Edition du mardi 5 octobre
Télécommunications. Saint-Jean-d’Alcapiès est l’une des premières communes de France à être devenue opérateur et propose à ses 218 habitants l’internet à haut débit.
Le bonheur est dans les airs
En présence du sous-préfet et de nombreux élus très intéressés, Jérôme Rouve, maire de Saint-Jean-d’Alcapiès et président de la CCI de Millau, a officiellement inauguré, hier après-midi, les installations de télécommunications qui, depuis le 1er septembre dernier, apportent aux 218 habitants de la commune l’internet à haut débit ainsi que la téléphonie par internet (voix IP). Le système WiSat mis en place, qui couple l’utilisation du satellite et de la technologie WiFi (cf. infographie), n’est pas nouveau et a déjà été installé à La Cavalerie par France Télécom. Mais à Saint-Jean, l’expérimentation a laissé place à une solution déjà en phase de commercialisation en France et à l’étranger; et, surtout, c’est la commune elle-même qui, sur son territoire, est devenue opérateur au même titre que France Télécom. Enregistrée par l’Autorité de régulation des Télécommunications (ART), Saint-Jean est ainsi l’une des premières communes – et sans doute la plus petite – qui ont profité de la récente loi sur la confiance en l’économie numérique (lire encadré) pour devenir opérateur. En tant que président de la CCI, Jérôme Rouve déplorait en juin dernier les lenteurs de l’arrivée de l’ADSL dans les zones rurales, malgré les efforts de France Télécom et de sa charte des départements innovants dont l’Aveyron est signataire.
29 € par mois
Dès lors, il a envoyé un courrier à ses administrés (90 familles) et 30 réponses sont parvenues en mairie en trois jours pour dire l’intérêt d’avoir internet à haut débit. Tandis que Jérôme rencontre à Paris, notamment, des représentants d’Aramiska, l’un des principaux fournisseurs de solutions internet à haut débit par satellite, le conseil municipal vote à l’unanimité la commande des équipements. Fin août, sous la supervision d’une jeune société audoise, Noster Païs, une antenne parabolique de 75 cm est fixée à la mairie, deux relais WiFi sont installés sur le clocher de l’église et sur le relais TV. Ces deux relais WiFi permettent alors d’arroser l’ensemble de la commune. Après le versement d’une caution de 110 €, les futurs abonnés voient leur maison dotée d’une discrète antenne réceptrice WiFi qui leur donne un accès illimité à l’internet à haut débit pour 29 €/mois – un coût parmi les plus bas du marché – et, cerise sur le gâteau, à la téléphonie IP (téléphone gratuit vers les téléphones fixes).
« Nous avons actuellement 21 familles abonnées, ce qui équilibre le budget: 599 € par mois en fonctionnement », explique Jérôme Rouve, qui a lancé son projet sans attendre les réponses des institutions (Région, Département, Europe) à ses demandes de subventions pour financer les 12 à 15000 € d’investissements. Jean-Luc Malet, conseiller général, et Alain Fauconnier, vice-président du conseil régional, ont tout deux assurés que leurs conseils accompagneraient l’initiative innovante de Saint-Jean.Tandis que Jacques Godfrain se félicitait d’avoir voté la loi, le sous-préfet Planes concluait en indiquant que le réseau local saint-jeantais s’inscrivait « dans le droit fil de l’administration numérique » voulue par l’État.
Philippe Rioux
Politique. Une débat le 20 octobre doit relancer la bataille de la ligne SBCF.
«Le PCF ne lâchera pas Béziers-Neussargues»
Les conseillers régionaux communistes des trois régions traversées par la ligne SNCF Béziers-Neussargues (Auvergne, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) ont rencontré, hier matin en gare de Millau, une quarantaine de cheminots pour débattre de la situation de cette ligne dont les crédits de rénovation et de modernisation, votés sous le gouvernement Jospin, ont été gelés par le gouvernement Raffarin.
« Nous donnerons, le 20 octobre à 18 heures au Créa, le coup d’envoi de nouvelles actions pour relancer la bataille en faveur de cette ligne d’intérêt national voire européen et dont les enjeux sont économiques, environnementaux, sociaux », expliquait en substance Martine Pérez.A ses côtés, l’ancien ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, indiquait l’action commune menée par les trois Régions, passées à gauche en mars dernier.« Dès juin, les trois vice-présidents chargés des Transports se sont rencontrés pour défendre et promouvoir la modernisation de cette ligne, qui a été acquise au prix d’une longue lutte », explique M.Gayssot, indiquant que Martin Malvy, Georges Frêche et Pierre-Joël Bonté ont cosigné une lettre pour demander au ministre des Transports la poursuite des travaux et un rendez-vous pour débattre du sujet.
Travaux d’entretien non effectués, dessertes ne correspondant pas aux besoins, traverses entreposées et non utilisées, réorganisation à la baisse de l’activité à Saint-Chély, mise en cause de la sécurité, etc. Jean-Claude Gayssot tire le signal d’alarme pour la ligne Béziers-Neussargues et estime que si les 600 MF qui figuraient dans la convention Etat-Régions-Réseau ferré de France avaient été utilisés comme prévu, « on aurait pu multiplier par 6 ou 8 le volume de marchandises sur cette ligne. » Et d’indiquer que les régions vont refuser de payer les travaux déjà faits si l’Etat ne revient pas sur son gel. Fustigeant ensuite « la logique du tout routier » en martelant que « l’argent prévu ne doit pas être utilisé à autre chose (RN88) que le rail », M.Gayssot juge sévèrement l’attitude du gouvernement.« L’État est pris dans une nasse et justifie de manière malhonnête le refus de respecter les engagements financiers pris », dénonce l’ancien ministre, tandis que Martoine Pérez conclut : «Le PCF n’est pas prêt de lâcher la ligne Béziers-Neussargues. »
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Jean Dupin
Le président du tribunal de commerce a supervisé les élections de cinq nouveaux juges
Rugby. Week-end en Millovalie
Millau rentre dans le rang
Sévérac-le-Château
Pour le Souvenir, l’Action et l’Esprit de la Résistance
Le bonheur est dans les airs
En présence du sous-préfet et de nombreux élus très intéressés, Jérôme Rouve, maire de Saint-Jean-d’Alcapiès et président de la CCI de Millau, a officiellement inauguré, hier après-midi, les installations de télécommunications qui, depuis le 1er septembre dernier, apportent aux 218 habitants de la commune l’internet à haut débit ainsi que la téléphonie par internet (voix IP). Le système WiSat mis en place, qui couple l’utilisation du satellite et de la technologie WiFi (cf. infographie), n’est pas nouveau et a déjà été installé à La Cavalerie par France Télécom. Mais à Saint-Jean, l’expérimentation a laissé place à une solution déjà en phase de commercialisation en France et à l’étranger; et, surtout, c’est la commune elle-même qui, sur son territoire, est devenue opérateur au même titre que France Télécom. Enregistrée par l’Autorité de régulation des Télécommunications (ART), Saint-Jean est ainsi l’une des premières communes – et sans doute la plus petite – qui ont profité de la récente loi sur la confiance en l’économie numérique (lire encadré) pour devenir opérateur. En tant que président de la CCI, Jérôme Rouve déplorait en juin dernier les lenteurs de l’arrivée de l’ADSL dans les zones rurales, malgré les efforts de France Télécom et de sa charte des départements innovants dont l’Aveyron est signataire.
29 € par mois
Dès lors, il a envoyé un courrier à ses administrés (90 familles) et 30 réponses sont parvenues en mairie en trois jours pour dire l’intérêt d’avoir internet à haut débit. Tandis que Jérôme rencontre à Paris, notamment, des représentants d’Aramiska, l’un des principaux fournisseurs de solutions internet à haut débit par satellite, le conseil municipal vote à l’unanimité la commande des équipements. Fin août, sous la supervision d’une jeune société audoise, Noster Païs, une antenne parabolique de 75 cm est fixée à la mairie, deux relais WiFi sont installés sur le clocher de l’église et sur le relais TV. Ces deux relais WiFi permettent alors d’arroser l’ensemble de la commune. Après le versement d’une caution de 110 €, les futurs abonnés voient leur maison dotée d’une discrète antenne réceptrice WiFi qui leur donne un accès illimité à l’internet à haut débit pour 29 €/mois – un coût parmi les plus bas du marché – et, cerise sur le gâteau, à la téléphonie IP (téléphone gratuit vers les téléphones fixes).
« Nous avons actuellement 21 familles abonnées, ce qui équilibre le budget: 599 € par mois en fonctionnement », explique Jérôme Rouve, qui a lancé son projet sans attendre les réponses des institutions (Région, Département, Europe) à ses demandes de subventions pour financer les 12 à 15000 € d’investissements. Jean-Luc Malet, conseiller général, et Alain Fauconnier, vice-président du conseil régional, ont tout deux assurés que leurs conseils accompagneraient l’initiative innovante de Saint-Jean.Tandis que Jacques Godfrain se félicitait d’avoir voté la loi, le sous-préfet Planes concluait en indiquant que le réseau local saint-jeantais s’inscrivait « dans le droit fil de l’administration numérique » voulue par l’État.
Philippe Rioux
La LEN
Depuis le 21 juin, l’articke L.1425-1 de la loi sur la confiance en l’économie numérique (LEN) permet aux collectivités locales «d’établir ou de subventionner l’établissement de réseaux de télécommunications.» Communes, Départements ou Régions peuvent donc devenir opérateurs au grand dam de France Télécom, qui propose de son côté la charte des départements innovants, notamment pour éviter de voir se développer trop de reseaux du type de celui de Saint-Jean.
Politique. Une débat le 20 octobre doit relancer la bataille de la ligne SBCF.
«Le PCF ne lâchera pas Béziers-Neussargues»
Les conseillers régionaux communistes des trois régions traversées par la ligne SNCF Béziers-Neussargues (Auvergne, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) ont rencontré, hier matin en gare de Millau, une quarantaine de cheminots pour débattre de la situation de cette ligne dont les crédits de rénovation et de modernisation, votés sous le gouvernement Jospin, ont été gelés par le gouvernement Raffarin.
« Nous donnerons, le 20 octobre à 18 heures au Créa, le coup d’envoi de nouvelles actions pour relancer la bataille en faveur de cette ligne d’intérêt national voire européen et dont les enjeux sont économiques, environnementaux, sociaux », expliquait en substance Martine Pérez.A ses côtés, l’ancien ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, indiquait l’action commune menée par les trois Régions, passées à gauche en mars dernier.« Dès juin, les trois vice-présidents chargés des Transports se sont rencontrés pour défendre et promouvoir la modernisation de cette ligne, qui a été acquise au prix d’une longue lutte », explique M.Gayssot, indiquant que Martin Malvy, Georges Frêche et Pierre-Joël Bonté ont cosigné une lettre pour demander au ministre des Transports la poursuite des travaux et un rendez-vous pour débattre du sujet.
Travaux d’entretien non effectués, dessertes ne correspondant pas aux besoins, traverses entreposées et non utilisées, réorganisation à la baisse de l’activité à Saint-Chély, mise en cause de la sécurité, etc. Jean-Claude Gayssot tire le signal d’alarme pour la ligne Béziers-Neussargues et estime que si les 600 MF qui figuraient dans la convention Etat-Régions-Réseau ferré de France avaient été utilisés comme prévu, « on aurait pu multiplier par 6 ou 8 le volume de marchandises sur cette ligne. » Et d’indiquer que les régions vont refuser de payer les travaux déjà faits si l’Etat ne revient pas sur son gel. Fustigeant ensuite « la logique du tout routier » en martelant que « l’argent prévu ne doit pas être utilisé à autre chose (RN88) que le rail », M.Gayssot juge sévèrement l’attitude du gouvernement.« L’État est pris dans une nasse et justifie de manière malhonnête le refus de respecter les engagements financiers pris », dénonce l’ancien ministre, tandis que Martoine Pérez conclut : «Le PCF n’est pas prêt de lâcher la ligne Béziers-Neussargues. »
Ph. R.
ET AUSSI...
En vue
Jean Dupin
Le président du tribunal de commerce a supervisé les élections de cinq nouveaux juges
Rugby. Week-end en Millovalie
Millau rentre dans le rang
Sévérac-le-Château
Pour le Souvenir, l’Action et l’Esprit de la Résistance
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