La Dépêche en sud Aveyron

9.2.05

Edition du mercredi 9 février



Société. Hier place du Mandarous, première d’un rassemblement amené à se répéter.

Renaissance de la Monte

À l’appel de plusieurs organisations syndicales locales (FSU-SNES Jean-Vigo et Marcel-Aymard ; CGT Union locale, EDF, Hôpital, SNCF, Commu naux ; FO La Poste ; Sud éducation) et associatives, Millau a renoué, hier soir, avec une tradition qui a duré un demi-siècle : la Monte.
Faire la Monte pour les Millavois, c’était se retrouver à la mi-journée ou en fin d’après-midi entre la place du Mandarous et le tabac de l’avenue de la République pour monter et descendre l’artère. Hier soir, une centaine de personnes a redonné vie à cette tradition tombée en désuétude à la fin des années 60. « Côté mairie, il y avait les patrons gantiers ; de l’autre côté les ouvriers et au milieu, car il n’y avait presque pas de circulation, les potaches », se remémore Maurice Barthélemy. Et quand la sirène de midi et de sept heures sonnait la fin de la demi-journée de travail, plusieurs centaines de personnes se retrouvaient ainsi. « On se regroupait par affinités. On croisait nos ennemis mais il n’y avait jamais de bagarre », se souvient un vieux Millavois, tandis qu’un autre ajoute « On allait pas au bistro, on avait pas les moyens, alors on se retrouvait là », Rencontre, discussion… et drague aussi. « Les filles ne dépassaient pas l’allée des soupirs (au niveau de la sous-préfecture) », explique M. Barthélemy. « Quand un garçon partait vers la barrière du Crès, on savait qu’il allait retrouver une fille. Mais ils ne partaient pas ensemble », sourit un papy.
La Monte de Millau – qui fait référence à la monte (saillie) des chevaux à l’époque où le Mandarous était la sortie de ville – a longtemps fait la réputation de Millau. « Un jour à Paris, quelqu’un m’a demandé Vous faites toujours la Monte ? », s’amusait hier Me Esperce en sortant de son cabinet situé face à la mairie.
La Monte 2005 avait toutefois, ce mardi, une connotation sociale. En effet, trois jours après la manifestation nationale de défense des 35 heures, les organisateurs distribuaient un tract intitulé « On remonte pour des droits, des emplois, des salaires. » « Ici à Millau au Mandarous, nous viendrons une fois par semaine crier notre colère à des travers des chants, des spectacles ou tout simplement en marchant », indique ainsi le tract. Une réunion pour organiser la Monte sociale est programmée jeudi 10 février à 18 heures à la gare (salle de conférence).
Philippe Rioux

Emploi. Faire un bilan pour obtenir un diplôme .

Valider son expérience


La validation des acquis de l’expérience (VAE) est une réalité en Aveyron, département qui possède, depuis décembre 2002, un dispositif d’information conseil, soutenu par l’État, la Région et l’Europe, et qui accueille les personnes sur hui sites différents : le centre interinstitutionnel de bilans de compétences (CIBC) à Rodez, Decazeville, Villefranche-de-Rouergue et Millau ; et les points information conseil orientation (PICO) de Rodez, Villefranche, Saint-Affrique et Millau.
« Vous pouvez faire reconnaître votre expérience professionnelle ou bénévole pour obtenir un diplôme reconnu au même titre que celui obtenu par la voie de la formation initiale, continue ou en alternance », explique Jocelyne Brunel, agent d’information et de communication au CIBC Aveyron, précisant que les bénéficiaires sont « toute personne, quel que soit son statut, son niveau d’étude, sa qualification… »
Toutefois, deux conditions sont requises pour se lancer dans cette nouvelle procédure d’accès au diplôme : justifier de 3 ans d’expérience ; et le diplôme visé doit être en lien avec l’expérience.
Les personnes intéressées peuvent passer par quatre étapes :
> Information et Conseil. Nouveau service public gratuit, le Point Relais Conseil se tient à leur disposition pour les aider à définir leur projet, analyser leur expérience, rechercher les certifications adaptées à leur projet et à leur profil, les orienter vers le ou les organismes(s) valideur(s).
> La demande VAE. Après avoir contacté l’organisme valideur dont dépend la certification visée, les personnes déposent un dossier de recevabilité auprès de celui-ci (avec justificatifs d’expérience).
> Préparation de la validation. Les candidats à la validation constituent leur dossier de validation seuls ou avec l’aide méthodologique de l’organisme valideur.
> Validation. Après analyse du dossier (complété éventuellement par un entretien ou par une observation en situation) le jury délivre totalement ou partiellement la certification. En cas de validation partielle, les candidats disposent de cinq ans pour obtenir les épreuves non validées.
Ph. R.

Issue de la loi de modernisation sociale
La loi de modernisation sociale, publiée le 17 janvier 2002, comporte notamment un chapitre relatif à la formation professionnelle, dont une partie est consacrée à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce dispositif est désormais inscrit dans le livre IX du Code du travail et dans le Code de l’éducation. Le champ d’application de la VAE est beaucoup plus étendu que celui de la validation des acquis professionnels (VAP) à laquelle elle est censée se substituer. Une Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) a été créée par la loi pour établir et actualiser le Répertoire national des certifications professionnelles. Celui-ci est accessible sur internet : www.cncp.gouv.fr + Pour tous renseignements, contacter le CIBC de l’Aveyron (05 65 68 21 54) ou le PICO de Millau (05 65 60 07 47).


Economie
> Synelec : décision aujourd’hui. En redressement judiciaire depuis le 3 août 2004, la SA Synelec Telecom Multimedia bénéficiait d’une période d’observation de six mois. Celle-ci est arrivée à expiration jeudi dernier. Ce matin, le tribunal de commerce de Millau va statuer sur la demande du président du directoire de la SA, Gil Souveron, qui sollicite une prolongation de cette période.
> Connes : aide de la FBTP-12. René Mouysset, président de la Fédération du bâtiment et des travaux publics (FBTP) de l’Aveyron a indiqué hier que ses services allaient aider à favoriser le reclassement des salariés de l’entreprises Connes auprès des 185 entreprises adhérentes du département (35 sociétés de TP, 33 de gros oeuvre). [Nous reviendrons dans notre édition de demain sur cette initiative de la FBTP-12 auprès de la cellule de reclassement.]

En vue
Rodolphe Ulrich
De son 1,80 m, Rodolphe est un imposant garçon qui pourrait impressionner bien des passants. Mais il n’en est rien et il faut vite laisser ses préjugés quand on s’intéresse au personnage. En effet il est un garçon à l’éducation traditionnelle chevillée au corps et d’une grande gentillesse. Il pratique les arts martiaux depuis qu’il est tout petit avec des début en judo avec un certain Pascal Tayot (2e au JO de Barcelone), il est arrivé au Karaté Club de Nant en 1995 ou Patrick Fezay a vu en lui un garçon rigoureux et doté d’une souplesse remarquable. Puis il a continué avec Marc Boudes au Tæ-kwondo pour revenir au SOM Judo-Karaté dans les mains de Willy Salel, Claude Vaysset et Patrick. Quel parcours ! C’est à l’examen de Bordeaux, accompagné de Willy Salel et Marie-Line Mygairou que Rodolphe a présenté sa ceinture noire avec succès. La qualité de son travail a été saluée par les membres du jury. Mercredi dernier au dojo municipal, Rodolphe a reçu cette fameuse ceinture noire en présence des membres de sa famille et d’une assistance de pratiquants de Judo, Karaté et de Ju-Jitsu fort nombreuse. Petit moment sympathique, où Patrick a retracé le parcours de Rodolphe, puis, Willy a ceint la nouvelle ceinture. Pascal Gay a insisté sur l’implication de Rodolphe dans la vie du club.