La Dépêche en sud Aveyron

13.11.04

Edition du samedi 13 novembre

Urbanisme. La municipalité Godfrain veut impulser des retrouvailles entre Millau et sa rivière.

Retour vers le Tarn

Serait-ce l’envie de démontrer que la Ville n’est pas en retard sur le viaduc? que des projets ont été pensés en amont et se poursuivent dans la discrétion en dépit des critiques? ou encore qu’il convient de faire oublier le côté paillettes et polémique des festivités liées à l’inauguration du viaduc en mettant un coup de projecteurs sur les projets d’urbanisme? C’est sans doute un peu tout cela qui a motivé Jacques Godfrain d’organiser hier matin, dans l’urgence, une conférence de presse sur « les actions et orientations en matière d’urbanisme et d’aménagement. » Entouré de rien moins que quatre de ses adjoints – Christophe Saint-Pierre (culture), Christian Plagnes (éducation), André Garlenc (travaux) et Pierre Cassan (urbanisme) – le député-maire, s’il s’est défendu de vouloir faire un bilan de son action à mi-mandat, concédait qu’il s’agissait, ce vendredi, de « montrer qu’il y a une vraie stratégie, une cohérence d’ensemble » dans la réflexion de son équipe; cohérence difficilement visible, selon lui, lorsque les dossiers d’aménagement font l’objet de communications séparées. « Rien n’est fait au hasard, il y a un fil conducteur », a martelé M.Godfrain, rendant un hommage appuyé à Pierre Cassan « qui a réalisé un énorme travail depuis de nombreuses années. »
rendre à la ville sa philosophie
Féru d’histoire, ce dernier a alors entamé un exposé démontrant que « toute l’Histoire de Millau s’est développée autour du Tarn. Aujourd’hui, il faut rendre à la ville sa philosophie première au moment où nous connaissons un bouleversement sans égal avec le viaduc. »
Dès lors, M. Cassan a relié les différents dossiers urbains de ces derniers mois autour d’un double objectif: reconquérir les rives du Tarn et attirer une partie du flux routier vers la ville. Pour ce faire, la Ville parachève des projets urbains en s’appuyant sur trois principaux outils.
> le PLU. Le plan local d’urbanisme est entré dans sa phase de révision depuis deux mois et demi.La Ville s’est assurée les conseils de l’architecte réputé Michel Cantal-Duparc. Celui-ci, qui sera à Millau le 3 décembre, réfléchit à un aménagement des berges du Tarn allant du stade au pont Lerouge. Sa réflexion intègre aussi bien les quais que la zone Capelle-Guibert.
> le FISAC. Le fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce devra « préciser les besoins en centre ville. »
> la ZPPAUP. La Ville souhaite définir une zone de protection du patrimoine architectural, urbain
et paysager.« Il s’agit de conserver, protéger et mettre en valeur un espace précis qui fera l’objet d’une concertation avec la population », indique M. Saint-Pierre qui se rendra à Mende pour se nourrir de l’exemple lozérien.
Avec ces outils, la Ville conduit des projets commerciaux, industriels, universitaires, d’habitat, auxquels il convient d’ajoute la création ou le réaménagement de voiries nouvelles (cf. infographie) afin d’attirer investisseurs et nouveaux habitants. « On a déjà un grand bilan et parce que le bilan est là, on peut prolonger par de nouvelles études car il y a eu un sens de la prévision très développé avec les réserves foncières », conclut, ravi, Jacques Godfrain.
Philippe Rioux

Social. V. Galtier sera déléguée syndicale à la clinique Saint-Côme.

Le tribunal donne raison à Sud Santé

Le tribunal d’instance de Millau a débouté, hier, la direction de la clinique Saint-Côme de sa demande d’annulation de la désignation de Véronique Galtier comme déléguée syndicale de Sud Santé Sociaux (La Dépêche du 9 novembre).A l’énoncé de la décision, Véronique Galtier a éclaté en sanglots dans les bras de ses collègues qui l’ont vivement congratulé pour cette victoire qui intervient après une défaite en mars.Tandis que Mme Galtier indiquait que cette fois, elle-même et ses amis avaient bien préparé leur défense sur tous les critères de représentativité (effectifs, cotisations, indépendance, expérience), Christian Barbut analysait: « C’était inévitable.Sud se développe, on l’a vu à Bosch, il est normal qu’il ait des délégués syndicaux. Maintenant, il va falloir travailler pour rouvrir des espaces de négociations au sein de la clinique et mettre un frein à une série de démissions. » Dans les motifs de sa décision, le tribunal note entre autres qu’ « il convient de constater que l’évolution de l’implantation du syndicat Sud Santé Sociaux de l’Aveyron au sein de la clinique en l’espace d’une année est réelle au regard de la réunion des critères tenant à l’effectif, aux cotisations, à l’indépendance et à l’expérience de la personne désignée, de sorte que la désignation de Mme Véronique Galtier en qualité de déléguée syndicale apparaît fondée. » Interrogé par La Dépêche, Armand Haon, président d’Aveyron Santé, a indiqué que la clinique ne ferait pas appel de la décision du tribunal.« Nous respecterons la décision et les droits de la déléguée de Sud », explique M.Haon, qui souligne toutefois les contradictions de Sud « Ils sont contre le privé mais ils veulent y entrer », indique-t-il rappelant que « le syndicat n’est jamais intervenu quand la clinique était au plus bas et a même refusé les trois protocoles de coopérations qui avaient été proposés. »
Ph. R.

Forum social local
Programme aujourd’hui. De 9h30 - 12h30 : ateliers-débats. De 12h30 à 15h00 : repas chaud et convivial, en musique. De 15 heures à 17 heures : quelles perspectives d’actions pour le mouvement social local ? (réunion publique avec compte-rendu des ateliers et débats) . De 17h30 à 19h30 : manifestation-convergence des luttes : couleurs, son, dans les rues de Millau. A partir de 20h : apéro, animations, musique, restauration et concert : Les pistons flingueurs et Zaragraf.
Six ateliers sont en place : 1. Etat et services publics ; 2 : Citoyen et Politique ; 3. Protection et droits sociaux ; 4 : guerre et impérialisme ; 5. Environnement; 6. Marche mondiale des femmes.