Edition du dimanche 7 novembre
Transports. Assemblée générale de La Méridienne, hier.
Quelle radio pour l’A75 ?
De l’interminable assemblée générale de l’association La Méridienne, qui s’est tenue hier matin à la chambre de commerce et d’industrie sous la présidence du docteur Jean Julhe, il est toutefois ressorti un sujet crucial alors que l’A75 sera bientôt achevée: quelle radio autoroutière pour La Méridienne?
Autoroute non concédée - hormis le viaduc de Millau - l’A75 ne disposera pas de ressources à même de payer une radio de type 107.7 FM. « Le projet existe depuis très longtemps puisqu’un rapport de l’Idate en 1995 en faisait mention. Aujourd’hui, il est absolument nécessaire de fournir à l’A75 une radio d’information », détaille M.Malet. Secrétaire général de La Méridienne et spécialiste du sujet, ce dernier a ensuite évoqué les problèmes juridiques et techniques.
Dérogation du CSA
En effet, les radios d’autoroute sont soumises depuis 1989 à une autorisation spéciale délivrée par l’organisme d’État chargé des fréquences, en l’occurrence, aujourd’hui, le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Ce dernier impose des contraintes d’espace (elles ne sont audibles que dans une bande de 5 à 6 km de large le long de l’autoroute) et techniques (l’usager ne doit pas subir de décrochage).Cela n’est rendu possible que grâce à l’isofréquence.Mais la mise en place de celle-ci nécessite des équipements particuliers et onéreux.« Dans le Nord de la France, les 250 km de l’A1 ont été équipés de 42 pylônes tous les 7 km. Dans les zones montagneuses, cela représenterait un coût exorbitant », assure le spécialiste, qui plaide pour que le CSA accorde « un statut dérogatoire au massif central » pour pouvoir utiliser des émetteurs classiques (diffusion circulaire) à la place d’émetteurs isofréquence. « Aujourd’hui, la technologie RDS rendra le même service que l’isofréquence et l’automobiliste aura sa radio tout au long du trajet de façon transparente », poursuit-il.De plus, l’utilisation d’émetteurs classiques permettrait par exemple de faire la promotion des territoires via des émissions radios locales.
Plusieurs solutions techniques
Reste le problème du coût de la radio et de sa mise en place. État mais aussi collectivités locales devront vraisemblablement mettre la main à la poche (un pylône et ses antennes coûtent environ 70000 €). Des solutions existent toutefois pour faire baisser les coûts: des études de partenariat avec EDF ou les opérateurs de téléphonie mobile pour utiliser leurs pylônes sont à l’étude; de même que les émetteurs pourraient être reliés non pas par fibre optique mais directement et individuellement par satellite.
« Les coûts et les techniques ne sont pas monstrueux; il faut juste une volonté politique forte et il faut aller vite », concluait M.Malet.
« Effectivement, il ne faut pas que les utilisateurs de l’A75 tombent dans un désert », reprenait le Dr Julhe.Dans un premier temps, le président de La Méridienne et le député-maire de Millau, Jacques Godfrain, vont solliciter un entretient à Dominique Baudis, président du CSA, pour régler le problème de la dérogatios.
Philippe Rioux
Quelle radio pour l’A75 ?
De l’interminable assemblée générale de l’association La Méridienne, qui s’est tenue hier matin à la chambre de commerce et d’industrie sous la présidence du docteur Jean Julhe, il est toutefois ressorti un sujet crucial alors que l’A75 sera bientôt achevée: quelle radio autoroutière pour La Méridienne?
Autoroute non concédée - hormis le viaduc de Millau - l’A75 ne disposera pas de ressources à même de payer une radio de type 107.7 FM. « Le projet existe depuis très longtemps puisqu’un rapport de l’Idate en 1995 en faisait mention. Aujourd’hui, il est absolument nécessaire de fournir à l’A75 une radio d’information », détaille M.Malet. Secrétaire général de La Méridienne et spécialiste du sujet, ce dernier a ensuite évoqué les problèmes juridiques et techniques.
Dérogation du CSA
En effet, les radios d’autoroute sont soumises depuis 1989 à une autorisation spéciale délivrée par l’organisme d’État chargé des fréquences, en l’occurrence, aujourd’hui, le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Ce dernier impose des contraintes d’espace (elles ne sont audibles que dans une bande de 5 à 6 km de large le long de l’autoroute) et techniques (l’usager ne doit pas subir de décrochage).Cela n’est rendu possible que grâce à l’isofréquence.Mais la mise en place de celle-ci nécessite des équipements particuliers et onéreux.« Dans le Nord de la France, les 250 km de l’A1 ont été équipés de 42 pylônes tous les 7 km. Dans les zones montagneuses, cela représenterait un coût exorbitant », assure le spécialiste, qui plaide pour que le CSA accorde « un statut dérogatoire au massif central » pour pouvoir utiliser des émetteurs classiques (diffusion circulaire) à la place d’émetteurs isofréquence. « Aujourd’hui, la technologie RDS rendra le même service que l’isofréquence et l’automobiliste aura sa radio tout au long du trajet de façon transparente », poursuit-il.De plus, l’utilisation d’émetteurs classiques permettrait par exemple de faire la promotion des territoires via des émissions radios locales.
Plusieurs solutions techniques
Reste le problème du coût de la radio et de sa mise en place. État mais aussi collectivités locales devront vraisemblablement mettre la main à la poche (un pylône et ses antennes coûtent environ 70000 €). Des solutions existent toutefois pour faire baisser les coûts: des études de partenariat avec EDF ou les opérateurs de téléphonie mobile pour utiliser leurs pylônes sont à l’étude; de même que les émetteurs pourraient être reliés non pas par fibre optique mais directement et individuellement par satellite.
« Les coûts et les techniques ne sont pas monstrueux; il faut juste une volonté politique forte et il faut aller vite », concluait M.Malet.
« Effectivement, il ne faut pas que les utilisateurs de l’A75 tombent dans un désert », reprenait le Dr Julhe.Dans un premier temps, le président de La Méridienne et le député-maire de Millau, Jacques Godfrain, vont solliciter un entretient à Dominique Baudis, président du CSA, pour régler le problème de la dérogatios.
Philippe Rioux
Au fil des dossiers
> Des bornes en projets. La Méridienne et le récent club d’aires de l’A75 (qui regroupe de nombreux partenaires économico-touristiques et institutionnels) envisagent pour mars 2005 de mettre en place 15 bornes interactives (63833 €) subventionnées à 50 % par le Feder;
> Un DVD de l’A75. Un DVD d’informations et de promotion sera réalisé à destination des usagers avec possibilité de lecture embarquée, vraisemblablement via des lecteurs de DVD portables prêtés.
> Consommation. Le centre documentaire et statistique (CDS) de l’A75, qui propose régulièrement un tableau de bord, va lancer une nouvelle étude sur la consommation des usagers de l’A75..
> Fibre optique. La Méridienne se joint à l’initiative de l’Adimac qui vient de lancer une étude sur le câblage en fibre optique de l’A75.
> Les autres travaux. Annoncés par les directeurs régionaux de l’équipement de Languedoc-Roussillon et d’Auvergne: fin des travaux Béziers-Pézenas en 2008.
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