Edition du mardi 7 septembre
Politique. L’ancien candidat PS à Nant a demandé à la préfète de saisir la chambre régionale des comptes sur l’avance remboursable de 3,5 MF consentie par le conseil général à Saint-Jean-du-Bruel.
Alain Lourdel dénonce l'opacité du dossier Noria
Alain Lourdel est à René Quatrefages ce que le sparadrap était au capitaine Haddock: un élément dont on se débarrasse difficilement.Têtu, M.Lourdel, ancien candidat PS aux élections cantonales de Nant, revendique en cette rentrée la responsabilité que lui confèrent les quelque 33 % des suffrages qui se sont exprimés sur son nom le 28 mars dernier.
Cinq mois après ces élections, M.Lourdel dresse un premier réquisitoire sur les promesses non réalisées de René Quatrefages, mais c’est surtout sur le dossier Noria qu’il entend porter le fer. Un dossier qui a largement occupé la campagne électorale du printemps, et qui vient de connaître un nouvel épisode au cœur de l’été.Le 16 août dernier, M.Lourdel a, en effet, écrit à la préfète de l’Aveyron pour lui demander de saisir la chambre régionale des comptes afin que celle-ci se penche sur le dossier Noria et sa désormais fameuse avance remboursable.
Dans un courrier très détaillé à Chantal Jourdan, M.Lourdel rappelle la genèse de l’affaire. En décembre 2000, pour la réalisation de Noria, espace de l’eau, le conseil général signe une convention accordant une subvention de 3,5 MF à la commune de Saint-Jean-du-Bruel dont M.Quatrefages est maire. Cette avance, garantie sur des subventions européennes et des remboursements de TVA à venir, doit être remboursée avant le 31 décembre 2002. En mai 2001, un avenant repousse au 31 décembre 2003 le remboursement.
« Les Aveyronnais vont-ils payer? »
Au début de cette année, Alain Lourdel demande à Jean Puech « copie des conventions et avenants ainsi que des documents comptables [lui] permettant de savoir où en sont les remboursements. » « Ils ne me sont pas communiqués dans le délai réglementaire de deux mois, ce qui me prive d’éléments d’information non négligeables pendant la campagne des cantonales », estime dans son courrier M.Lourdel.
Devant la mauvaise volonté du conseil général, Alain Lourdel s’adresse à la commission d’accès aux documents administratif (CADA) qui valide sa demande. Le conseil général s’exécute partiellement, aucun document comptable n’étant présent.« Ce qui prouve qu’il n’y a pas eu de remboursement », estime Alain Lourdel.Une analyse selon lui corroborée par une décision du conseil général survenue fin juillet.
Le 18 juillet, M.Lourdel met en demeure Jean Puech de lui communiquer au plus tard le 31 juillet les documents manquants sinon il saisira le tribunal administratif.Six jours plus tard, la commission permanente du conseil général adopte le principe d’un nouvel avenant repoussant le remboursement de l’avance de 3,5 MF... au 31 décembre 2004.
Si Alain Lourdel ne conteste pas la légalité des décisions, il estime qu’il y a « moralement quelque chose de très limite, René Quatrefages étant à la fois vice-président du conseil général et maire de Saint-Jean-du-Bruel. » « René Quatrefages n’a pas pris part au vote du nouvel avenant ni participé à sa préparation.Il y a donc bien un malaise », croit savoir M.Lourdel qui craint qu’in fine, les 3,5 MF soient remboursés par les Aveyronnais.« Les remboursements de TVA sont forcément arrivés.Quant aux subventions européennes :soit elles ne sont pas arrivées et comment les Saint-Jeantais rembourseront?Soit elles sont arrivées et ont été détournées de leur objet », avance Alain Lourdel, qui attend pour l’heure une réponse de la préfète.
Philippe Rioux
Politique. Après l’université d’été de l’UMP.
Godfrain veut convertir Sarkozy au social
L’Aveyron était décidément bien représentée à l’université d’été des Jeunes populaires, qui s’est déroulée du 3 au 5 septembre à Avoriaz (Haute-Savoie) puisque deux des trois députés UMP du département y ont fait samedi une intervention lors de tables rondes: Yves Censi, porte-parole de l’UMP, sur le thème « La mondialisation est-elle la cause du chômage dans les pays développés? »; et Jacques Godfrain sur le thème « L’aide économique favorise-t-elle le développement? » De retour d’Avoriaz, l’ancien ministre de la Coopération s’est félicité de cette université d’été, trouvant chez les jeunes militants de l’UMP « une excellente culture économique. »
Un motif de satisfaction au moins pour le député-maire qui a dû assister au sacre de Nicolas Sarkozy, quasiment assuré de prendre la présidence de l’UMP en novembre. Chiraquien pur sucre, Jacques Godfrain ne porte guère dans son cœur le ministre de l’Économie, auquel il s’était d’ailleurs opposé, l’an passé avec Michèle Alliot-Marie, sur le choix du terrain pour le Teknival. Mais, comme le chef de l’État, devant l’inéluctable prise de la présidence de l’UMP par M.Sarkozy, Jacques Godfrain a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Il n’y a aucun problème.À partir du moment où il respecte la décision présidentielle de ne pas cumuler présidence de l’UMP et ministère de l’Économie, tout va bien », assure Jacques Godfrain.
À la tête du courant minoritaire Nouvelle République, le député-maire de Millau espère convertir le libéral Sarkozy au «gaullisme social.»« Il faut le convaincre de faire entrer la participation dans l’essentiel du corps de pensée de l’UMP, même si le social ne semble pas être sa priorité », indique Jacques Godfrain, qui assure ne postuler à aucun poste au sein de la future direction de l’UMP qui sortira du congrès de novembre.
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Chantal Jourdan
La préfète aujourd'hui à Millau
Rubgy. Week-end en Millovalie
Le SOM en net progrès
Sévérac-le-Château
Convivialité pour le départ du gendarme Sandrine Borreux
Alain Lourdel dénonce l'opacité du dossier Noria
Alain Lourdel est à René Quatrefages ce que le sparadrap était au capitaine Haddock: un élément dont on se débarrasse difficilement.Têtu, M.Lourdel, ancien candidat PS aux élections cantonales de Nant, revendique en cette rentrée la responsabilité que lui confèrent les quelque 33 % des suffrages qui se sont exprimés sur son nom le 28 mars dernier.
Cinq mois après ces élections, M.Lourdel dresse un premier réquisitoire sur les promesses non réalisées de René Quatrefages, mais c’est surtout sur le dossier Noria qu’il entend porter le fer. Un dossier qui a largement occupé la campagne électorale du printemps, et qui vient de connaître un nouvel épisode au cœur de l’été.Le 16 août dernier, M.Lourdel a, en effet, écrit à la préfète de l’Aveyron pour lui demander de saisir la chambre régionale des comptes afin que celle-ci se penche sur le dossier Noria et sa désormais fameuse avance remboursable.
Dans un courrier très détaillé à Chantal Jourdan, M.Lourdel rappelle la genèse de l’affaire. En décembre 2000, pour la réalisation de Noria, espace de l’eau, le conseil général signe une convention accordant une subvention de 3,5 MF à la commune de Saint-Jean-du-Bruel dont M.Quatrefages est maire. Cette avance, garantie sur des subventions européennes et des remboursements de TVA à venir, doit être remboursée avant le 31 décembre 2002. En mai 2001, un avenant repousse au 31 décembre 2003 le remboursement.
« Les Aveyronnais vont-ils payer? »
Au début de cette année, Alain Lourdel demande à Jean Puech « copie des conventions et avenants ainsi que des documents comptables [lui] permettant de savoir où en sont les remboursements. » « Ils ne me sont pas communiqués dans le délai réglementaire de deux mois, ce qui me prive d’éléments d’information non négligeables pendant la campagne des cantonales », estime dans son courrier M.Lourdel.
Devant la mauvaise volonté du conseil général, Alain Lourdel s’adresse à la commission d’accès aux documents administratif (CADA) qui valide sa demande. Le conseil général s’exécute partiellement, aucun document comptable n’étant présent.« Ce qui prouve qu’il n’y a pas eu de remboursement », estime Alain Lourdel.Une analyse selon lui corroborée par une décision du conseil général survenue fin juillet.
Le 18 juillet, M.Lourdel met en demeure Jean Puech de lui communiquer au plus tard le 31 juillet les documents manquants sinon il saisira le tribunal administratif.Six jours plus tard, la commission permanente du conseil général adopte le principe d’un nouvel avenant repoussant le remboursement de l’avance de 3,5 MF... au 31 décembre 2004.
Si Alain Lourdel ne conteste pas la légalité des décisions, il estime qu’il y a « moralement quelque chose de très limite, René Quatrefages étant à la fois vice-président du conseil général et maire de Saint-Jean-du-Bruel. » « René Quatrefages n’a pas pris part au vote du nouvel avenant ni participé à sa préparation.Il y a donc bien un malaise », croit savoir M.Lourdel qui craint qu’in fine, les 3,5 MF soient remboursés par les Aveyronnais.« Les remboursements de TVA sont forcément arrivés.Quant aux subventions européennes :soit elles ne sont pas arrivées et comment les Saint-Jeantais rembourseront?Soit elles sont arrivées et ont été détournées de leur objet », avance Alain Lourdel, qui attend pour l’heure une réponse de la préfète.
Philippe Rioux
René Quatrefages «sans commentaire»
Interrogé par La Dépêche, René Quatrefages s’est refusé à tout commentaire pour alimenter une «polémique stérile.» «Je n’ai pas de temps à perdre avec M.Lourdel.Il a écrit à la préfète ?Qu’il écrive à tout le monde, au chef de l’Etat s’il veut.Les événements et les faits parleront pour moi», indiquait l’élu UMP.Quant aux critiques de M.Lourdel sur l’absence de soutien du Département à l’association Net@Nant ; sur la non mise en oeuvre d’un transport à la demande, ou la création d’une bibliothèque cantonale, M.Quatrefages interroge : «Fait-on en cinq mois ce qu’il est prévu de faire en six ans ?»
Politique. Après l’université d’été de l’UMP.
Godfrain veut convertir Sarkozy au social
L’Aveyron était décidément bien représentée à l’université d’été des Jeunes populaires, qui s’est déroulée du 3 au 5 septembre à Avoriaz (Haute-Savoie) puisque deux des trois députés UMP du département y ont fait samedi une intervention lors de tables rondes: Yves Censi, porte-parole de l’UMP, sur le thème « La mondialisation est-elle la cause du chômage dans les pays développés? »; et Jacques Godfrain sur le thème « L’aide économique favorise-t-elle le développement? » De retour d’Avoriaz, l’ancien ministre de la Coopération s’est félicité de cette université d’été, trouvant chez les jeunes militants de l’UMP « une excellente culture économique. »
Un motif de satisfaction au moins pour le député-maire qui a dû assister au sacre de Nicolas Sarkozy, quasiment assuré de prendre la présidence de l’UMP en novembre. Chiraquien pur sucre, Jacques Godfrain ne porte guère dans son cœur le ministre de l’Économie, auquel il s’était d’ailleurs opposé, l’an passé avec Michèle Alliot-Marie, sur le choix du terrain pour le Teknival. Mais, comme le chef de l’État, devant l’inéluctable prise de la présidence de l’UMP par M.Sarkozy, Jacques Godfrain a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Il n’y a aucun problème.À partir du moment où il respecte la décision présidentielle de ne pas cumuler présidence de l’UMP et ministère de l’Économie, tout va bien », assure Jacques Godfrain.
À la tête du courant minoritaire Nouvelle République, le député-maire de Millau espère convertir le libéral Sarkozy au «gaullisme social.»« Il faut le convaincre de faire entrer la participation dans l’essentiel du corps de pensée de l’UMP, même si le social ne semble pas être sa priorité », indique Jacques Godfrain, qui assure ne postuler à aucun poste au sein de la future direction de l’UMP qui sortira du congrès de novembre.
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Chantal Jourdan
La préfète aujourd'hui à Millau
Rubgy. Week-end en Millovalie
Le SOM en net progrès
Sévérac-le-Château
Convivialité pour le départ du gendarme Sandrine Borreux
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