Edition du mardi 24 mai
Environnement. Le CNEP, qui a mené les étides, dénonce les erreurs des écologistes.
Neosac : les scientifiques montent au créneau
Couper court le plus vite possible à la polémique. Tels sont depuis quelques jours les objectifs des promoteurs du projet Neosac, ce sac biodégradable à durée de vie limitée dont le lancement national s’est effectué ave succès le 20 avril à Millau avec 1,2 million d’exemplaires distribués sur le territoire du parc naturel régional des Grands Causses. Sitôt le sac disponible, le centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID) – une association écologiste créée en 1997 et affiliée à la Coordination nationale pour la réduction des déchets à la source – a contesté la biodégradabilité du Neosac. Et ce en invoquant principalement trois arguments : le Neosac ne respecte pas la norme NF EN 13 432 ; le polyéthylène (donc ses fragments) est inerte et non biodégradable ; les additifs sont des produits toxiques à base de dithiocarbonates qui peuvent contenir des métaux lourds.
Cette série d’accusations, relayées localement par le conseiller municipal Claude Alibert (Verts), a provoqué l’indignation des promoteurs du Neosac. Dans nos colonnes, Jocelyne Duplain, présidente de la CCI Le Puy-Yssingeaux qui porte le projet, se désolait du procès d’intention idéologique fait aux industriels et confirmait la biodégradabilité du Neosac (La Dépêche du 18 mai). Un communiqué diffusé par la CCI s’interrogeait même : « Est-ce que [les plasturgistes doivent] payer les difficultés liées à la gestion des déchets ? »
Afin de mettre un terme à la polémique et aux contrevérités, le professeur Jacques Lemaire, directeur du centre national d’évaluation et de photoprotection (CNEP) monte au créneau pour défendre le processus scientifique qu’il a validé.
secret industriel
Le Pr Lemaire explique que Neosac – produit nouveau donc ne pouvant répondre aux normes existantes – entre dans le domaine de la biodégradabilité acquise et non pas intrinsèque. « C’est-à-dire que Neosac devient biodégradable en deux temps par oxo-dégradation. Si le sac est dispersé, en trois mois à l’extérieur, il s’oxyde et se fragmente. Puis durant les deux années suivantes, dans le sol, les fragments de polymère se dégradent et deviennent des nutriments », résume le professeur.
Sur les additifs chimiques intégrés au polyéthylène pour en faire le Neosac, le professeur assure « qu’il n’y a pas d’éco-toxicité. » Toutefois, le scientifique ne peut lever le voile sur la nature des additifs en raison d’une « confidentialité industrielle. » « Le Neosac est brevetable mais un brevet ne serait pas positif sur le plan industriel car le dépôt d’un brevet peut dévoiler une idée originale qui peut être copiée », explique le Pr Lemaire, qui précise que pour le Neosac, le CNEP a testé 330 formules…
Cette confidentialité, ce secret, nécessaires pour « prendre de l’avance » dans la fabrication du Neosac, sont bien évidemment à la source de la polémique. « Nous communiquons avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et sous réserve qu’elle nous envoie un rapport de confidentialité, nous lui dévoilerons le processus de fabrication », indique le Pr Lemaire. La volonté de transparence des promoteurs de Neosac sera d’ailleurs vérifiable avec la publication des études réalisées pour ce produt innovant ; qui interviendra « dans l’année. »
Philippe Rioux
Politique. A cinq jours du référendum.
L’UDF croit au oui
Gilbert Cayron, président de l’UDF-12, Jean-Luc Gayraud, conseiller national et Jacques Caubel, responsable de la circonscription abordent avec confiance la dernière ligne droite avant le scrutin référendaire de dimanche. « Notre engagement pour le oui est dans la logique de la tradition européenne de notre famille puisque ce sont nos aïeux qui, en 1956, ont construit l’Europe avec des valeurs humaines auxquelles nous sommes très attachés et qui se retrouvent dans la constitution », entame M. Cayron. « Il y a 15 ou 20 ans, nous étions bien seuls à militer pour l’Europe. Aujourd’hui, l’idée a fait son chemin puisque même ceux qui sont contre la constitution se disent européens », observe Jean-Luc Gayraud.
Si les trois hommes se félicitent d’ailleurs du débat vivant qui s’est instauré en France autour de l’Europe, revenue au-devant de la scène, ils se réjouissent pareillement du choix « courageux » du référendum, « malgré le risque du non. » « Le référendum, on ne sait pas trop s’en servir car les politiques n’ont pas assez pris l’habitude de consulter les citoyens », remarque Jean-Luc Gayraud, qui se désole de voir que « les gens qui veulent voter non ont un argumentaire de politique intérieure. »
Durant ces cinq jours de campagne, l’UDF veut donc convaincre, notamment les indécis, qu’il faut se prononcer non sur la situation intérieure ou l’adhésion de la Turquie mais sur l’Europe et rien que sur l‘Europe. « Bien sûr, la constitution pourrait être mieux, aller plus loin - l’UDF propose d’ailleurs un président de l’Union élu au suffrage universel – mais personne jusqu’à présent ne m’a prouvé que ce texte contenait un recul sur quoi que ce soit », expose M. Gayraud, qui met en garde les électeurs sur le message que donnera la France le 29 mai au soir. « La France a donné l’impulsion à l’Europe, un Français a présidé la convention, nous avons été de tous les arbitrages », plaide l’élu, qui estime qu’un non français serait bien plus problématique qu’un non des Pays-Bas. « Ne pas adhérer à la constitution, c’est se retrouver avec le traité de Noce et ses inconvénients. Voter oui, c’est faire un pas de plus vers la démocratie et donner à ‘Europe la possibilité de parler d’égal à égal avec les autres blocs chinois, indiens ou américains », conclut Jacques Caubel.
Ph. R.
Environnement. C’est l’un des plus Beaux villages de France
Un livret pour découvrir Peyre
La communauté de communes Millau Grands Causses va sortir un livret touristique franco-anglais sur le village de Peyre, classé parmi les plus Beaux villages de France. Tiré à 3000 exemplaires pour un coût de 9153,90€ TTC, il abordera plusieurs thèmes : histoire, architecture, géologie-paysages, faune-flore, anecdotes-vie du village, maison de la truffe, balades et randonnées... Imprimé chez Maury-Editions du Beffroi, cet ouvrage sera vendu dans les librairies locales, les offices de tourisme du sud Aveyron, au point d’acccueil de Peyre, au sein des maisons thématiques de la communauté.
Ph. R.
Echo d'Europe
Non de gauche : conférence de Ricardo Pétrella
Le collectif Pour construire une autre Europe : dire non au traité constitutionnel organise une conférence ce vendredi 27 mai à 21 heures à la salle Combes dans le but d’apporter une éclaraige aux indécis ou aux convaincus. Pour ce faire, le collectif a invité Ricardo Pétrella. «Au cours d’une conférence, suivie d’un débat, [il] traitera prioritairement deux sujets fondamentaux pour le devenir de l’Europe et des générations à venir. Pour le 1er thème, Traité constitutionnel : le cas de l’eau Ricardo Pétrella fait autorité dans le monde. Il est à l’origine d’une réunion d’experts internationaux : président-fondateur du groupe de Lisbonne Pour un contrat mondial de l’eau et président du Forum mondial de l’Eau dont les instances se sont tenues en mars dernier à Genève. Pour le 2e thème, l’éducation, Ricardo Pétrella possède une longue expérience d’acteur en ce domaine : il est professeur chargé de la chaire Environnement à l’université catholique de Louvain en Belgique. Il est aussi un analyste perspicace des divers systèmes éducatifs dans le monde. Mais Ricardo Pétrella ajoute à ces compétences une connaissance parfaite des rouages européens : il fut, en effet, membre de la Commission européenne. Européen convaincu, il fera part à l’auditoire de son expérience au sein de cette Commission. Conférencier hors pair, très sollicité de par le monde, Millau aura le privilège de le recevoir après Rome et avant son envol pour le Canada.»
Neosac : les scientifiques montent au créneau
Couper court le plus vite possible à la polémique. Tels sont depuis quelques jours les objectifs des promoteurs du projet Neosac, ce sac biodégradable à durée de vie limitée dont le lancement national s’est effectué ave succès le 20 avril à Millau avec 1,2 million d’exemplaires distribués sur le territoire du parc naturel régional des Grands Causses. Sitôt le sac disponible, le centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID) – une association écologiste créée en 1997 et affiliée à la Coordination nationale pour la réduction des déchets à la source – a contesté la biodégradabilité du Neosac. Et ce en invoquant principalement trois arguments : le Neosac ne respecte pas la norme NF EN 13 432 ; le polyéthylène (donc ses fragments) est inerte et non biodégradable ; les additifs sont des produits toxiques à base de dithiocarbonates qui peuvent contenir des métaux lourds.
Cette série d’accusations, relayées localement par le conseiller municipal Claude Alibert (Verts), a provoqué l’indignation des promoteurs du Neosac. Dans nos colonnes, Jocelyne Duplain, présidente de la CCI Le Puy-Yssingeaux qui porte le projet, se désolait du procès d’intention idéologique fait aux industriels et confirmait la biodégradabilité du Neosac (La Dépêche du 18 mai). Un communiqué diffusé par la CCI s’interrogeait même : « Est-ce que [les plasturgistes doivent] payer les difficultés liées à la gestion des déchets ? »
Afin de mettre un terme à la polémique et aux contrevérités, le professeur Jacques Lemaire, directeur du centre national d’évaluation et de photoprotection (CNEP) monte au créneau pour défendre le processus scientifique qu’il a validé.
secret industriel
Le Pr Lemaire explique que Neosac – produit nouveau donc ne pouvant répondre aux normes existantes – entre dans le domaine de la biodégradabilité acquise et non pas intrinsèque. « C’est-à-dire que Neosac devient biodégradable en deux temps par oxo-dégradation. Si le sac est dispersé, en trois mois à l’extérieur, il s’oxyde et se fragmente. Puis durant les deux années suivantes, dans le sol, les fragments de polymère se dégradent et deviennent des nutriments », résume le professeur.
Sur les additifs chimiques intégrés au polyéthylène pour en faire le Neosac, le professeur assure « qu’il n’y a pas d’éco-toxicité. » Toutefois, le scientifique ne peut lever le voile sur la nature des additifs en raison d’une « confidentialité industrielle. » « Le Neosac est brevetable mais un brevet ne serait pas positif sur le plan industriel car le dépôt d’un brevet peut dévoiler une idée originale qui peut être copiée », explique le Pr Lemaire, qui précise que pour le Neosac, le CNEP a testé 330 formules…
Cette confidentialité, ce secret, nécessaires pour « prendre de l’avance » dans la fabrication du Neosac, sont bien évidemment à la source de la polémique. « Nous communiquons avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et sous réserve qu’elle nous envoie un rapport de confidentialité, nous lui dévoilerons le processus de fabrication », indique le Pr Lemaire. La volonté de transparence des promoteurs de Neosac sera d’ailleurs vérifiable avec la publication des études réalisées pour ce produt innovant ; qui interviendra « dans l’année. »
Philippe Rioux
Politique. A cinq jours du référendum.
L’UDF croit au oui
Gilbert Cayron, président de l’UDF-12, Jean-Luc Gayraud, conseiller national et Jacques Caubel, responsable de la circonscription abordent avec confiance la dernière ligne droite avant le scrutin référendaire de dimanche. « Notre engagement pour le oui est dans la logique de la tradition européenne de notre famille puisque ce sont nos aïeux qui, en 1956, ont construit l’Europe avec des valeurs humaines auxquelles nous sommes très attachés et qui se retrouvent dans la constitution », entame M. Cayron. « Il y a 15 ou 20 ans, nous étions bien seuls à militer pour l’Europe. Aujourd’hui, l’idée a fait son chemin puisque même ceux qui sont contre la constitution se disent européens », observe Jean-Luc Gayraud.
Si les trois hommes se félicitent d’ailleurs du débat vivant qui s’est instauré en France autour de l’Europe, revenue au-devant de la scène, ils se réjouissent pareillement du choix « courageux » du référendum, « malgré le risque du non. » « Le référendum, on ne sait pas trop s’en servir car les politiques n’ont pas assez pris l’habitude de consulter les citoyens », remarque Jean-Luc Gayraud, qui se désole de voir que « les gens qui veulent voter non ont un argumentaire de politique intérieure. »
Durant ces cinq jours de campagne, l’UDF veut donc convaincre, notamment les indécis, qu’il faut se prononcer non sur la situation intérieure ou l’adhésion de la Turquie mais sur l’Europe et rien que sur l‘Europe. « Bien sûr, la constitution pourrait être mieux, aller plus loin - l’UDF propose d’ailleurs un président de l’Union élu au suffrage universel – mais personne jusqu’à présent ne m’a prouvé que ce texte contenait un recul sur quoi que ce soit », expose M. Gayraud, qui met en garde les électeurs sur le message que donnera la France le 29 mai au soir. « La France a donné l’impulsion à l’Europe, un Français a présidé la convention, nous avons été de tous les arbitrages », plaide l’élu, qui estime qu’un non français serait bien plus problématique qu’un non des Pays-Bas. « Ne pas adhérer à la constitution, c’est se retrouver avec le traité de Noce et ses inconvénients. Voter oui, c’est faire un pas de plus vers la démocratie et donner à ‘Europe la possibilité de parler d’égal à égal avec les autres blocs chinois, indiens ou américains », conclut Jacques Caubel.
Ph. R.
Environnement. C’est l’un des plus Beaux villages de France
Un livret pour découvrir Peyre
La communauté de communes Millau Grands Causses va sortir un livret touristique franco-anglais sur le village de Peyre, classé parmi les plus Beaux villages de France. Tiré à 3000 exemplaires pour un coût de 9153,90€ TTC, il abordera plusieurs thèmes : histoire, architecture, géologie-paysages, faune-flore, anecdotes-vie du village, maison de la truffe, balades et randonnées... Imprimé chez Maury-Editions du Beffroi, cet ouvrage sera vendu dans les librairies locales, les offices de tourisme du sud Aveyron, au point d’acccueil de Peyre, au sein des maisons thématiques de la communauté.
Ph. R.
Echo d'Europe
Non de gauche : conférence de Ricardo Pétrella
Le collectif Pour construire une autre Europe : dire non au traité constitutionnel organise une conférence ce vendredi 27 mai à 21 heures à la salle Combes dans le but d’apporter une éclaraige aux indécis ou aux convaincus. Pour ce faire, le collectif a invité Ricardo Pétrella. «Au cours d’une conférence, suivie d’un débat, [il] traitera prioritairement deux sujets fondamentaux pour le devenir de l’Europe et des générations à venir. Pour le 1er thème, Traité constitutionnel : le cas de l’eau Ricardo Pétrella fait autorité dans le monde. Il est à l’origine d’une réunion d’experts internationaux : président-fondateur du groupe de Lisbonne Pour un contrat mondial de l’eau et président du Forum mondial de l’Eau dont les instances se sont tenues en mars dernier à Genève. Pour le 2e thème, l’éducation, Ricardo Pétrella possède une longue expérience d’acteur en ce domaine : il est professeur chargé de la chaire Environnement à l’université catholique de Louvain en Belgique. Il est aussi un analyste perspicace des divers systèmes éducatifs dans le monde. Mais Ricardo Pétrella ajoute à ces compétences une connaissance parfaite des rouages européens : il fut, en effet, membre de la Commission européenne. Européen convaincu, il fera part à l’auditoire de son expérience au sein de cette Commission. Conférencier hors pair, très sollicité de par le monde, Millau aura le privilège de le recevoir après Rome et avant son envol pour le Canada.»
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