La Dépêche en sud Aveyron

19.1.05

Edition du mercredi 19 janvier



Société. Si les chiffres de la délinquance sont en hausse à Millau, un domaine est préservé.

La sécurité routière en point fort

La présentation, ce lundi à Rodez par la préfète de l’Aveyron Chantal Jourdan, des chiffres 2004 de la délinquance dans le département a pointé le sud Aveyron, cette année encore, comme le mauvais élève. Un constat qui avait déjà été établi quelques jours plus tôt par le procureur de la République de Millau, Jean-Philippe Récappé, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance (La Dépêche du 12 janvier).
Avant-hier, Paul Agostini, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), a ainsi expliqué que des trois circonscriptions de police aveyronnaises, Millau était dernière avec une hausse de +6 % concernant les dégradations, les violences et les petits délits.Le procureur Récappé a de son côté pointé une hausse globale des faits constatés en zone police de +17 % en 2004 (dont 4 % imputables à Creissels) qui fait suite à une hausse de +11,05 % en 2003. Le magistrat a également insisté sur la hausse des affaires liées aux stupéfiants, +116 % du nombre de procédures.« Il n’y a pas une sortie sans que les policiers ne contrôlent quelqu’un en possession de cannabis », indiquait en substance M.Récappé.
réorganisation
Reste que, comme toute statistique, les chiffres de la délinquance doivent être mis en perspective avec la réalité du terrain. La hausse de la délinquance en sud Aveyron, et particulièrement en zone police – qui s’est étendue à Creissels en 2004 – trouve ainsi explication dans de nombreux facteurs. Traversée par un ruban autoroutier dont on sait qu’il est susceptible d’amener, ponctuellement ou durablement, de nouveaux délinquants venant de la métropole régionale Montpellier, la zone millavoise est également un lieu de passage pour nombre de routards et présente « une population de sans domicile fixe plus importante qu’ailleurs », indiquait M.Agostini. Ce surplus de population amène dans ses rangs, ipso facto, des délinquants.De la même façon, les nombreuses manifestations qui se déroulent à Millau amènent, elles aussi, leur lot de délinquants.« Millau est une ville de 25000 habitants qui voit parfois, certains week-ends, sa population doubler », précisait Jean-Philippe Récappé. Autre facteur expliquant les mauvais chiffres, le nombre, vraisemblablement plus élevé qu’ailleurs, de manifestations et rassemblements mais aussi les visites ministérielles liées au viaduc. Ces derniers requièrent une forte présence policière sur le terrain pour le maintien de l’ordre public, ce qui signifie forcément une moindre présence sur d’autres fronts.
routes : première place
Après ces deux années de hausse, une éclaircie semble pourtant se dessiner.Sous l’impulsion du commandant Poulichot, le commissariat a profondément mué avec une réorganisation interne amenant plus d’efficacité, la création d’une brigade anticriminalité (BAC) en octobre dernier, celle d’un véritable Service plainte auparavant qui accueille parfaitement les victimes. « Le commissariat fonctionne bien », assurait lundi le procureur. Pour preuve, le taux d’élucidation a bondi de +38,31 %.
Si sur le front de la délinquance, la zone police doit poursuivre ses efforts, en revanche, sur celui de la sécurité routière, elle peut donner des leçons à ses consœurs.« Millau est un bon élève », expliquait lundi Paul Agostini, précisant que le nombre d’accidents avait baissé de 34 %, qu’entre 2003 et 2004 il y avait eu un tué de moins sur les routes de la circonscription (qui comprend la côte de la Cavalerie) et que le nombre de blessés était en baisse de 26 %, « le meilleur taux de l’Aveyron. »
Philippe Rioux (avec Gladys Kichkoff)

Les bons chiffres des gendarmes
Du côté de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Grimal ne pouvait que se féliciter du travail des compagnies de St-Affrique et Millau : les faits constatés ont baissés, respectivement de -11% et -0,51% (après une hausse de +21,33% en 2003). A Millau, confrontés en 2003 au rassemblement altermondialiste Larzac 2003 puis au Teknival , les hommes du capitaine Dubuis avaient été très sollicités.En 2004, le capitaine Dubuis puis son successeur le capitaine Descamps (photo), et leur adjoint le lieutenant Petit, ont su d’évidence mobiliser leurs troupes pour obtenir de très bons résultats (-10,29% de vols, -15,13% de délinquance de voie publique ; chiffres donnés entre 2002 et 2004 pour mieux refléter la réalité sans l’année exceptionnelle 2003 ). Et ce alors que la gendarmerie devait faire face à d’importantes réformes d’organisation (communauté de brigades, mutualisation des services, plan d’adaptation des grades aux responsabilités exercées, etc.).
En bref
> BRI arrivée. La préfète a rappelé que la brigade motorisée autoroutière, basée à la barrière de péage du viaduc avait compétence sur les 75km d’A75 aveyronnais.Par ailleurs, depuis novembre, la BMA dispose d’une brigade d’intervention rapide (BRI).
> Douanes en vue. Annoncée fin 2003, la création d’une unité des douanes à Millau a été confirmé ce lundi par la préfète.Cette unité, composée de 15 fonctionnaires, sera installée au début du 2e semestre de cette année.


Education. Pétition contre le non-remplacement d’un maître en arrêt maladie.

Ecole Jules-Ferry : parents d’élèves en colère


Les parents de d’élèves de l’école publique Jules-Ferry, qu’ils soient ou non adhérents de la FCPE, sont en colère et le font savoir. L’objet de leur courroux: le non-remplacement d’un enseignant actuellement en arrêt maladie. Hier matin, les parents ont suspendu trois banderoles très explicites sur les entrées et la façade du groupe scolaire:« SOS enfants sans instits! » était accrochée sur le portail de l’école maternelle; « Instits absents, pas de remplaçants: Jules-Ferry en colère » au-dessus de l’entrée de l’école élémentaire »; enfin « École obligatoire.Pas d’instits.Que faire? » accroché sous la plaque de l’école. « Un de nos collègues, qui a en charge une classe de CP-CE1, est en arrêt maladie et n’a pas été remplacé cette semaine.On ne sait pas s’il le sera d’ici les vacances de février », expliquait, hier à La Dépêche Myriam Trompeau, directrice, précisant toutefois que les 16 élèves concernés ont été accueillis par les enseignants. Mettant en exergue l’importante féminisation du corps enseignant du premier degré et, partant, les congés maternité qui en découlent, Mme Trompeau estime que l’obtention d’enseignants remplaçants est devenue « un vrai problème », particulièrement en Aveyron.La directrice et ses collègues, dont beaucoup s’apprêtent à manifester ce jeudi, se déclarent solidaires du coup de gueule des parents d’élèves et de la pétition qu’ils ont lancée. « Nous réclamons un remplaçant de toute urgence car cette situation est inadmissible pour nos enfants et nous, parents, sommes déterminés à agir », dit celle-ci. Contactée par nos soins, l’Inspection d’académie, qui organisait hier la réunion de plusieurs commisions techniques, n’a pas été en mesure de s’exprimer sur ce dossier.
Ph. R.

En vue
Rémi Calle
C’est à Réalmont (Tarn) que les judokas )ont inauguré une nouvelle formule de compétition pour les championnats de France cadets et juniors. Les jeunes Millavois connaissaient les enjeux et la nouvelle difficulté qui les attendait et d’une façon générale ils ont plutôt bien assuré.
Seuls deux juniors ont représenté le SOM, avec une troisième place pour Céline Giometti et une belle place de second pour le nouveau Somiste Remi Calle (notre photo), les juniors assurent et réservent le billet régional.
Du coté des cadets les résultats ne sont pas en reste avec le nouveau Somiste Fabien Solier (Roquefort),5e en -66Kg, Philipe Girard,3e en -60Kg, Adrien Vezinet,3e en -50Kg, Quentin Detré,2e en -46Kg, Sofiane Dagdag,2e en -66Kg.
Les trois premiers (meilleur troisième) de chaque catégorie sont qualifiés. Nous saurons dans la semaine si le deuxième troisième est qualifié. Ce qui ferait six qualifiés pour le SOM.
Prochain rendez-vous : Dimanche 23 Tournoi de Lavaur (Cadets)

Etat civil
NAISSANCES.
Manon LACOURT, fille de Sébstien LACOURT, ambulancier, et de Marie-Line CRESTAN, ambulancière, domiciliés à Millau. |
Marina POYO, fille de Olivier POYO, agent de sécurité, et de Lydie RODIER, adjointe seconde de caisse, domiciliés à Millau. |
Laurine BRINGER, fille de Christophe BRINGER, frigoriste, et de Anabela MARTINS DOS SANTOS, sans profession, domiciliés à Millau. |
Emilien AIGOUY--ARTIÈRES, fils de Philippe AIGOUY, employé d’imprimerie, et de Myriam ARTIÈRES, employée d’imprimerie, domiciliés à Saint-Martin-la-Plaine (Loire). |
Solène CHRISTOL, fille de Laurent CHRISTOL, employé de banque, et de Céline CAUQUIL, employée de banque, domiciliés à Millau. |
Axelle BONJEAN, fille de Georges BONJEAN, agent de production, et de Nadège FABRE, agent de production, domiciliés à Saint-Jean-du-Bruel. |Eva BELMONTE--MESTAS, fille de Frédéric MESTAS, sans profession, et de Valérie BELMONTE, sans profession, 265 boulevard Achille Souques, domiciliés à Millau
DECES.
Paulette ALRIC, 73 ans, retraitée, domiciliée à Saint-Rome-de -Tarn. |
Jean-Claude ROUSTAN, 55 ans, commerçant, domicilié à Saint-Affrique. |
Fernande CHAUCHARD veuve VIDAL, 93 ans, retraitée, domiciliée à Millau. |
Joseph PUECH, 82 ans, retraité, domicilié à Millau. |
Jack GONNET, 76 ans, retraité, domicilié à Millau. |
Marthe SABATIÉ veuve JULIÉ, 87 ans, retraitée, domiciliée à Millau.

Voeux

Le merci de la CFDT aux autres syndicats

Par la CFDT-Sud Aveyron
La CFDT Sud Aveyron tient à remercier les organisations syndicales (toutes semble-t-il !) qui ont voté CFDT lors de deux scrutins nationaux essentiels pour les habitants de ce pays : la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et la Caisse d’Assurance Chômage UNEDIC.
Le jeudi 28 octobre, à la quasi unanimité (avec 31 voix pour et quatre bulletins blancs), Michel Régereau, directeur de l’Union régionale de l’assurance maladie (Urcam) de Bretagne, a été élu président de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie pour cinq ans. C’est une preuve de la reconnaissance de l’action menée de longue date par la CFDT au service de notre système de santé. Une action portée par Jean-Marie Spaeth pendant deux mandats à la présidence de la Cnam et par tous les administrateurs CFDT dans les caisses. Ce mandat commence dans des conditions très difficiles puisque la CFDT s’est positionnée résolument contre le plan Assurance Maladie du gouvernement, plan qui porte atteinte à l’égalité d’accès aux soins.
Le 5 janvier, Annie Thomas, ancienne secrétaire générale de la CFDT Midi-Pyrénées, a été élue à l’unanimité du Conseil d’administration vice-présidente de l’UNEDIC. Cette élection montre que les partenaires syndicaux, tous les partenaires syndicaux, ont décidé de se serrer les coudes dans une période délicate. Pour 2005, l’assurance-chômage prévoit un déficit cumulé record de quelque 12,4 milliards. D’après ses projections, faites à partir d’une hypothèse de croissance de 2,1 % par an entre 2006 et 2008, le retour à l’équilibre n’interviendrait qu’à partir de l’année 2009… C’est l’existence même de l’assurance chômage qui va se jouer dans six mois lors de la négociation de la nouvelle convention. La CFDT demandera cette année que tous les partenaires syndicaux présents autour de la table prennent enfin leur responsabilité !
Ces deux élections montrent que les partenaires syndicaux sont en capacité de se rassembler autour d’une stratégie pour des objectifs communs. La CFDT Sud Aveyron constate simplement que dans les moments difficiles de gestion de l’assurance maladie ou de la caisse chômage, c’est autour des propositions CFDT que se rassemblent les partenaires sociaux... Les slogans médiatiques, même habilement lancés, ne résistent pas longtemps aux réalités d’une gestion qui doit viser avant tout l’intérêt général de tous les habitants de ce pays. Elle tient donc à remercier chaque organisation syndicale pour cette grande marque de confiance et leur souhaite par la même occasion une bonne année 2005.