La Dépêche en sud Aveyron

30.1.05

Edition du dimanche 30 janvier

Politique. Rentrée du PCF millavois, hier matin.

Bataille européenne

La section locale du parti communiste (PCF) de Millau a fait sa rentrée politique, hier matin dans la cité du gant. La ligne SNCF Béziers-Neussargues, l’hôpital, la liquidation de Connes, les prichaines municipales sont quelques uns des dossiers abordés. Mais le plus significatif d’entre eux reste l’Europe avec le référendum sur le traité constitutionnel pour lequel le PCF entend se mobiliser pour le Non.
«C’est la grande priorité du premier semestre. Nous allons mener une grande bataille politique pour le non en faisant une campagne de terrain», explique André Pérez, secrétaire de section. «Nous avons établi un plan de travail comparable à ce qui se fait en période électorale», poursuit-il avant d’évoquer une initiative du PCF : un débat local entre partisans du oui et du non. «Nous allons solliciter les responsables politiques représentés au conseil municipal : MM. Godfrain, Gayraud, Durand et l’Alternative de gauche», précise M. Pérez, qui admet que «ce type de confrontation est très difficile à organiser.» Pour soutenir cette initiative, le PCF lancera d’ailleurs une pétition.
Car pour les Communistes, «il est normal que les citoyens soient informés de ce sur quoi ils vont voter.» Déclinant le thème «Un oui enthousiaste à l’Europe, un non déterminé à la constitution Giscard», le PCF entend dénoncer le traité. «Si le oui l’emporte, ce sera une crise sociale énorme», pronostiquent les Communistes qui décortiquent quelques exemples : disparition du droit à l’emploi de la constitution française ; directive Bolkenstein dite du pays d’origine (une entreprise française installée en Pologne fait travailler ses salariés sellon les lois polonaises et non plus françaises) ; condamnation de services publics ; remise en caise implicite d’acquis identitaires de la République (laïcité, comités d’entreprises, IVG, etc.).
Le PCF millavois par donc au combat et veut croire possible une victoire du non. «J’ai animé un débat à Montpellier où plus d’une vingtaine de collectifs - auxquels participent des Socialistes - se sont montés», indique André Pérez, qui invite les Millavois à rejoindre le collectif de la cité du gant.
Philippe Rioux
> Réunion sur l’Europe mercredi 2 février à 20h30 à la Maison du temps libre de Sévérac-le-Château.

Au fil des dossiers
> Hôpital. Martine Pérez, conseillère régionale qui a participé à une réunion de concertation organisée avec le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) en vue de la préparation du futur schéma régional d’organisation sanitaire (SROS) en vigueur en octobre 2005, ne décolère pas. « Les promesses de l’IGAS tombent à l’eau concernant l’imagerie médicale en sud Aveyron », dénonce la conseillère, partageant là l’analyse du collectif millavois de défense de l’hôpital public. Toutefois, Mme Pérez ne cautionne pas l’appel à manifester ce dernier, ce lundi lors du conseil d’administration du centre hospitalier intercommunal (CHIC). « Ce qui me gène dans ce collectif, c’est qu’on oppose les deux hôpitaux ; ce qui fait le jeu de l’ARH », estime Mme Pérez, qui ne croît pas à la défusion. « Elle amènera des suppressions de lits et d’emplois », assure-t-elle, précisant que « Cette défusion administrative, puisque la médicale est déjà réalisée, a été chiffrée à 550 000€. » « Il y a dans ce dossier des intérêts corporatistes des médecins et des intérêts politiciens car on ne veut pas aller sur les vrais problèmes », estime André Pérez qui dénonce le plan Hôpital 2007 et sa traduction en Aveyron par un pôle ruthénois hégémonique.
> Municipales. Le PCF annonce qu’il « [fera] tout pour battre MM. Godfrain et Gayraud… qu’ils soient ensemble ou pas. » Indiquant que « l’alternance pour l’alternance » ne les intéresse pas « si elle ne change pas la vie quotidienne [de leurs] concitoyens », les Communistes veulent « unir, rassembler tout ce que la ville compte de progressistes afin d’élaborer ensemble un contenu vraiment de gauche. » Désireux d’éviter « un gadget du type gauche durable plutôt que gauche plurielle » et mettant en garde contre « la position hégémonique d’un parti » (le PS), le PCF estime que ce devrait être aux citoyens de « donner leur avis sur la tête de liste. »



Social. L’Union locale CGT de Millau a fait sa rentrée.

Une année 2005 porteuse d’espoir et de lutte

Les militants de l’Union locale CGT de Millau se sont retrouvés, hier matin, pour la cérémonie des vœux.
Pierre Andrieu, secrétaire, est revenu sur l’année 2004. Réintégration des chômeurs recalculés, progression de la CGT aux élections professionnelles mais aussi combat local pour l’hôpital de Saint-Affrique ou l’école EDF, transfert de l a Bourse du Travail dans l’ex-école Victor-Hugo, espoir que le viaduc inauguré soit un outil pour le développement industriel et économique et pas seulement touristique, etc.; l’année sociale 2004 a été riche. Mais des inquiétudes persistent, notamment sur la politique du gouvernement. « C’est le trop de libéralisme qui domine. Il semblerait que [le gouvernement] n’ait pas compris le message des électeurs lors des scrutins de 2004 », expose M. Andrieu, qui, à la « modernité de la société française » invoquée par le gouvernement pour justifier ses réformes, oppose une « société qui fabrique des chômeurs, de la misère, qui plonge les salariés dans la pauvreté. » Et de dénoncer « l’arnaque de la journée de solidarité », les contrats à temps partiel, les contrats précaires, une vie morcelée, la généralisation d’une flexibilité rendant « le salarié corvéable à merci au mépris de sa santé et de sa vie professionnelle et familiale. »
Dès lors, si « l’année 2005 est porteuse d’espoir », elle est aussi « porteuse de lutte », estime Pierre Andrieu, qui appelle d’ores et déjà les salariés du public à se mobiliser le 5 février, mais aussi le 8 mars pour l’égalité des salaires et le 19 mars, à Bruxelles, pour l’Europe sociale. Enfin, Pierre Andrieu a plaidé pour un développement du syndicalisme et l’invention de nouvelles actions pour faire face par exemple à ce que vient de vivre Connes TP, en liquidation cette semaine.
Ph. R.

Conseil municipal
Lors du conseil municipal de Millau qui s’est déroulé vendredi soir et dont nous aborderons les principales délibérations dans notre édition de demain, le maire Jacques Godfrain a émis le souhait de voir une rue de Millau baptisée du nom de la commune d’Oradour-sur-Glane, village martyr de la barbarie nazi. Cette décision intervient après les propos de Jean-Marie Le Pen sur l’occupation allemande et au lendemain de la commémoration de la libération des camps.

Rallye. Passage en sud Aveyron et contrôle hier.

Le Monte Carlo historique à Saint-Affrique et Millau

Organisé par l’Automobile Club de Monaco, le 8e rallye Monte Carlo historique, qui se déroule du 27 janvier au 2 février, était de passage hier en Aveyron.
S’adressant aux voitures conçues enytre 1960 et 1976, cette épreuve a fait halte à Millau pour une concentration des véhicules en provenancde de Barcelone et de Monaco qui devaient ensuite filer vers Vals-les-Bains.
Après un passage à Saint-Affrique pour les voitures venant de Barcelone, les concurrents se sont retrouvés à Millau pour une «concentration» et un contrôle de passage.
Dès 8 heures cesamedi et jusqu’à 11 heures, quelques badauds férus de sports mécaniques s’étaient rassemblés boulevard de Bonald et place du Mandarous pour encourager, parfois en famille, les passionnés. Renault Alpine, Lancia, Mini, Autobiancchi, etc.Autant de noms qui résonnaient dans la tête des spectateurs qui ont vu défiler pas moins de 178 voitures.
Le contrôle des véhicules, parfaitement organisé, a été mené par les membres de l’écurie Millau-Condatomag en collaboration avec l’A.S.A Saint Affrique qui auront en charge l’organisation de ce passage et du contrôle horaire.
Ph. R.