La Dépêche en sud Aveyron

23.2.05

Edition du mercredi 23 février



Economie. La rénovation des bâtiments, premier chantier du président Rouve, se poursuit.

La mue de la CCI

Sans tambours ni trompettes, les services de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Millau sud Aveyron ont dernièrement repris possession de l’immeuble historique du 38, boulevard de l’Ayrolle, profondément modifié. La rénovation de ce vaste bâtiment, d’un coût voisin de 400 000 €, est la première d’une série qui constituera l’un des premiers chantiers du 2e mandat du président Jérôme Rouve.
« C’est bien simple, on a juste gardé les murs et on a tout refait dans cet immeuble centenaire », explique M. Rouve. En effet, de trois étages, il est passé à quatre avec des pièces claires, modernes et accueillantes. Au rez-de-chaussée, le centre de formalité des entreprises (CFE) a pris ses quartiers. « C’est vraiment le cœur de la CCI même si ce n’est pas assez connu », explique Jérôme Rouve, ravi par ailleurs d’avoir intégré à proximité un centre de documentation digne de ce nom. Au premier étage se trouvent les bureaux du président, du directeur général, Guy Combret, et de leur équipe ainsi que la grande salle de réunion relookée. Au 2e étage le service économique au grand complet. Au 3e étage se situent le service gestion-comptabilité et des salles de formations. Enfin, le 4e et nouvel étage propose des salles de réunion et, encore, des salles de formation.
mini palais des congrès
Après l’immeuble historique, la CCI va prochainement moderniser son vaste bâtiment central, qui accueille dans sa « salle rouge » les assemblées générales. « Une pré-étude a été menée et nous évoquerons la modernisation lors de notre prochaine assemblée générale », expose M. Rouve. Là aussi, ce bâtiment va gagner un étage supplémentaire pour accueillir des salles de réunion et de formation. La « salle rouge » pour sa part bénéficiera d’un traitement tout particulier. « Il s’agit de repenser cette salle, de changer les fauteuils et de l’agrandir un peu. L’idée est d’en faire un espace modulaire, une sorte de mini palais des congrès qui puisse accueillir des réunions jusqu’à 120 personnes (contre 90 aujourd’hui) et qui intègre un espace pour les traiteurs », détaille Jérôme Rouve.
Dans un troisième temps, ce sont les bâtiments situés au fond du parc de la CCI qui seront à leur tour rénovés pour accueillir, entre autres, l’antenne sud Aveyronnaise de la chambre de métiers (La Dépêche d’hier).
Le laboratoire de langues du centre interinstitutionnel d’études des langues (Ciel, né de la collaboration entre la CCI et le Greta du sud Aveyron) déménagera dans le 4e immeuble de la CCI au 71, boulevard de l’Ayrolle. Ce vaste bâtiment de quatre étages – le plus récent de tous – hébergera le Ciel et le service de formation de la CCI. Il pourrait également accueillir les bureaux de deux associations (actuellement au-dessus de la « salle rouge ») : le syndicat mixte A75 et l’association de promotion du Pérail. Le rez-de-chaussée de cet immeuble conservera la Maison du Parc naturel régional des Grands Causses.
Philippe Rioux



Débat. Avec l’association culturelle du sud Aveyron.

Conférence sur l’Islam

La prochaine conférence de l’association culturelle du sud Aveyron (ACSA) se déroulera au Créa de Millau jeudi 3 mars prochain à 15 heures sur le thème de l’Islam. Le professeur Abdallah Gabsi, docteur en droit international et européen, docteur en sciences économiques, déclinera ce si vaste sujet que représente l’Islam, religion pratiquée par 900 millions personnes dans le monde. Il cherchera plus spécialement à montrer la complexité du droit musulman, droit religieux, fondé sur une logique différente, dictée par la révélation. Face à la diversité des tendances musulmanes, le droit pratiqué peut varier d’un pays à l’autre et même si les musulmans sont différents par leurs conditions et leurs modes de vie, ils restent cimentés par le Coran qui demeure, pour eux, le principal code juridique suivi du Hadith. Si pour beaucoup de pays musulmans, l’Islam apparaît dans le préambule de la constitution comme étant la religion d’État, comment traiter les questions juridiques et à quelles sources de droit faut-il se référer pour gérer les conflits qui opposent les individus et les groupes dans le respect de la laïcité ? Enseignant la civilisation et le droit musulman ainsi que les aspects économiques de l’Islam à l’université Toulouse-Le Mirail, le Pr Abdallah Gabsi développera l’évolution du droit dans les pays musulmans en fonction de l’institutionnalisation du système politique ou bien encore les questions qui sont à l’ordre du jour, telle la situation de la femme tunisienne depuis 1956 et celle de la femme marocaine après les changements récemment institués par le roi Mohamed VI.
> Participation aux frais : adhérents : 5 € – non adhérents : 10 €

Lapanouse-de-Sévérac

Les élus réagissent au retrait d’un demi-poste à l’école

Le 17 février dernier, l’ensemble des élus régulièrement convoqués par Jeannette Samson, maire, a pris connaissance de la menace qui pèse sur l’école de Lapanouse-de-Sévérac : la suppression d’un demi-poste à la rentrée 2005 et les conséquences engendrées par cette mesure malgré les effectifs stables depuis de nombreuses années. Le maire a fait part de la vive émotion suscitée dans la population de la commune par cette décision, car les effectifs sont en évolution : 61 inscrits à la rentrée 2005.
Et de considérer que la suppression d’un demi-poste dégraderait fortement l’organisation pédagogique de l’école en alourdissant les effectifs des classes, en restreignant la possibilité de scolarité des enfants de deux ans et en amoindrissant les moyens de lutter contre l’échec scolaire. De ce fait tous les efforts consentis par la commune pour permettre aux élèves de bénéficier d’un enseignement public de qualité s’avéreraient vains :
• la construction d’une école neuve (trois classes) en 2004 avec garderie gratuite et restauration, pour garantir aux enfants de la commune des conditions idéales d’enseignement,
• la politique de l’habitat mise en œuvre depuis plusieurs années pour favoriser l’installation de nouvelles familles dans la commune, et qui commence à porter ses fruits ; Lapanouse étant située au sein d’un bassin d’emploi en développement, à un nœud stratégique routier et ferroviaire. « Le conseil municipal ne peut admettre que tous les efforts consentis pour l’accueil des enfants dans des conditions de qualité optimales sur le plan matériel, soient anéantis par les mesures de restriction en personnel enseignant, préjudiciables à nos élèves. Le désengagement du service public en milieu rural contribuerait à l’accentuation de la désertification de notre Commune », indiquait le maire… « Le conseil municipal à l’unanimité s’oppose à cette mesure injuste qui touche notre commune et qui va à l’encontre de la volonté nationale affichée qui veut donner la priorité à une scolarisation de qualité pour tous les enfants ; et demande instamment le maintien des trois postes existants à l’école publique de Lapanouse de Sévérac. » La délibération a été adressée à l’Inspecteur d’Académie, au ministre de l’Éducation nationale et à tous les parlementaires de l’Aveyron.