Edition du mercredi 8 septembre
Sécurité. Nouveaux effectifs au commissariat.
La police se renforce
Les effectifs du commissariat de police de Millau viennent de se renforcer avec l’arrivée de quatre gardiens de la paix, accueillis, hier matin rue de la Condamine, par la préfète Chantal Jourdan, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Paul Agostini, le nouveau procureur Jean-Philippe Récappé et les maires de Millau et Creissels. Un renfort qui était très attendu par le commandant Poulichot, confronté à « des difficultés d’effectifs » pour faire face d’une part à l’évolution à la hausse de la délinquance (lire encadré) et d’autre part à la nécessaire réorganisation du service qu’il a entreprise dès son arrivée.
À l'instar du commissaire millavois, Paul Agostini s’est félicité du soutien apporté par la préfète, le parquet et le député-maire Jacques Godfrain pour l’obtention d’effectifs supplémentaires.« Ils arrivent de divers horizons, ce qui est un enrichissement pour le service », ajoutait le DDSP. Thierry Bousquel vient ainsi de la police aux frontières de Roissy; Nicolas Odicino de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, notamment chargé de la protection des ambassades et institutions; Claude Boissin de la brigade de roulement de nuit de Montpellier; et Sébastien Vidal de la CRS-61 de Versailles. Aux quatre fonctionnaires issus de la région parisienne et de la métropole languedocienne, M.Agostini a précisé que « le travail n’est pas plus facile dans une petite ville que dans une grande. Ici, il est plus insupportable de se faire voler son autoradio qu’à Marseille », expliquait le DDSP, soulignant là l’exigence de qualité que doivent déployer les policiers millavois. « La population compte sur vous », assurait d’ailleurs de son côté Jacques Godfrain. « Pour la ville de Millau, c’est une journée importante.Millau avait besoin de ces renforts. Certains ont cru que les redéploiements se solderaient par une baisse des effectifs. Ils ont au contraire donné satisfaction », soulignait Chantal Jourdan.
L’arrivé des quatre nouveaux policiers porte l’effectif du commissariat de Millau à 64 fonctionnaires contre 49 seulement en 2001.
Philippe Rioux
Agriculture. Après l’action du Gers, ils lancent une pétition pour un référendum.
Sonnés, les faucheurs d’OGM persistent
Abasourdis mais déterminés.Tels étaient, hier, les deux mots caractérisant les membres du collectif des Faucheurs volontaires d’OGM, deux jours après leur action agitée dans le Gers. Abasourdis tout d’abord face à la riposte, pour la première fois, des gendarmes. « Dès qu’on est arrivé, les violences ont commencé avec des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes contre une foule avec des enfants.Les pompiers ont ouvert 60 dossiers de blessés dont 4 ont été évacués aux urgences de l’hôpital d’Auch », ra conte Christine Thelen.« Un hélicoptère a été utilisé comme une arme, descendant à 15 mètres au-dessus de la foule et tirant des grenades, qui ont d’ailleurs blessé deux gendarmes et tué un chien policier », poursuivent les faucheurs sud aveyronnais, encore sous le choc. « On avait annoncé une manifestation non-violente à visage découvert.On ne comprend pas ce déploiement de force disproportionné », poursuit Christine Thélen, indiquant que le collectif réclame la démission du préfet du Gers.
Un million de signatures
Les militants anti-OGM sont convaincus que la riposte des forces de l’ordre était préméditée.« Les services de l’hôpital d’Auch ont été prévenus la veille qu’ils recevraient des blessés. Nous voulons savoir qui a pris la décision.On a utilisé la force publique contre des citoyens non-violents pour défendre des intérêts privés. », estime Christine Thelen, qui a annoncé que les 60militants blessés allaient bientôt déposer plainte pour « coups et blessures volontaires » contre les forces de l’ordre.
Mais s’ils sont abasourdis par la tournure des événements, les faucheurs restent très déterminés.« Nous continuerons des actions, annoncées, à visage découvert et sans violence.On reste dans cette ligne de désobéissance civile », assure Christine Thélen.« Par contre, on va réfléchir à la manière d’aborder les champs, on va changer de tactique sur le terrain », glisse Francis Roux, qui est revenu du Gers avec un œil au beurre noir. Estimant que dans le Gers « l’État français a choisi de protéger les OGM », les militants veulent forcer la main au président Chirac pour obtenir un vrai débat.« Nous allons lancer une pétition nationale pour réclamer un référendum sur les OGM », explique Christine Thélen qui table sur la réunion d’un million de signatures.
Ph. R.
Le collectif des faucheurs a indiqué que plusieurs militants présents dimanche ont subi des traumatismes acoustiques, pouvant conduire à de s surdités partielles ou totales définitives, les personnes concernées doivent d’urgence consulter un médecin.
ET AUSSI...
Justice. Audience solennelle hier.
Le procureur Recappé installé
En vue
Me Rainero
Bâtonnier de l'ordre des avocats
Sévérac-le-Château
Rerprise des activités au centre culturel et sportif
La police se renforce
Les effectifs du commissariat de police de Millau viennent de se renforcer avec l’arrivée de quatre gardiens de la paix, accueillis, hier matin rue de la Condamine, par la préfète Chantal Jourdan, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Paul Agostini, le nouveau procureur Jean-Philippe Récappé et les maires de Millau et Creissels. Un renfort qui était très attendu par le commandant Poulichot, confronté à « des difficultés d’effectifs » pour faire face d’une part à l’évolution à la hausse de la délinquance (lire encadré) et d’autre part à la nécessaire réorganisation du service qu’il a entreprise dès son arrivée.
À l'instar du commissaire millavois, Paul Agostini s’est félicité du soutien apporté par la préfète, le parquet et le député-maire Jacques Godfrain pour l’obtention d’effectifs supplémentaires.« Ils arrivent de divers horizons, ce qui est un enrichissement pour le service », ajoutait le DDSP. Thierry Bousquel vient ainsi de la police aux frontières de Roissy; Nicolas Odicino de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, notamment chargé de la protection des ambassades et institutions; Claude Boissin de la brigade de roulement de nuit de Montpellier; et Sébastien Vidal de la CRS-61 de Versailles. Aux quatre fonctionnaires issus de la région parisienne et de la métropole languedocienne, M.Agostini a précisé que « le travail n’est pas plus facile dans une petite ville que dans une grande. Ici, il est plus insupportable de se faire voler son autoradio qu’à Marseille », expliquait le DDSP, soulignant là l’exigence de qualité que doivent déployer les policiers millavois. « La population compte sur vous », assurait d’ailleurs de son côté Jacques Godfrain. « Pour la ville de Millau, c’est une journée importante.Millau avait besoin de ces renforts. Certains ont cru que les redéploiements se solderaient par une baisse des effectifs. Ils ont au contraire donné satisfaction », soulignait Chantal Jourdan.
L’arrivé des quatre nouveaux policiers porte l’effectif du commissariat de Millau à 64 fonctionnaires contre 49 seulement en 2001.
Philippe Rioux
Une BAC dès la fin du mois
Le commissariat de Millau, à l’instar de celui de Rodez, sera doté d’ici la fin du mois d’une brigade anticriminalité (BAC). « On attend juste le feu vert du directeur central de la sécurité publique », indiquait, hier, Paul Agostini.Cette brigade, composée de 6 fonctionnaires (un brigadier et 5 gardiens de la paix) en tenue et en civil, sera notamment en service la nuit et constituera l’« une des réponses » à la hausse de la délinquance. En effet, le directeur départemental de la sécurité publique a confirmé la hausse des chiffres de la délinquance sur la circonscription de Millau: « +11 % en 2003 par rapport à 2002; dans la même marge de progression depuis le début de l’année. » « Il n’y a là rien d’alarmant: c’est de la petite délinquance. La hausse correspondant aussi à l’accueil des victimes qui a été amélioré tout comme le service des plaintes.Les gens déposent parfois plainte pour un rien », affirme M. Agostini.Reste que l’ouverture du grand viaduc, qui mettra Millau à moins d’une heure de Montpellier risque d’amener une délinquance plus substantielle, de la même façon que l’A64 a exporté de Toulouse vers les Hautes-Pyrénées notamment une délinquance ponctuelle et plus dure. – Ph. R.
Radar
La préfète va dévoiler dans les jours qui viennent l’implantation précise de trois radars automatiques. Si l’un sera installé sur la RN88, un autre sur la RN140, le 3e pourrait être installé en sud Aveyron sur la RD992 entre Saint-Rome-de-Cernon et Saint-Georges-de-Luzençon ; une partie particulièrement accidentogène.
Agriculture. Après l’action du Gers, ils lancent une pétition pour un référendum.
Sonnés, les faucheurs d’OGM persistent
Abasourdis mais déterminés.Tels étaient, hier, les deux mots caractérisant les membres du collectif des Faucheurs volontaires d’OGM, deux jours après leur action agitée dans le Gers. Abasourdis tout d’abord face à la riposte, pour la première fois, des gendarmes. « Dès qu’on est arrivé, les violences ont commencé avec des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes contre une foule avec des enfants.Les pompiers ont ouvert 60 dossiers de blessés dont 4 ont été évacués aux urgences de l’hôpital d’Auch », ra conte Christine Thelen.« Un hélicoptère a été utilisé comme une arme, descendant à 15 mètres au-dessus de la foule et tirant des grenades, qui ont d’ailleurs blessé deux gendarmes et tué un chien policier », poursuivent les faucheurs sud aveyronnais, encore sous le choc. « On avait annoncé une manifestation non-violente à visage découvert.On ne comprend pas ce déploiement de force disproportionné », poursuit Christine Thélen, indiquant que le collectif réclame la démission du préfet du Gers.
Un million de signatures
Les militants anti-OGM sont convaincus que la riposte des forces de l’ordre était préméditée.« Les services de l’hôpital d’Auch ont été prévenus la veille qu’ils recevraient des blessés. Nous voulons savoir qui a pris la décision.On a utilisé la force publique contre des citoyens non-violents pour défendre des intérêts privés. », estime Christine Thelen, qui a annoncé que les 60militants blessés allaient bientôt déposer plainte pour « coups et blessures volontaires » contre les forces de l’ordre.
Mais s’ils sont abasourdis par la tournure des événements, les faucheurs restent très déterminés.« Nous continuerons des actions, annoncées, à visage découvert et sans violence.On reste dans cette ligne de désobéissance civile », assure Christine Thélen.« Par contre, on va réfléchir à la manière d’aborder les champs, on va changer de tactique sur le terrain », glisse Francis Roux, qui est revenu du Gers avec un œil au beurre noir. Estimant que dans le Gers « l’État français a choisi de protéger les OGM », les militants veulent forcer la main au président Chirac pour obtenir un vrai débat.« Nous allons lancer une pétition nationale pour réclamer un référendum sur les OGM », explique Christine Thélen qui table sur la réunion d’un million de signatures.
Ph. R.
Le collectif des faucheurs a indiqué que plusieurs militants présents dimanche ont subi des traumatismes acoustiques, pouvant conduire à de s surdités partielles ou totales définitives, les personnes concernées doivent d’urgence consulter un médecin.
Prochaine action samedi
Les quelque 400 militants ayant participé au fauchage du 14 août à Marsat (63) se sont donné rendez-vous ce samedi à 10heures devant la gendarmerie de Riom pour réclamer d’être eux aussi entendus comme les trois militants déjà convoqués au tribunal le 30septembre (Ch. Roucayrol, L. Cayla et A. Depaul).
ET AUSSI...
Justice. Audience solennelle hier.
Le procureur Recappé installé
En vue
Me Rainero
Bâtonnier de l'ordre des avocats
Sévérac-le-Château
Rerprise des activités au centre culturel et sportif
0 Commentaires:
Enregistrer un commentaire
<< Home