Edition du mercredi 30 mars
Société. Les lycéens avaient envahi la barrière de Saint-Germain en ce lundi de Pâques.
Eiffage porte plainte après l’opération péage gratuit
Victime une seconde fois ce lundi – après une action similaire le 16 décembre 2004 au moment de l’inauguration du viaduc – d’une opération « Péage gratuit » orchestrée par des lycéens millavois, ruthénois et montpelliérains opposés à la loi Fillon (La Dépêche d’hier), la compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM) a annoncé qu’elle avait déposé plainte, ce mardi matin, à la gendarmerie de Millau pour « entrave à la liberté de travail. »
« Eiffage déposera plainte systématiquement contre ce genre d’actions inadmissibles qui visent à défendre des revendications qui ne nous concernent absolument pas », indiquait, hier à La Dépêche, Frédérique Alary, responsable de la communication de la CEVM, qui soulignait par ailleurs que la société concessionnaire du plus haut viaduc du monde avait beaucoup investi dans la région et créé de nombreux emplois.
15000€ de manque à gagner
« Ces actions posent pour nous deux types de problèmes. La sécurité tout d’abord, que ce soit celle des manifestants ou celles des automobilistes car marcher à pied sur le péage ou l’autoroute est très accidentogène. Le second problème est bien évidemment le manque à gagner », explique la responsable, qui estime à 3 000 le nombre de véhicules qui ne se sont pas acquittés des 4,90 € du péage en ce lundi de Pâques où l’A75 était très fréquentée. Soit un manque à gagner de quelque 15 000€.
Eiffage – qui a fait constater par huissier les conséquences de l’action lycéenne – entend bien utiliser toutes les voies de recours pour obtenir des indemnisations.
Contacté par La Dépêche, le procureur de la République de Millau, n’a pas encore eu à statuer sur la plainte déposée hier. En revanche, il avait classé sans suite la précédente plainte de décembre 2004 pour « absence d’infraction pénale. » « Il n’y avait alors pas eu entrave à la circulation ni dégradation », indiquait hier Jean-Philippe Récappé.
Sans préjuger du destin de la seconde plainte, le procureur précise que la compagnie Eiffage peut, en revanche, « aller au civil pour obtenir des dommages et intérêts », ce qu’elle n’a pas fait pour la manifestation du collectif de défense des services publics il y a trois mois.
Philippe Rioux
Politique. Après son annulation vendredi, Guy Durand s’interroge sur la séance publique de ce soir.
Le conseil municipal illégal ?
Craignant que les manifestations lycéennes ne troublent la quiétude des débats, le député-maire UMP Jacques Godfrain, que les lycéens en colère voulaient interpeller sur son vote positif à la loi Fillon, avait décidé d’annuler la séance publique de vendredi dernier (La Dépêche du 26 mars) et de la reporter à ce mercredi 30 mars à 20 heures.
Les élus d’opposition, unanimes, avaient dénoncé un manque de courage. Guy Durand s’étonnait même que l’annonce de l’annulation du conseil ait été si tardive (17 heures) alors que les conseillers avaient reçu au courrier bien avant la notification d’annulation et la nouvelle date.
Si la précipitation avec laquelle ces décisions ont été prises donnera, sans nul doute, de vifs échanges ce soir, Guy Durand pointe un aspect juridique du nouveau conseil. « Nous avons été avertis de la nouvelle date dans les délais normaux, soit cinq jours avant. Mais au courrier que nous avons reçu n’étaient joints ni l’ordre du jour – comment savoir si c’est le même que celui du conseil prévu vendredi ? – ni les projets de délibération, ce qui pose problème quant à la légalité de ce nouveau conseil », indiquait, hier à La Dépêche, le chef de file PS de l’opposition, par ailleurs professeur de droit. « Je vais en discuter avec mes collègues de l’opposition, mais je me réserve le droit de pas assister à cette séance et éventuellement d’en contester ultérieurement la légalité », indiquait ce mardi soir Guy Durand.
Ce soir, le conseil débutera à 20 heures avec, comme vendredi, une action lycéenne.
Ph. R.
Eiffage porte plainte après l’opération péage gratuit
Victime une seconde fois ce lundi – après une action similaire le 16 décembre 2004 au moment de l’inauguration du viaduc – d’une opération « Péage gratuit » orchestrée par des lycéens millavois, ruthénois et montpelliérains opposés à la loi Fillon (La Dépêche d’hier), la compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM) a annoncé qu’elle avait déposé plainte, ce mardi matin, à la gendarmerie de Millau pour « entrave à la liberté de travail. »
« Eiffage déposera plainte systématiquement contre ce genre d’actions inadmissibles qui visent à défendre des revendications qui ne nous concernent absolument pas », indiquait, hier à La Dépêche, Frédérique Alary, responsable de la communication de la CEVM, qui soulignait par ailleurs que la société concessionnaire du plus haut viaduc du monde avait beaucoup investi dans la région et créé de nombreux emplois.
15000€ de manque à gagner
« Ces actions posent pour nous deux types de problèmes. La sécurité tout d’abord, que ce soit celle des manifestants ou celles des automobilistes car marcher à pied sur le péage ou l’autoroute est très accidentogène. Le second problème est bien évidemment le manque à gagner », explique la responsable, qui estime à 3 000 le nombre de véhicules qui ne se sont pas acquittés des 4,90 € du péage en ce lundi de Pâques où l’A75 était très fréquentée. Soit un manque à gagner de quelque 15 000€.
Eiffage – qui a fait constater par huissier les conséquences de l’action lycéenne – entend bien utiliser toutes les voies de recours pour obtenir des indemnisations.
Contacté par La Dépêche, le procureur de la République de Millau, n’a pas encore eu à statuer sur la plainte déposée hier. En revanche, il avait classé sans suite la précédente plainte de décembre 2004 pour « absence d’infraction pénale. » « Il n’y avait alors pas eu entrave à la circulation ni dégradation », indiquait hier Jean-Philippe Récappé.
Sans préjuger du destin de la seconde plainte, le procureur précise que la compagnie Eiffage peut, en revanche, « aller au civil pour obtenir des dommages et intérêts », ce qu’elle n’a pas fait pour la manifestation du collectif de défense des services publics il y a trois mois.
Philippe Rioux
Politique. Après son annulation vendredi, Guy Durand s’interroge sur la séance publique de ce soir.
Le conseil municipal illégal ?
Craignant que les manifestations lycéennes ne troublent la quiétude des débats, le député-maire UMP Jacques Godfrain, que les lycéens en colère voulaient interpeller sur son vote positif à la loi Fillon, avait décidé d’annuler la séance publique de vendredi dernier (La Dépêche du 26 mars) et de la reporter à ce mercredi 30 mars à 20 heures.
Les élus d’opposition, unanimes, avaient dénoncé un manque de courage. Guy Durand s’étonnait même que l’annonce de l’annulation du conseil ait été si tardive (17 heures) alors que les conseillers avaient reçu au courrier bien avant la notification d’annulation et la nouvelle date.
Si la précipitation avec laquelle ces décisions ont été prises donnera, sans nul doute, de vifs échanges ce soir, Guy Durand pointe un aspect juridique du nouveau conseil. « Nous avons été avertis de la nouvelle date dans les délais normaux, soit cinq jours avant. Mais au courrier que nous avons reçu n’étaient joints ni l’ordre du jour – comment savoir si c’est le même que celui du conseil prévu vendredi ? – ni les projets de délibération, ce qui pose problème quant à la légalité de ce nouveau conseil », indiquait, hier à La Dépêche, le chef de file PS de l’opposition, par ailleurs professeur de droit. « Je vais en discuter avec mes collègues de l’opposition, mais je me réserve le droit de pas assister à cette séance et éventuellement d’en contester ultérieurement la légalité », indiquait ce mardi soir Guy Durand.
Ce soir, le conseil débutera à 20 heures avec, comme vendredi, une action lycéenne.
Ph. R.
51 délibérations étaient prévues vendredi dernier
Parmi les 51 délibérations, 2» concernent des approbations de comptes administratifs ou de décisions budgétaires modificatives. Le conseil fixera par ailleurs le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et ceux de la taxe d’habitation, du foncier bâtri et du foncier non bâti.
Il sera également question de l’attribution du marché pour la réalisation du cheminement, de la desserte et de l’aménagement intérieur de Capelle-Guibert. Ce projet familier du conseil reviendra sur la table pour des échanges de parcelles, des acquisition foncières. Côté sport, le conseil se prononcera sur la recherche de financements pour le skate park et pour la structure artificielle d’escalade (SAE). Côté culture, le musée de Millau souhaite acheter du matériel de mégisserie et restaurer un tableau. Le conseil reviendra également sur la convention de développement culturel signée entre l’Etat et la Ville par Renaud Donnedieu deVabres au début du mois.
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