La Dépêche en sud Aveyron

12.2.05

Edition du samedi 12 février

Politique. Débat au conseil intercommunal sur le budget de l’office de tourisme de Millau Grands Causses.

La promotion touristique est-elle suffisante ?

Le conseil de la communauté de communes Millau Grands Causses, réuni jeudi soir, a approuvé le budget primitif 2005 de l’office de tourisme intercommunal après un vif débat sur les sommes consenties à la promotion.
Rapportée par Marie-Lise Tichit, la délibération fait état d’un budget s’équilibrant en recettes et dépenses à 792 410 € soit une baisse de -12,84 %. « Cette diminution n’est pas significative car elle est essentiellement liée à la refonte du produit des visites, suite à la mise en service du viaduc », justifiait Mme Tichit, indiquant que le budget « est essentiellement marqué par
> l’inscription de crédits concernant la gestion du site des Cazalous. L’exploitation du site ainsi que l’organisation, des visites seront gérées par l’office (en convention avec la CCI)
> l’amplification du partenariat avec les offices de tourisme Côté Sud par la refonte et la modernisation de la charte graphique et la réalisation d’un guide pratique complémentaire concernant les activités et particulièrement la pleine nature
> une stabilité des charges de gestion courante
> l’inscription du déficit de fonctionnement dégagé sur l’exercice 2004 lié essentiellement à la non-réalisation de subvention et à la prise en charge de dépenses liées à l’inauguration du viaduc. »
En revanche, si le budget baisse, la participation de la communauté de communes augmente de 10,02 % pour s’établir à 410 966€.
Mme Tichit précisait par ailleurs que le projet de budget avait été approuvé par le comité de direction de l’office, le 7 février.
« 10 000 € : insuffisant »
Impatient de s’exprimer, Me Esperce, qui n’a de cesse depuis plusieurs années de dénoncer la faible part dévolue à la promotion, a réitéré ses critiques en annonçant qu’il s’abstiendrait. « 10 000 € de promotion pour un office de l’importance de Millau Grands Causses, c’est insuffisant. D’autant plus que la signalisation de l’A75 est catastrophique et que l’aire de Brocuéjouls, c’est le vide complet avec une existence, peut-être, en 2006 », déplore l’avocat. « On a bénéficié d’une formidable médiatisation avec l’ouverture du viaduc, ne laissons pas retomber le soufflé et profitons de cette vague porteuse pour vendre Millau et ce qu’il y a autour », estime Me Esperce. « Il y a des opérations de communication que l’on pourrait financer, même si elles n’étaient pas prévues. »
« L’office de Millau joue un rôle au-delà de son périmètre. Ce printemps il faudrait voir comment ce rôle pourrait être reconnu par nos partenaires car l’office ne peut pas seul promouvoir tout l’Aveyron », répond Jean-Luc Gayraud, précisant que les services de l’État réfléchissent à « un nouveau plan de signalisation » pour remplacer l’actuel « confus et insuffisant. » Le président de l’office souhaite également une entrée de ville éclairée pour contrebalancer la « lumineuse » barrière de péage. Enfin sur l’aire du viaduc, M. Gayraud évoque la possibilité pour les institutions membre de l’association de préfiguration d’animer une aire provisoire l’été prochain.
« Budget mystérieux »
Revenant au budget, Guy Durand (PS) le trouve « mystérieux », ne comprenant pas sa baisse, ni la hausse de la participation intercommunale. « On est les seuls à payer, conséquence mécanique du choix d’avoir transformé l’office en établissement public industriel et commercial (Epic). » Sur la promotion, Guy Durand rejoint Me Esperce : « Avec 10 000 €, on n’est pas en phase » avec les besoins de l’après-viaduc. « Le plan de communication 2005 existe ; l’office dont il ne faut pas regretter la transformation en Epic, fait son travail », rétorque M. Gayraud.
Philippe Rioux
> MM. Durand, Esperce et Mmes Pérez, Le Bris se sont abstenus.

Le CDT à Millau
Guy Durand a plaidé pour que Millau soit candidate à l’accueil de tout ou partie du comité départemental du tourisme (CDT) comme Jean Puech l’avait naguère promis. La question n’est pas à l’ordre du jour du Conseil général, qui entend installer une simple Maison du Département dans la cité du gant.