Edition du samedi 29 janvier
Patrimoine. Jean Puech a remis le dossier de candidature de classement au patrimoine mondial de l’Unesco au Premier ministre.
Larzac Templiers : Raffarin doit trancher
Surtout ne pas en parler car rien n’est encore fait.Surtout en parler car un premier pas important a été franchi.Entre le président du conseil général Jean Puech et son vice-président Jean-Luc Gayraud, qui tenaient tous deux hier matin à Rodez et Millau des conférences de presse, l’analyse divergeait quelque peu.Mais peu importe ce petit manque de coordination car une étape importante a été franchie dans la candidature du Parc national des Cévennes et des cités templières et hospitalières du Larzac pour être enfin classées par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) au patrimoine mondial.
En effet, la semaine dernière, le président Puech a remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin un dossier de candidature très exhaustif afin que la France – qui ne peut présenter qu’un dossier par an – soumette à l’Unesco le projet Cévennes-Larzac-Templiers. « L’an passé, nous nous sommes fait griller par Le Havre », commentait, hier, Jean-Luc Gayraud, confiant cette fois-ci dans les chances du projet coordonné par le préfet de Lozère.
Membre du Syndicat mixte Conservatoire Larzac Templiers et Hospitaliers, qui regroupe les 5 communes du Larzac présentant une commanderie ou un bâtiment typique (La Cavalerie, La Couvertoirade, Sainte-Eulalie de Cernon, Le Viala du Pas de Jaux, Saint-Jean Saint-Paul), M.Gayraud estime que « le classement donnera au territoire un potentiel touristique international. »
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres.« Si l’État dépose notre dossier auprès de l’Unesco, il faudra une vraie mobilisation du territoire, au-delà des frontières partisanes, pendant deux ou trois années », explique Jean-Luc Gayraud, mentionnant là l’enquête qui est systématiquement menée durant cette longue période par les agents de l’Unesco pour classer – ou non – le site proposé par un État.
« Notre chance finalement est d’avoir été longtemps enclavés car cet isolement nous permet d’avoir aujourd’hui un territoire préservé », rajoute M. Gayraud, qui souligne que le Département a très tôt intégré les contraintes de la candidature au classement de l’Unesco. « C’est la raison pour laquelle nous avons toujours donné un avis négatif à l’implantation d’éoliennes sur le plateau du Larzac », explique l’élu. Il est vrai que la simple évocation de projets d’implantation avait sérieusement handicapé le dossier il y a quelques années.
Pour l’heure, tous les promoteurs du projet espèrent que Jean-Pierre Raffarin lui donnera sa chance en le sélectionnant d’ici le 31 janvier prochain, date limite de dépôt des dossiers auprès de l’Unesco.
« Les Cévennes apportent le patrimoine naturel, nos cités templiers et hospitalières apportent le patrimoine humain », résume Jean-Luc Gayraud qui estime par ailleurs que la présence du viaduc « s’articule très bien avec tout ça. »
Premier élément de réponse lundi prochain avant, si tout va bien, une inscription au patrimoine mondial en 2007 ou 2008.
Philippe Rioux
Politique. Le vice-président du conseil général a fait son bilan et esquissé se projets, hier.
Gayraud tient la route
Étonné des retombées positives auprès de ses concitoyens du bilan de mi-mandat qu’il avait fait l’an passé, Jean-Luc Gayraud, conseiller général de Millau-est, a réitéré l’expérience, hier au cours d’une conférence de presse pour présenter le bilan 2004 et les perspectives 2005.
Devenu vice-président du conseil général chargé de l’aménagement du territoire à la faveur du renouvellement de mars dernier – « c’est la première fois pour Millau » dit-il – M. Gayraud a tout particulièrement insisté sur la politique d’aménagement routier mise en place par le Département. 250M€ pour un programme exceptionnel et 305M€ pour un programme de modernisation et de sauvegarde, le tout sur dix ans. « La dépense du Département pour les routes est de 130 € par habitant et par an contre 54 € au plan national », se félicite Jean-Luc Gayraud, justifiant là la hausse de 2,5 % des impôts départementaux.
Sur son canton, cette politique routière s’est traduite, en 2004, par de nombreux chantiers (le RD187 à Paulhe, le RD 547 à Compeyre, la RD29 à Aguessac entre la Gamasse et la RN9 ou encore 1,5 km de l’avenue de l’Aigoual). 2005 verra aussi le lancement de nouveaux projets routiers: l’élargissement de la RN9 à Compeyre, notamment pour le passage des cars de tourisme ; la protection de la chaussée submersible d’Aguessac ou encore, dans cette même commune la réalisation d’ici 2008 d’un giratoire au confluent de la RD29, de la montée de Compeyre et de la route venant de Saint-Germain.
Mais M. Gayraud ne se soucie pas que de la voirie « cantonale. » « Courant février, je vais réunir tous les maires, les conseillers généraux et régionaux aveyronnais et tarnais concernés par l’axe Millau-Albi pour que leur soient présentés les projets des Directions des Routes de l’Aveyron et du Tarn. Il s’agit d’un axe fondamental, un axe est-ouest qui est en souffrance et qui est un vrai souci pour St-Affrique », expose M. Gayraud, partageant ainsi l’inquiétude de J. Godfrain de voir les Albigeois se rendant à Clermont bouder Millau et préférer passer par Rodez.
Philippe Rioux
Justice. Au tribunal correctionnel hier.
Prison ferme pour l’homme qui aimait les BX
Pour la dernière audience du mois, le tribunal correctionnel de Millau avait inscrit, hier, cinq affaires à son rôle mais trois ont dû être renvoyées. Et les deux restantes se sont déroulées en l’absence des prévenus.
Si l’on connaît l’homme à la moto, chanté par Piaf, le premier dossier présentait hier l’homme aux Citroën BX. DB, au casier judiciaire chargé de condamnations glanées aux quatre coins de France était prévenu d’avoir utilisé une attestation d’assurance inexacte, de vol et de recel de voitures et d’usage de fausses plaques d’immatriculation.
Le président Puel fait un rappel des faits, complexes, qui se sont déroulés entre juin 2000 et le 31 juillet 2001, date à laquelle la compagne du prévenu, portant plainte pour coups contre lui, a dévoilé le pot-aux-roses. DB avait mis au point un système bien rodé. Il achetait à bas prix (1 000 à 2 000 F) des Citroën BX bonnes pour la casse. Puis il volait des BX en meilleur état et procédait à l’échange des plaques constructeur et des plaques d’immatriculations. Des dix véhicules apparemment concernés par ce trafic, l’instruction judiciaire a permis de mettre la main sur trois d’entre eux. Placé en garde à vue en juillet 2002, DB reconnaît le recel mais pas les vols. Puis il accuse son frère des vols et des falsifications de document avant de chipoter sur la couleur des BX, notamment celle de la BX qu’il avait volé à Chaumont, en présence de sa compagne. Ce dernier véhicule a été retrouvé à Troyes avec une autre voiture.
Pour la substitut du procureur, les choses sont claires. Dénonçant ce prévenu qui « ne respecte pas son contrôle judiciaire pas plus que le code des couleurs », Marina Jourdain démontre que la BX de DB et celle volée à Chaumont sont bien les mêmes puisque disposant d’un béquet et de siège auto. De ce faisceau d’indices et des auditions alambiquées de DB, la substitut en conclut une évidente culpabilité et requiert dix mois de prison ferme.
Pour Me Bringer, avocat de la défense, « autant le président a fait la lumière sur l’instruction, autant les réquisitions du parquet sont obscures. » Rappelant que DB « conteste le vol mais pas les recels », l’avocat demande au tribunal de « faire crédit » à son client qui n’est pas « le premier venu dans la délinquance » lorsqu’il explique sa version. « Quel intérêt aurait-il à contester le vol si c’est lui qui l’avait commis », expose en substance Me Bringer qui oppose au faisceau d’indices du Parquet une « juxtaposition de coïncidences » et, surtout, pas l’ombre d’une preuve. Me Bringer insiste également sur l’ancienneté des faits. « Ils datent de quatre et ne sont pas si graves. Le recel de deux vieilles BX, c’est pas la fin du monde. »
Le tribunal a condamné DB à quatre mois de prison ferme.
Ph. R.
Les sapeurs-pompiers font leur cross à Millau
Après Laissac l’an dernier, le cross départemental des sapeurs-pompiers de l’Aveyron se déroule aujourd’hui à Millau sur le Causse Noir. Il devrait rassembler quelque 300 coureurs issus des rangs des professionnels comme des amateurs d’une cinquantaine de centres de secours à travers l’Aveyron. Huit catégories sont prévues : cadets et cadettes ; juniors femmes (parcours entre 3 000 et 5 000 m) ; juniors hommes (parcours entre 6000 et 8000 m) ; seniors femmes (parcours entre 4 000 et 6 000 m) ; seniors hommes (parcours entre 8 000 et 12 000 m) ; vétéran 1 femmes (parcours entre 4000 et 6000 m) ; vétérans 1 hommes (parcours entre 8 000 et 10 000 m) et vétérans 2 hommes (parcours entre 6 000 et 10 000 m). Les cinq premiers de chaque catégorie se verront qualifier pour la finale régionale et nationale qui auront lieu à Auch (Gers) et à Orléans (Loiret). Cette année, il est à noter que la compétition sera ouverte aux militaires du centre d’entraînement au tir opérationnel (CEITO) du Larzac ainsi qu’à la gendarmerie nationale de Millau et à la police nationale.
La manifestation a demandé de la part du centre de secours hôte, aidé par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aveyron, une solide organisation. Chaque participant recevra un T-shirt floqué avec un sympathique logo spécialement conçu pour l’occasion. « L’esprit général de la compétition et de la remise des lots repose sur le fait que chaque participant reparte avec un souvenir de la journée, si possible évoquant le centre de secours organisateur », explique Nicolas Gourbe, un des pompiers millavois organisateurs, qui précise que « les sportifs et équipes accédant au podium sont les trois premiers de chaque catégorie ainsi que les trois premiers centres de secours les mieux représentés. » Un challenge de la Qualité et un challenge Boutonnet permettront par ailleurs de récompenser les centres de secours s’étant fortement mobilisés et entraînés pour la manifestation. Une cinquantaine de coupes, médailles et lots seront ainsi remis.
Le public est naturellement convié à venir soutenir et encourager les coureurs le long du parcours, et notamment Elie Sanfilippo, champion de France 2004.
Ph. R.
Larzac Templiers : Raffarin doit trancher
Surtout ne pas en parler car rien n’est encore fait.Surtout en parler car un premier pas important a été franchi.Entre le président du conseil général Jean Puech et son vice-président Jean-Luc Gayraud, qui tenaient tous deux hier matin à Rodez et Millau des conférences de presse, l’analyse divergeait quelque peu.Mais peu importe ce petit manque de coordination car une étape importante a été franchie dans la candidature du Parc national des Cévennes et des cités templières et hospitalières du Larzac pour être enfin classées par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) au patrimoine mondial.
En effet, la semaine dernière, le président Puech a remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin un dossier de candidature très exhaustif afin que la France – qui ne peut présenter qu’un dossier par an – soumette à l’Unesco le projet Cévennes-Larzac-Templiers. « L’an passé, nous nous sommes fait griller par Le Havre », commentait, hier, Jean-Luc Gayraud, confiant cette fois-ci dans les chances du projet coordonné par le préfet de Lozère.
Membre du Syndicat mixte Conservatoire Larzac Templiers et Hospitaliers, qui regroupe les 5 communes du Larzac présentant une commanderie ou un bâtiment typique (La Cavalerie, La Couvertoirade, Sainte-Eulalie de Cernon, Le Viala du Pas de Jaux, Saint-Jean Saint-Paul), M.Gayraud estime que « le classement donnera au territoire un potentiel touristique international. »
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres.« Si l’État dépose notre dossier auprès de l’Unesco, il faudra une vraie mobilisation du territoire, au-delà des frontières partisanes, pendant deux ou trois années », explique Jean-Luc Gayraud, mentionnant là l’enquête qui est systématiquement menée durant cette longue période par les agents de l’Unesco pour classer – ou non – le site proposé par un État.
« Notre chance finalement est d’avoir été longtemps enclavés car cet isolement nous permet d’avoir aujourd’hui un territoire préservé », rajoute M. Gayraud, qui souligne que le Département a très tôt intégré les contraintes de la candidature au classement de l’Unesco. « C’est la raison pour laquelle nous avons toujours donné un avis négatif à l’implantation d’éoliennes sur le plateau du Larzac », explique l’élu. Il est vrai que la simple évocation de projets d’implantation avait sérieusement handicapé le dossier il y a quelques années.
Pour l’heure, tous les promoteurs du projet espèrent que Jean-Pierre Raffarin lui donnera sa chance en le sélectionnant d’ici le 31 janvier prochain, date limite de dépôt des dossiers auprès de l’Unesco.
« Les Cévennes apportent le patrimoine naturel, nos cités templiers et hospitalières apportent le patrimoine humain », résume Jean-Luc Gayraud qui estime par ailleurs que la présence du viaduc « s’articule très bien avec tout ça. »
Premier élément de réponse lundi prochain avant, si tout va bien, une inscription au patrimoine mondial en 2007 ou 2008.
Philippe Rioux
27 sites classés en France depuis 1979
Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a inscrits sur la liste du patrimoine mondial 788 biens (611 biens culturels, 154 biens naturels, et 23 biens mixtes, situés dans 134 États) ; à la date de juillet 2004. En France, 27 sites sont classés : * 1979 Cathédrale Notre-Dame de Chartres ; * 1979 Grottes ornées de la vallée de la Vézère ; * 1979 Mont-Saint-Michel et sa baie ; * 1979 Palais et parc de Versailles ; * 1979 Basilique et colline de Vézelay ; * 1981 Cathédrale d’Amiens ; * 1981 Abbaye cistercienne de Fontenay ; * 1981 Château et parc de Fontainebleau ; * 1981 Monuments romains et romans d’Arles ; * 1981 Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange ; * 1982 Saline royale d’Arc-et-Senans ; * 1983 Places Stanislas, de la Carrière, et d’Alliance à Nancy ; * 1983 Église de Saint-Savin-sur-Gartempe ; * 1983 Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse ; * 1985 Pont du Gard ; * 1988 Strasbourg - Grande Île ; * 1991 Paris, rives de la Seine ; * 1991 Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims ; * 1992 Cathédrale de Bourges ; * 1995 Centre historique d’Avignon ; * 1996 Le Canal du Midi ; * 1997 Cité de Carcassonne, ville fortifiée historique ; * 1998 Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ; * 1998 Site historique de Lyon ; * 1999 Juridiction de Saint-Émilion ; * 2000 Le Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes ; * 2001 Provins, ville de foire médiévale.
Politique. Le vice-président du conseil général a fait son bilan et esquissé se projets, hier.
Gayraud tient la route
Étonné des retombées positives auprès de ses concitoyens du bilan de mi-mandat qu’il avait fait l’an passé, Jean-Luc Gayraud, conseiller général de Millau-est, a réitéré l’expérience, hier au cours d’une conférence de presse pour présenter le bilan 2004 et les perspectives 2005.
Devenu vice-président du conseil général chargé de l’aménagement du territoire à la faveur du renouvellement de mars dernier – « c’est la première fois pour Millau » dit-il – M. Gayraud a tout particulièrement insisté sur la politique d’aménagement routier mise en place par le Département. 250M€ pour un programme exceptionnel et 305M€ pour un programme de modernisation et de sauvegarde, le tout sur dix ans. « La dépense du Département pour les routes est de 130 € par habitant et par an contre 54 € au plan national », se félicite Jean-Luc Gayraud, justifiant là la hausse de 2,5 % des impôts départementaux.
Sur son canton, cette politique routière s’est traduite, en 2004, par de nombreux chantiers (le RD187 à Paulhe, le RD 547 à Compeyre, la RD29 à Aguessac entre la Gamasse et la RN9 ou encore 1,5 km de l’avenue de l’Aigoual). 2005 verra aussi le lancement de nouveaux projets routiers: l’élargissement de la RN9 à Compeyre, notamment pour le passage des cars de tourisme ; la protection de la chaussée submersible d’Aguessac ou encore, dans cette même commune la réalisation d’ici 2008 d’un giratoire au confluent de la RD29, de la montée de Compeyre et de la route venant de Saint-Germain.
Mais M. Gayraud ne se soucie pas que de la voirie « cantonale. » « Courant février, je vais réunir tous les maires, les conseillers généraux et régionaux aveyronnais et tarnais concernés par l’axe Millau-Albi pour que leur soient présentés les projets des Directions des Routes de l’Aveyron et du Tarn. Il s’agit d’un axe fondamental, un axe est-ouest qui est en souffrance et qui est un vrai souci pour St-Affrique », expose M. Gayraud, partageant ainsi l’inquiétude de J. Godfrain de voir les Albigeois se rendant à Clermont bouder Millau et préférer passer par Rodez.
Philippe Rioux
La 1ère Maison du Département
M. Gayraud a annoncé hier que la première Maison du Département ouvrira à Millau. Celle-ci, découlant de la volonté du conseil général de décentraliser ses services, sera une unité à part entière de 4 ou 5 agents de la Direction du développement local (qui instruit les dossiers d’aide aux communes). Les locaux ne sont pas encore fixés. M. Gayraud évoque toutefois un projet de restructuration de l’immeuble du département place Bion-Marlavagne et l’intérêt du département pour l’immeuble de la Banque de France, bientôt vide. En revanche, l’implantation du Comité départemental du tourisme à Millau n’est pas pour l’heure à l’ordre du jour.
«Une expérience parlementaire est intéressante»
Profondément attaché à l’UDF avec laquelle il fera campagne pour le Oui au traité constitutionnel, Jean-Luc Gayraud feint la surprise lorsqu’on évoque avec lui le poids politique qu’il a acquis depuis les dernières élections. Devenu vice-président du conseil général, M. Gayraud fait figure de chouchou du président Jean Puech qui a trouvé dans le Millavois l’un de ses plus fidèles soutiens au moment de la fronde de Bernard Seillier. Seul M. Gayraud, en effet, a répliqué à la démarche de rénovation du sénateur Seillier. « J’ai réagi sur le fond et sur la forme. Quel sens avait sa candidature ? Son propos a été caricatural et excessif par rapport à l’enjeu. Il nous a pris pour des veaux. Il a commis une erreur magistrale », analyse l’élu, qui observe, un rien perfide, que la majorité Puech est plus forte que jamais puisque « même des conseillers de gauche ont voté le budget. » Jean-Luc Gayraud n’est guère plus tendre avec le Dr Gonzalès, conseiller général de Millau-est. Si la coopération est aussi plate, estime-t-il, qu’elle l’a été avec Guy Durand, le prédécesseur du Dr Gonzalès, M. Gayraud déplore que « [son] collègue se place dans une logique d’opposition politique systématique. » En revanche, concernant son autre collègue sud Aveyronnais, René Quatrefages (que la rumeur voit candidat sur une liste aux municipales à Millau), M. Gayraud ne tarit pas d’éloges. « C’est quelqu’un qui travaille, qui connaît ses dossiers. Combien d’élus sont capables de faire le boulot qu’il fait ? » Un sujet que se garde bien d’évoquer le toujours très disert M. Gayraud est bien celui des prochaines élections. Évacuant d’emblée les municipales – Jacques Godfrain n’ayant pas levé l’hypothèse d’un 3e mandat – mais se disant toujours « intéressé » par sa ville, Jean-Luc Gayraud consent toutefois à aborder, du bout des lèvres, les élections nationales de 2007-2008. Observant qu’Alain Marc est « un très bon suppléant » et que Jacques Godfrain « fait du bon travail », M. Gayraud semble écarter de fait de son champ de vision l’Assemblée nationale. En revanche, il ne peut ignorer que Jean Puech ne formera certainement pas pour les sénatoriales un ticket avec Bernard Seillier et qu’il est donc en recherche d’un élu du sud du département, suffisamment expérimenté et partageant sa vision des choses. Que ferait-il si le président Puech le sollicitait pour former un ticket ? « Il ne me l’a pas demandé », répond tout sourire M. Gayraud, concédant qu’ « une expérience parlementaire est intéressante. »
Ph. R.
Justice. Au tribunal correctionnel hier.
Prison ferme pour l’homme qui aimait les BX
Pour la dernière audience du mois, le tribunal correctionnel de Millau avait inscrit, hier, cinq affaires à son rôle mais trois ont dû être renvoyées. Et les deux restantes se sont déroulées en l’absence des prévenus.
Si l’on connaît l’homme à la moto, chanté par Piaf, le premier dossier présentait hier l’homme aux Citroën BX. DB, au casier judiciaire chargé de condamnations glanées aux quatre coins de France était prévenu d’avoir utilisé une attestation d’assurance inexacte, de vol et de recel de voitures et d’usage de fausses plaques d’immatriculation.
Le président Puel fait un rappel des faits, complexes, qui se sont déroulés entre juin 2000 et le 31 juillet 2001, date à laquelle la compagne du prévenu, portant plainte pour coups contre lui, a dévoilé le pot-aux-roses. DB avait mis au point un système bien rodé. Il achetait à bas prix (1 000 à 2 000 F) des Citroën BX bonnes pour la casse. Puis il volait des BX en meilleur état et procédait à l’échange des plaques constructeur et des plaques d’immatriculations. Des dix véhicules apparemment concernés par ce trafic, l’instruction judiciaire a permis de mettre la main sur trois d’entre eux. Placé en garde à vue en juillet 2002, DB reconnaît le recel mais pas les vols. Puis il accuse son frère des vols et des falsifications de document avant de chipoter sur la couleur des BX, notamment celle de la BX qu’il avait volé à Chaumont, en présence de sa compagne. Ce dernier véhicule a été retrouvé à Troyes avec une autre voiture.
Pour la substitut du procureur, les choses sont claires. Dénonçant ce prévenu qui « ne respecte pas son contrôle judiciaire pas plus que le code des couleurs », Marina Jourdain démontre que la BX de DB et celle volée à Chaumont sont bien les mêmes puisque disposant d’un béquet et de siège auto. De ce faisceau d’indices et des auditions alambiquées de DB, la substitut en conclut une évidente culpabilité et requiert dix mois de prison ferme.
Pour Me Bringer, avocat de la défense, « autant le président a fait la lumière sur l’instruction, autant les réquisitions du parquet sont obscures. » Rappelant que DB « conteste le vol mais pas les recels », l’avocat demande au tribunal de « faire crédit » à son client qui n’est pas « le premier venu dans la délinquance » lorsqu’il explique sa version. « Quel intérêt aurait-il à contester le vol si c’est lui qui l’avait commis », expose en substance Me Bringer qui oppose au faisceau d’indices du Parquet une « juxtaposition de coïncidences » et, surtout, pas l’ombre d’une preuve. Me Bringer insiste également sur l’ancienneté des faits. « Ils datent de quatre et ne sont pas si graves. Le recel de deux vieilles BX, c’est pas la fin du monde. »
Le tribunal a condamné DB à quatre mois de prison ferme.
Ph. R.
Les sapeurs-pompiers font leur cross à Millau
Après Laissac l’an dernier, le cross départemental des sapeurs-pompiers de l’Aveyron se déroule aujourd’hui à Millau sur le Causse Noir. Il devrait rassembler quelque 300 coureurs issus des rangs des professionnels comme des amateurs d’une cinquantaine de centres de secours à travers l’Aveyron. Huit catégories sont prévues : cadets et cadettes ; juniors femmes (parcours entre 3 000 et 5 000 m) ; juniors hommes (parcours entre 6000 et 8000 m) ; seniors femmes (parcours entre 4 000 et 6 000 m) ; seniors hommes (parcours entre 8 000 et 12 000 m) ; vétéran 1 femmes (parcours entre 4000 et 6000 m) ; vétérans 1 hommes (parcours entre 8 000 et 10 000 m) et vétérans 2 hommes (parcours entre 6 000 et 10 000 m). Les cinq premiers de chaque catégorie se verront qualifier pour la finale régionale et nationale qui auront lieu à Auch (Gers) et à Orléans (Loiret). Cette année, il est à noter que la compétition sera ouverte aux militaires du centre d’entraînement au tir opérationnel (CEITO) du Larzac ainsi qu’à la gendarmerie nationale de Millau et à la police nationale.
La manifestation a demandé de la part du centre de secours hôte, aidé par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aveyron, une solide organisation. Chaque participant recevra un T-shirt floqué avec un sympathique logo spécialement conçu pour l’occasion. « L’esprit général de la compétition et de la remise des lots repose sur le fait que chaque participant reparte avec un souvenir de la journée, si possible évoquant le centre de secours organisateur », explique Nicolas Gourbe, un des pompiers millavois organisateurs, qui précise que « les sportifs et équipes accédant au podium sont les trois premiers de chaque catégorie ainsi que les trois premiers centres de secours les mieux représentés. » Un challenge de la Qualité et un challenge Boutonnet permettront par ailleurs de récompenser les centres de secours s’étant fortement mobilisés et entraînés pour la manifestation. Une cinquantaine de coupes, médailles et lots seront ainsi remis.
Le public est naturellement convié à venir soutenir et encourager les coureurs le long du parcours, et notamment Elie Sanfilippo, champion de France 2004.
Ph. R.
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