améliorant le restaurant scolaire, la cor, les façades, les sanitaires, etc. Avec ces travaux, l'établissement est paré pour les 15-20 ans à venir », poursuit l’adjoint à l’Éducation, qui espère bien poursuivre cette politique de rénovation.
« Si on veut traiter tous les établissements, cela représenterait environ 1,5 million d’euros. Sur les trois années de mandat qu’il reste, c’est tout à fait possible.La Ville a beaucoup investi pour le sport et la culture.Il faut do, c rééquilibrer sur l’éducation », estime M.Plagnes.
L’adjoint à l’Éducation s’est par ailleurs félicité de la poursuite du contrat éducatif local (CEL), qui touche toutes les écoles primaires (publiques et privées) de la ville et concerne quelque 1300 enfants sur les temps scolaires te périscolaires.Pour 2004, la direction départementale Jeunesse & Sports a versé 9500 € et la Ville 21301 € pour financer les intervenants indépendants et associatifs.
Philippe Rioux
Gros et petits travaux dans les écoles
À quelques jours de la rentrée, le service Éducation de la Ville de Millau, dirigé par Janine Creyssels, vivait son traditionnel « rush. »
Ultimes retouches aux travaux d’été, planning des personnels municipaux, liaison avec les chefs d’établissements dont certains nouvellement arrivés. Le travail ne manquait pas pour faire du Jour-J un succès. « Pour le fonctionnement général des écoles, tout est bien reparti, sans soucis », se félicitait en fin de semaine dernière Mme Creyssels, qui entend saluer les équipes des services techniques et celles des entreprises qui sont intervenues dans les écoles cet été. L’école qui a bénéficié le plus de travaux est donc le groupe scolaire Jean-Henri Fabre, pour un montant de 87830€.En maternelle, quatre salles de classe, deux vestiaires et la salle polyvalente ont été repeints; les façades ont été rénovées pour 36740 € de même que le patio. L’école élémentaire a bénéficié également du ravalement des façades, de la réfection des sanitaires des filles pour un montant d’investissements de 21140€.
À Jules-Ferry, le mobilier a été entièrement changé dans les huit classes de l’élémentaire pour 18800€.
Deux classes ont été repeintes, deux autres ont bénéficié d’une isolation phonique. « La réfection des sanitaires est programmée dès que possible », ajoute Mme Creyssels. à l’école Paul-Bert, la cour a été entièrement refaite pour un montant de 9140€. Les autres écoles ont bénéficié de travaux moins lourds (peintures, mises en sécurité, etc.).
Enfin, la Ville va doter les écoles de matériel informatique (notamment pour les CE1) à hauteur de 8530 € et, nouveauté, de logiciels.« Les directeurs auront un logiciel de gestion des effectifs», explique Mme Creyssels.
Ph. R.
Aide départementale à la scolarité
Les dossiers d’aide départementale à la scolarité 2004-2005 sont à la disposition des parents au service Education de la Ville de Millau (rez-de-chaussée, aile droite de la mairie); Pour prétendre à l’attribution de ces bourses départementales, la famille doit compter au moins deux enfants à charge ou être monoparentale avec un seul enfant à charge. Les élèves concertnées doivent être demi-pensionnaires ou internes et sclarisés en primaire ou en secondaire. Les externes et les étudiants ne peuvent en bénéficier. Se munir de l’avis d’imposition 2003 (ou de non-imposition) pour retirer le dossier.
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