Edition du mardi 16 novembre
Politique. Le député UMP vient enfin d’obtenir une réponse à sa question sur l’opportunité et le coût du rassemblement.
Larzac 2003 : quand Godfrain voulait titiller Sarkozy
Le 30 août 2003, après le rassemblement altermondialiste Larzac 2003 et le Teknival estival, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, venait sur le terrain rencontrer agriculteurs et élus sud Aveyronnais. Un déplacement bien orchestré pour recueillir les récriminations des uns et, à la salle des fêtes de La Cavalerie, donner une leçon aux autres quant au bien-fondé de ses choix.Si, ce jour-là, Jacques Godfrain accueillait tout sourire Nicolas Sarkozy avait lequel il s’était frontalement opposé – mais en coulisses – pour empêcher la tenue du Teknival sur le camp du Larzac, dès le surlendemain, les hostilités reprenaient entre l’ancien ministre chiraquien et le vibrionnant ministre de l’Intérieur.Ainsi, le député-maire UMP de Millau rédigeait, à l’attention du Premier ministre, une question écrite « Rassemblement pour un monde solidaire. Larzac. Opportunité. Coût. » Question rapidement réattribuée à Nicolas Sarkozy et censée mettre ce dernier en difficulté. Dans sa missive, M.Godfrain réclamait « de bien vouloir lui communiquer la liste chiffrée des sommes engagées, rubrique par rubrique. » Le député lui demandait « également si l’opportunité d’un tel rassemblement sur ce site particulièrement sensible au point de vue écologique avait été prise en compte. » Puis le député terminait bizarrement sa question sur une pirouette en évoquant tout à trac les « précautions » à prendre « à l’encontre des feux d’artifice » et « les moyens que l’État a engagés pour lutter contre les graves conséquences de la sécheresse. » « Encore une fois, M.Godfrain veut faire l’amalgame entre Larzac 2003 et le Teknival », avait commenté Christine Thelen de Construire un monde solidaire (La Dépêche du 3 octobre 2003).
Depuis, la question de Jacques Godfrain était tombée dans les limbes, Nicolas Sarkozy se gardant bien d’y répondre pour des raisons politiques mais aussi techniques – ses services devant tout comptabiliser.
Sarkozy puis de Villepin puis Lepeltier…
Le 31 mars 2004, M. Sarkozy passe de la place Beauvau à Bercy et son successeur, Dominique de Villepin, ne se précipite pas davantage pour répondre à Jacques Godfrain.Mieux, le 1er juin dernier, il réattribue la question... au ministre de l’Écologie.Il faudra presque cinq mois à ce dernier pour rédiger une réponse… qui se contente d’enchaîner les banalités sans donner aucun chiffre.
Se targuant de présenter un « bilan », Serge Lepeltier écrit, le 26 octobre dernier: « Afin de garantir un niveau optimal de sécurité dans l’organisation du rassemblement Pour un monde solidaire, un poste de commandement opérationnel 24 heures sur 24 ainsi qu’un dispositif comprenant des renforts de forces mobiles, en appui des moyens locaux de la gendarmerie et de la police nationale, ont été mobilisés. Une équipe de 58 sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours de l’Aveyron renforcée par deux unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile du Lot et de la Vienne et un personnel médical présent sur le site pendant trois jours ont permis d’assurer un suivi sanitaire du rassemblement. Par ailleurs, les services de l’équipement ont pris les mesures permettant d’assurer la fluidité de la circulation routière. » Et d’ajouter: « Il convient de préciser que l’association a pris en charge le service de sécurité des participants et a contribué à celui représenté par le dispositif sanitaire mis en place. Des mesures ont également été mises en place tant par les services de l’État que par l’association pour assurer la prise en compte de la sensibilité écologique de cette zone. » Quant à la sécheresse, le ministre se borne à détailler les mesures nationales.
Au final, l’histoire de cette question est un peu celle de l’arroseur arrosé; Jacques Godfrain n’imaginait sûrement pas fin août 2003 qu’il recevrait pour toute réponse, 13 mois plus tard, un texte aussi peu détaillé et qui félicite quasiment l’association de José Bové pour sa bonne collaboration avec l’État…
Philippe Rioux
Rugby. Week-end en Millovalie.
Dans les profondeurs du classement
Week end noir pour le SO Millau Rugby Aveyron qui a subi à domicile deux revers sur le score de 6-3 pour l’équipe fanion et par 21 à 16 pour l’équipe B, malgré un essai et une transformation de Frédéric Capelle, deux pénalités d’Alexandre Charles et un drop de Nicolas Collieres . Et si la défaite des hommes de Jean-Luc Sigaud ne prête pas à conséquence pour l’avenir immédiat, celle-ci étant contrecarrée par la victoire à Marmande, il n’en va pas de même pour l’équipe fanion qui concède là sa 2e défaite à domicile et se retrouve projetée dans les profondeurs du classement, à la 10e place à égalité avec Mazamet avec 11 points ; Mauléon fermant la marche avec seulement 9 points. Dans cette poule 3, hormis le XV millavois, trois autres équipes ont mordu la poussière à domicile, Saint-Jean-de-Luz face à Colomiers, L’Isle-Jourdain face à Gourdon et Graulhet face à La Teste. On assiste donc à un regroupement en milieu de tableau puisque le SOM, malgré tout, ne se retrouve qu’à 4 points du 3e, les deux leaders, Colomiers et Gaillac, prenant inexorablement le large avec 19 points. Une nouvelle fois, l’indiscipline notoire dont souffre le SOM aura précipité sa défaite, mais pas seulement. En effet, au cours de cette rencontre pourtant bien gérée, une mi-temps durant contre le vent avec un passif de seulement 6 points , les hommes de Jean-Louis Caramel et Jérome Casellas ont été incapables d’élever leur niveau de jeu et ont donc permis aux Tarnais de préserver relativement facilement leur ligne, même si en fin de match les somistes se sont faits plus pressants. A cette indiscipline notoire et cette incapacité à imposer son rythme, il conviendra de parler une nouvelle fois du manque chronique de réalisme dont souffre le XV millavois et surtout l’absence d’un fond de jeu tant chez les lignes arrières que pour le pack dont le jeu se liquéfie pour devenir totalement inconsistant dés lors que l’adversaire parvient à contrarier sa puissance. Dans ce contexte là, les seules satisfactions ne peuvent qu’être individuelles avec la superbe prestation du 3e ligne Yvon Bonnard, certainement le meilleur sur la pelouse du stade municipal ; le ½ de mêlée Aurélein Bonhoure qui s’affirme de match en match et à un degré moindre le pilier Fabrice Domergue qui, peu à peu, revient à son niveau, tandis que, derrière, Julien Faure prend de l’envergure mais doit au plus vite bénéficier de la confiance de ses coéquipiers. L’heure est à présent au rachat pour un SOM qui se rendra le week-end prochain à La Testen déplacement lointain et non moins périlleux.
Dominique Bouteiller
En vue
Stéphane Got
L'artiste plasticien millavois expose à Rodez
Larzac 2003 : quand Godfrain voulait titiller Sarkozy
Le 30 août 2003, après le rassemblement altermondialiste Larzac 2003 et le Teknival estival, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, venait sur le terrain rencontrer agriculteurs et élus sud Aveyronnais. Un déplacement bien orchestré pour recueillir les récriminations des uns et, à la salle des fêtes de La Cavalerie, donner une leçon aux autres quant au bien-fondé de ses choix.Si, ce jour-là, Jacques Godfrain accueillait tout sourire Nicolas Sarkozy avait lequel il s’était frontalement opposé – mais en coulisses – pour empêcher la tenue du Teknival sur le camp du Larzac, dès le surlendemain, les hostilités reprenaient entre l’ancien ministre chiraquien et le vibrionnant ministre de l’Intérieur.Ainsi, le député-maire UMP de Millau rédigeait, à l’attention du Premier ministre, une question écrite « Rassemblement pour un monde solidaire. Larzac. Opportunité. Coût. » Question rapidement réattribuée à Nicolas Sarkozy et censée mettre ce dernier en difficulté. Dans sa missive, M.Godfrain réclamait « de bien vouloir lui communiquer la liste chiffrée des sommes engagées, rubrique par rubrique. » Le député lui demandait « également si l’opportunité d’un tel rassemblement sur ce site particulièrement sensible au point de vue écologique avait été prise en compte. » Puis le député terminait bizarrement sa question sur une pirouette en évoquant tout à trac les « précautions » à prendre « à l’encontre des feux d’artifice » et « les moyens que l’État a engagés pour lutter contre les graves conséquences de la sécheresse. » « Encore une fois, M.Godfrain veut faire l’amalgame entre Larzac 2003 et le Teknival », avait commenté Christine Thelen de Construire un monde solidaire (La Dépêche du 3 octobre 2003).
Depuis, la question de Jacques Godfrain était tombée dans les limbes, Nicolas Sarkozy se gardant bien d’y répondre pour des raisons politiques mais aussi techniques – ses services devant tout comptabiliser.
Sarkozy puis de Villepin puis Lepeltier…
Le 31 mars 2004, M. Sarkozy passe de la place Beauvau à Bercy et son successeur, Dominique de Villepin, ne se précipite pas davantage pour répondre à Jacques Godfrain.Mieux, le 1er juin dernier, il réattribue la question... au ministre de l’Écologie.Il faudra presque cinq mois à ce dernier pour rédiger une réponse… qui se contente d’enchaîner les banalités sans donner aucun chiffre.
Se targuant de présenter un « bilan », Serge Lepeltier écrit, le 26 octobre dernier: « Afin de garantir un niveau optimal de sécurité dans l’organisation du rassemblement Pour un monde solidaire, un poste de commandement opérationnel 24 heures sur 24 ainsi qu’un dispositif comprenant des renforts de forces mobiles, en appui des moyens locaux de la gendarmerie et de la police nationale, ont été mobilisés. Une équipe de 58 sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours de l’Aveyron renforcée par deux unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile du Lot et de la Vienne et un personnel médical présent sur le site pendant trois jours ont permis d’assurer un suivi sanitaire du rassemblement. Par ailleurs, les services de l’équipement ont pris les mesures permettant d’assurer la fluidité de la circulation routière. » Et d’ajouter: « Il convient de préciser que l’association a pris en charge le service de sécurité des participants et a contribué à celui représenté par le dispositif sanitaire mis en place. Des mesures ont également été mises en place tant par les services de l’État que par l’association pour assurer la prise en compte de la sensibilité écologique de cette zone. » Quant à la sécheresse, le ministre se borne à détailler les mesures nationales.
Au final, l’histoire de cette question est un peu celle de l’arroseur arrosé; Jacques Godfrain n’imaginait sûrement pas fin août 2003 qu’il recevrait pour toute réponse, 13 mois plus tard, un texte aussi peu détaillé et qui félicite quasiment l’association de José Bové pour sa bonne collaboration avec l’État…
Philippe Rioux
Rugby. Week-end en Millovalie.
Dans les profondeurs du classement
Week end noir pour le SO Millau Rugby Aveyron qui a subi à domicile deux revers sur le score de 6-3 pour l’équipe fanion et par 21 à 16 pour l’équipe B, malgré un essai et une transformation de Frédéric Capelle, deux pénalités d’Alexandre Charles et un drop de Nicolas Collieres . Et si la défaite des hommes de Jean-Luc Sigaud ne prête pas à conséquence pour l’avenir immédiat, celle-ci étant contrecarrée par la victoire à Marmande, il n’en va pas de même pour l’équipe fanion qui concède là sa 2e défaite à domicile et se retrouve projetée dans les profondeurs du classement, à la 10e place à égalité avec Mazamet avec 11 points ; Mauléon fermant la marche avec seulement 9 points. Dans cette poule 3, hormis le XV millavois, trois autres équipes ont mordu la poussière à domicile, Saint-Jean-de-Luz face à Colomiers, L’Isle-Jourdain face à Gourdon et Graulhet face à La Teste. On assiste donc à un regroupement en milieu de tableau puisque le SOM, malgré tout, ne se retrouve qu’à 4 points du 3e, les deux leaders, Colomiers et Gaillac, prenant inexorablement le large avec 19 points. Une nouvelle fois, l’indiscipline notoire dont souffre le SOM aura précipité sa défaite, mais pas seulement. En effet, au cours de cette rencontre pourtant bien gérée, une mi-temps durant contre le vent avec un passif de seulement 6 points , les hommes de Jean-Louis Caramel et Jérome Casellas ont été incapables d’élever leur niveau de jeu et ont donc permis aux Tarnais de préserver relativement facilement leur ligne, même si en fin de match les somistes se sont faits plus pressants. A cette indiscipline notoire et cette incapacité à imposer son rythme, il conviendra de parler une nouvelle fois du manque chronique de réalisme dont souffre le XV millavois et surtout l’absence d’un fond de jeu tant chez les lignes arrières que pour le pack dont le jeu se liquéfie pour devenir totalement inconsistant dés lors que l’adversaire parvient à contrarier sa puissance. Dans ce contexte là, les seules satisfactions ne peuvent qu’être individuelles avec la superbe prestation du 3e ligne Yvon Bonnard, certainement le meilleur sur la pelouse du stade municipal ; le ½ de mêlée Aurélein Bonhoure qui s’affirme de match en match et à un degré moindre le pilier Fabrice Domergue qui, peu à peu, revient à son niveau, tandis que, derrière, Julien Faure prend de l’envergure mais doit au plus vite bénéficier de la confiance de ses coéquipiers. L’heure est à présent au rachat pour un SOM qui se rendra le week-end prochain à La Testen déplacement lointain et non moins périlleux.
Dominique Bouteiller
En vue
Stéphane Got
L'artiste plasticien millavois expose à Rodez
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