La Dépêche en sud Aveyron

4.9.04

Edition du samed i 4 septembre

Economie. Journée d’action des employés après la mise en redressement de leur société.

Connes 12 TP mobilisée

Après la mise en redressement judiciaire de Connes 12 TP le 31 août dernier (La Dépêche du 1er septembre), les employés de cette société millavoise de travaux publics ont organisé hier une journée d’action. Celle-ci a commencé par une manifestation entre le siège de la société, avenue Charles-de-Gaulle, et la place du Mandarous. Au son de tam-tams improvisés, quelque soixante employés vêtus de baudriers jaune fluo ou de T-shirts siglés « J’aime ma boîte », ont réclamé le paiement par la DDE des sommes dues à leur entreprise et souhaité la nomination d’un directeur.
En mairie et à la CCI
Le convoi s’est ensuite déplacé vers l’hôtel de ville devant lequel il devait rester le temps d’un pique-nique, coupant la circulation. Avant celui-ci, une délégation a été reçue par le député-maire UMP. Jacques Godfrain a ainsi accueilli Pascal Dubreil, Véronique Pradié, Alain Vézinet, Jean-Yves Bulot et René Verdoux, secrétaire général de la CFDT-12, aux côtés des salariés depuis le début de la crise.
Après l’entrevue, à 12h40, M. Godfrain est venu dans la rue à la rencontre des salariés inquiets. « Cet après-midi, on va interpeller la DDE pour voir ce qu’ils peuvent faire. Je vais leur téléphoner et leur écrire », a assuré le parlementaire, qui souhaite que « l’on examine les travaux à faire dans le coin pour donner une perspective à l’entreprise sur 2-3 ans. » « Les élus ne sont pas indifférents à ce qui vous arrive », a indiqué Jacques Godfrain.
Après leur pique-nique, les salariés ont regagné le siège de Connes TP pour rencontrer l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce de Millau. À son arrivée, Me Jean-François Blanc – qui doit rendre au tribunal un rapport sur la scission entre Connes 12, 81 et 34 jeudi 9 septembre prochain – s’est refusé à tout commentaire. « Je vais expliquer la procédure aux employés », a-t-il seulement indiqué.
En milieu d’après midi, une délégation de salariés comprenant René Verdoux a été reçue par Jérôme Rouve, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Millau. M. Rouve, qui évoquait dans nos colonnes l’existence au sein de la CCI d’une cellule de prévention destinée aux entreprises susceptibles de rencontrer des difficultés, n’a souhaité faire aucun commentaire sur l’entrevue.
Philippe Rioux

Télécoms. Un site web tout neuf avec La Dépêche.

La Cavalerie s’affiche sur le net

La commune de La Cavalerie entend bien rester à la pointe des technologies de la communication. Alors qu’en octobre dernier, elle était le théâtre de la mise en place de la première expérimentation nationale d’accès à internet à haut débit via une solution couplant satellite et ondes radios Wifi, ce vendredi, elle a officiellement inauguré son site internet, conçu conjointement par France Télécom et par les équipes de La Dépêche Multimédia (filiale du Groupe Dépêche).
A 11 heures à la salle des fêtes, le maire de la commune a donc levé le voile sur un site clair et complet articulé en plusieurs chapitres : réussir, vivre, découvrir, liens, plan d’accès. Chaque chapitre étant composé de sections : infos tourisme, Histoire, hébergement, circuit Templier et Hospitalier, patrimoine culturel & naturel, randonnées, itinéraire de découverte A75 , le camp du Larzac, commerces et artisans du village, vie associative, activité du village, etc. Plusieurs documents sont téléchargeables gratuitement et on peut bien évidemment écrire à la mairie par e-mail.
«De l’ensemble de la planète, on peut désormais découvrir La Cavalerie ; nous ne pouvions rêver plus bel outil», estime Robert Muret, qui a assisté à la présentation du site avec plusieurs membres du conseil municipal, des habitants de la commune et des responsables de France Télécom.
Ph. R.

Le département comble son retard doucement
L’expérimentation d’accès à internet à haut débit couplant satellite et ondes radios Wifi, menée à La Cavalerie depuis le 2 octobre 2003 est pour l’heure très positive selon France Télécom. «La trentaine d’expérimentateurs (particuliers, artisans et commerçants et deux entreprises) a permis de révéler les problèmes : accès au réseau durant les orages, disponibilité d’internet en fonction du nombre de connexions, etc. Nous avons fait évoluer le matériel.Des équipements plus performants ont été installés depuis juin pour mieux gérer la répartition du flux de transfert», explique René Austruy, chef de projet ADSL/Wifi à la direction régionale de France Télécom.«La solution en service à La Cavalerie sera celle qui va être commercialisée au sein d’offres de connexion disponibles fin 2004 début 2005», précse Robert Hernandez, directeur régional adjoint au développemrent. Même si cette solution d’accès, avec un débit de 100 kbits/sec reste loin des 1024 ou 2048 kbits/sec. de l’accès ADSL classique, elle pourra intéresser tous les villages de France «plus petits encore que La Cavalerie.» Enfin, dans un marché très concurrentiel, France Télécom expérimente une autre technologie encore balbutiante, le WiMax, un Wifi qui permet un meilleur débit sur de plus longues distances.
Mais en Aveyron, France Télécom a un autre chatier de taille : la connexion à l’ADSL des chefs lieux de cantons. Le conseil général de l’Aveyron a été le premier département à signer la Charte des départements innovants. Dans le cadre de celle-ci, France Télécom s’est engagé à connecter 19 chef lieux cantonnaux d’ici fin 2005. ,«On en est actuellement à la moitié», explique René Austruy. Les équipement des chefs lieux sont entièrement à la charge de France Télécom. «L’intérêt, c’est le développement d’internet et même si cela profite à nos concurrents puisqu’au final, l’utilisateur souscrit un abonnement au fournisseur d’accès de son choix, nous espérons que Wanadoo (le fournisseur maison , ndlr) en profitera», souligne M. Austruy. Reste que la charte Départements innovants a été récemment sous le feu des critiques de présidents de conseils généraux et que l’Autorité de régularisation des télécommunication a émis des réserves. Car la charte vise aussi à contrer les démarches des collectivités locales qui ont entrepris de bâtir leurs propres réseaux et qui pourraient devenir elles-mêmes opérateurs ; ce qui n’est pas le choix de l’Aveyron.
Ph. R.