Tribune Libre
Par la Section SNES du Lycée Jean Vigo (Millau), lettre ouverte aux sénateurs Puech et Seillier
Le projet, au lieu de promouvoir une culture commune, met en avant « un socle commun » des indispensables, « compétences et connaissances » minimum, excluant certains savoirs. Pourtant la diversité des disciplines loin d’être un obstacle à la réussite de tous les élèves, permet de créer une dynamique des apprentissages favorable à chacun d’entre eux, et particulièrement aux plus en difficulté.
En matière de lutte contre l’échec scolaire, il s’accommode de l’idée que la réussite de tous serait impossible, ignore le poids des inégalités sociales pour faire de la réussite une question « d’aptitudes » ou de « talents individuels », insiste sur le fait que l’aide aux élèves en difficulté se substitue à l’aide aux établissements. Le projet ne propose, pour la seule scolarité obligatoire, que des programmes personnalisés de réussite scolaire (PPRS) qui renvoient la responsabilité de l’échec ou de la réussite à l’élève et à sa famille, et qui se substitueront aux dispositifs actuels, notamment ZEP. Il met en place une série de dispositifs qui font courir le risque d’un enfermement de nombreux jeunes. Au collège, on risque fort de voir s’accentuer des solutions sélectives : aménagements différenciés des cursus et des programmes, brevet à géométrie variable, dispositifs dérogatoires d’alternance dès la 4ème, délestage vers des dispositifs relais multipliés.
Au lycée, des enseignements et des options seront supprimés, les dédoublements remis en cause et récupérés les moyens des TPE.
Sur fond de décentralisation accrue, le projet propose un renforcement de l’autonomie des établissements, de la contractualisation, la multiplication des pouvoirs hiérarchiques. Il porte gravement atteinte aux statuts et conditions de travail des personnels, avec l’introduction de PLP bivalents au collège, la certification complémentaire en français, mathématiques et langues proposée aux nouveaux recrutés, la remise en cause des décharges, du droit à la formation continue pour tous, l’individualisation et la contractualisation des carrières. Pour les absences de courte durée, le projet prévoit de conférer au chef d’établissement le pouvoir de réquisitionner à tout moment les enseignants pour qu’ils remplacent leurs collègues au pied levé. Une telle mesure ignore la réalité du fonctionnement des établissements et constitue un vrai déni du métier d’enseignant. Il conduirait à des conflits permanents et à de véritables aberrations pédagogiques.
Le projet, au lieu de promouvoir une culture commune, met en avant « un socle commun » des indispensables, « compétences et connaissances » minimum, excluant certains savoirs. Pourtant la diversité des disciplines loin d’être un obstacle à la réussite de tous les élèves, permet de créer une dynamique des apprentissages favorable à chacun d’entre eux, et particulièrement aux plus en difficulté.
En matière de lutte contre l’échec scolaire, il s’accommode de l’idée que la réussite de tous serait impossible, ignore le poids des inégalités sociales pour faire de la réussite une question « d’aptitudes » ou de « talents individuels », insiste sur le fait que l’aide aux élèves en difficulté se substitue à l’aide aux établissements. Le projet ne propose, pour la seule scolarité obligatoire, que des programmes personnalisés de réussite scolaire (PPRS) qui renvoient la responsabilité de l’échec ou de la réussite à l’élève et à sa famille, et qui se substitueront aux dispositifs actuels, notamment ZEP. Il met en place une série de dispositifs qui font courir le risque d’un enfermement de nombreux jeunes. Au collège, on risque fort de voir s’accentuer des solutions sélectives : aménagements différenciés des cursus et des programmes, brevet à géométrie variable, dispositifs dérogatoires d’alternance dès la 4ème, délestage vers des dispositifs relais multipliés.
Au lycée, des enseignements et des options seront supprimés, les dédoublements remis en cause et récupérés les moyens des TPE.
Sur fond de décentralisation accrue, le projet propose un renforcement de l’autonomie des établissements, de la contractualisation, la multiplication des pouvoirs hiérarchiques. Il porte gravement atteinte aux statuts et conditions de travail des personnels, avec l’introduction de PLP bivalents au collège, la certification complémentaire en français, mathématiques et langues proposée aux nouveaux recrutés, la remise en cause des décharges, du droit à la formation continue pour tous, l’individualisation et la contractualisation des carrières. Pour les absences de courte durée, le projet prévoit de conférer au chef d’établissement le pouvoir de réquisitionner à tout moment les enseignants pour qu’ils remplacent leurs collègues au pied levé. Une telle mesure ignore la réalité du fonctionnement des établissements et constitue un vrai déni du métier d’enseignant. Il conduirait à des conflits permanents et à de véritables aberrations pédagogiques.
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