La Dépêche en sud Aveyron

10.1.05

Edition du lundi 10 janvier



Millau. Premiers vœux d’Eiffage.

Bonne année, bonne route

Il y a un an encore, la compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM) souhaitait la bonne poursuite de son titanesque chantier. Vendredi soir à la gare de péage de Saint-Germain qu’elle exploite depuis le 16 décembre dernier, les vœux étaient tout autres et marqués par l’émotion d’une nouvelle étape. Entouré d’une partie des 50 personnels de sa société - dont 43 Aveyronnais - et de Frédéric Dune, chef d’exploitation, mais aussi de Jean-Pierre Marin, chef du projet, Marc Legrand, directeur général de la CEVM s’est remémoré en premier lieu l’émotion de l’inauguration présidentielle et le bain de foule de Jacques Chirac sur le tablier. « Il était important pour nous que ce soit la fête pour nos personnels et ceux de l’Équipement.Une des clés de l’organisation était de faire venir ceux qui avaient participé à la construction », précisait M.Legrand, se réjouissant à nouveau qu’il n’y ait eu « aucun accident pour 2 millions d’heure de travail. » Pour autant, la vigilance sur la sécurité du site reste de mise car « le chantier n’est pas terminé. » S’amusant d’avoir reçu une lettre lui demandant « si les tours rouges étaient là pour soutenir le viaduc à cause d’une erreur de calcul », Marc Legrand a, en effet, précisé que les équipes d’Eiffage resteraient encore sur le site ce premier semestre 2005 afin de démonter les palées rouges et de nettoyer le site.
nouvelle aventure
« Maintenant, nous découvrons le métier d’exploitant, c’est une nouvelle aventure qui nous attend », estime M.Legrand, assurant que la CEVM voulait offrir « un service de qualité » aux usagers du viaduc. « Il faut maintenant accréditer l’idée que Millau est relié avec l’autoroute à de grands centres » urbains et économiques, poursuivait Marc Legrand en terminant sur la note d’espoir que la notoriété du viaduc « va profiter à la commune, la communauté de communes et le département. »
accélération
Des retombées qui semblent déjà bien engagées à en croire le sous-préfet Planes. Le représentant de l’État, qui a longuement salué la bonne collaboration entre ses services et la CEVM, a expliqué, en effet, que « le programme d’accompagnement est entré dans une phase plus active.50 % des sommes sont engagées », indiquait M. Planes précisant par ailleurs que le FNADT avait des dépenses « engagées à hauteur de 50 à 60 %. » « Tous les dossiers identifiés ne sont pas encore passés devant le comité de pilotage, il faudra être particulièrement sélectif », pronostique le sous-préfet. Une accélération du programme d’accompagnement de bon augure donc, lui qui était, il y a un an, très en retard dans sa réalisation.
Philippe Rioux