Edition du mercredi 4 mai

Politique. A mi-mandat, Christophe Saint-Pierre, maire adjoint, assure de la pertinence de son action.
Une dynamique culturelle
Vendredi matin dans la cour du musée, en attendant qu’arrive le tableau « La nativité » restauré (La Dépêche du 30 avril), Christophe Saint-Pierre, maire adjoint à la Culture, a fait, à bâtons rompus, un point sur son action, parvenue à mi-mandat. Habituellement peu enclin à la communication à outrance, l’élu assure que la « dynamique » engagée par l’équipe Godfrain se poursuivra et portera ses fruits. Secouée ces derniers mois par une série de polémiques (subventions à la baisse des associations, déficit du show de la Star Academy, retard sur la maison du peuple, espace éventuel musée à l’atelier-relais gantier) la politique culturelle devrait retrouver plus de lisibilité. Pour ce faire, aux avant-postes, M. Saint-Pierre porte sa réflexion sur deux principaux fronts.
un espace à notre-dame
Le premier concerne « L’espace Pégayrolles. » D’un côté, les travaux de la Maison du peuple, qui ouvrira l’année prochaine, ont enfin commencé et le directeur, Jean-Marie Doat, prépare d’ores et déjà une pré-programmation. Second pan de l’espace Pégayrolles : le musée. Là, M. Saint-Pierre ne désespère pas de voir la création d’un département de peinture. « Cela redonnerait au musée la vocation qui était celle de ses débuts il y a cent ans », assure l’élu. Pour constituer ce fond, M. Saint-Pierre compte sur des dons mais également sur des acquisitions d’œuvres. Ces dernières pourraient être financées par le biais d’une fondation. « L’idée est de constituer un bas de laine pour pouvoir réagir quand il y a une vente aux enchères », explique le maire adjoint, précisant que la Ville n’a pas, au contraire de l’État, de droit de préemption. « Il y a deux ans, nous n’avons pu acquérir un tableau de Théodore Richard, l’enchère étant montée trop haut », se rappelle-t-il. Pour autant, la Ville ne désespère pas de faire des acquisitions : « Lors d’un prochain conseil municipal, je proposerai l’acquisition de deux huiles sur papier de Théodore Richard. »
Limité jusqu’à présent à la Maison du peuple et au musée, l’espace Pégayrolles pourrait s’étendre à l’église Notre-Dame. « Nous avons effectivement lancé une étude de faisabilité pour créer un espace muséographique qui comprendrait une petite salle jouxtant la cour de la sacristie », explique Christophe Saint-Pierre, précisant que le choix de l’architecte pourrait intervenir dès l’an prochain. Cet espace – qui dévoilera par ailleurs l’une des arcades de l’ancienne Halle aux grains – permettrait de raconter l’histoire de l’église et d’exposer une partie de son « trésor », essentiellement des objets et mobiliers liturgiques.
des pilotis à la Graufesenque ?
Second front sur lequel Christophe Saint-Pierre souhaite porter son action : le site de la Graufesenque dont le transfert de propriété entre L’État et la commune doit intervenir d’ici la fin de l’année. « Car on a dit qu’on n’acceptait le site que si on pouvait le développer », rappelle l’élu, par ailleurs agacé d’être sans cesse relancé par les Millavois à ce sujet. « Les gens nous reprochent de ne pas réhabiliter la Graufesenque. Mais il y a un projet ! Et j’ai le sentiment qu’il passe inaperçu, c’est frustrant ! » Le projet en question, délicat puisque le site est en zone inondable, pourrait consister en la construction, sur pilotis, d’un bâtiment muséographique et pédagogique.
Philippe Rioux
Les restaurations de tableaux se poursuiventEchos d'Europe
Après « La crucifixion » (église Notre-Dame), le « repas Champêtre » (service Culture municipal), « La déploration » (église St-François), et vendredi dernier « La nativité » (musée puis église Notre-Dame), le prochain tableau a être restauré sera « L’adoration des mages. » Vendredi, sous le regard de Claire Delmas, conservateur des Antiquités et objets d’art de l’Aveyron et de Christophe Saint-Pierre, Olivier Clérin, du centre de conservation et de restauration du patrimoine artistique (CCRPA) de Gaillac (Tarn) a emporté ce tableau anonyme du XVIIIe siècle en très mauvais état de conservation. « La plus grande difficulté est de dé-restaurer, c’est-à-dire d’enlever les précédentes restaurations pour se rapprocher de l’œuvre originale », explique Olivier Clérin. Avant son transport, « L’adoration des mages » a fait l’objet de protections posées pour éviter le soulèvement de la peinture. À l’issue de la restauration, les deux tableaux seront encadrés et disposés de part et d’autre de l’orgue avec un éclairage idoine.
Ph. R.
> Débat local. Millau devrait sans doute être la seule ville aveyronnaise à accueillir un débat contradictoire sur le traité constitutionnel européen. Lancée par André Pérez (PCF), l’idée a fait son chemin. Ainsi devraientprochainement s’affronter trois partisans du oui et trois partisans du non sir un plateau de choix, réunissant pour le oui Jean-Luc Gayraud (UDF), Guy Durand (PS) et Jacques Godfrain (UMP) ; et pour le non André Pérez (PCF), Bernard Seillier (MPF) et un représentant de l’Alternative de gauche. Le débat, qui sera animé par notre confrère de Midi Libre Pierre-Emmanuel Parais, devrait se dérouler le jeudi 19 mai à 20h45 au Créa.
> André Vézinhet à Nant. Président PS du conseil général de l’Hérault, le sénateur André Vézinhet sera présent à Nant, ce vendredi 6 mai à 20h45 à la salle du petit hall pour participer à une réunion du PS en faveur du oui, intitulée «Mes raisons de dire oui au traité constitutionnel européen le 29 mai.»
> De Villiers à Toulouse. Bernard Seillier, président départemental du Mouvement pour la France (MPF) informe que Philippe de Villiers, président national du MPF sera à Toulouse pour une réunion publique, mardi 10 mai à 20 h30 (salle Jean Mermoz – Parc des Sports – Allées Gabriel Biénès – à côté de la piscine municipale) sur le thème « Constitution – Turquie : pourquoi il faut dire Non. » Un covoiturage est proposé aux Aveyronnais souhaitant se rendre à cette réunion. Pour cela il suffit d’appeler le 06 72 00 55 69.
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